samedi 7 mars 2020

Les films avancent comme des trains

L’avenir est incertain pourtant il a un but, réaliser ce film quoique qu’il arrive et quoiqu’il advienne. Certes le chemin est long et semé d’obstacles imprévus, néanmoins il voit la fin du voyage et il veut l’atteindre. La société joue, et le réalisateur s’en inspire. D’après François Truffaut « Les films avancent comme des trains, comme des trains dans la nuit ». Vous n’y croyez sûrement pas et pourtant c’est bien la réalité ! Permettez-moi donc de vous l’expliquer…
Tout d’abord, le film La Nuit Américaine reflète la vision de François Truffaut sur le cinéma. L’amour et la passion violente qu’il ressent pour le septième art n’ont pas d’égal. La nuit est le symbole du calme et de la sérénité mais aussi de l’incertitude et de la peur. Lorsque la clarté du jour laisse place à l’obscurité de la nuit, tous les scénarios deviennent possibles. En effet, malgré les difficultés que présentent un tournage de film, Truffaut est heureux dans son travail. Pour lui les films sont plus harmonieux que la vie. A quoi rimerait la vie sans prise de risque ? Parfois se lancer dans l’inconnu nous permet de faire de belles découvertes, il en est de même pour les trains qui s’élancent au cœur de la nuit.
D’autre part, les trains avancent à un rythme déchaîné, tout en suivant toujours le même trajet. Les trains suivent les rails qui vont « droit », contrairement à notre existence qui elle est si vague. En effet ils vous mènent à une direction précise et choisie. Au sein de la nuit, la lumière de leurs phares les guide, ils se dirigent vers leur point d’arrivée à vive allure, malgré l’obscurité. La passion que ressent Truffaut pour le cinéma est comme ces phares, elle continue de le guider quel que soit le chemin qu’il prend. D’une certaine manière il continue de marcher à l’aveugle, cependant il reste éclairé par son affection profonde pour le cinéma. Oui, les films sont bel et bien comme des trains : le tournage débute, le réalisateur sait où il va, il a conscience des risques, pourtant il ne recule pas. Parfois ce « trajet en train » s’effectue difficilement. Pourtant le réalisateur est toujours présent afin de rassurer son équipe ainsi que les acteurs afin qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Le courage et la détermination l’anime et par la suite anime ceux qui sont autour de lui, il n’a peur de rien aussi sombre que soit la nuit qui l’attend. Il porte un amour profond au cinéma et transmet cet amour non seulement aux spectateurs mais également aux gens qui l’entourent. Hélas, la nuit dans laquelle il s’est élancé est désormais remplacée par la clarté du jour...
Pour finir, je comprends vos doutes sur la fiabilité de ce que je dis, vous pouvez certes ne pas vouloir y croire, néanmoins combien de fois avez-vous ressenti des frissons lorsque vous allez au cinéma ? Combien de fois avez-vous pleuré devant une belle histoire d’amour ? Combien de fois avez-vous ri de bon cœur devant le grand écran ? Toutes ces émotions et ces sensations n’ont lieu qu’après ce long trajet que suivent tous ces gens, et sans le savoir, vous vous embarquez avec eux. Parfois les plus belles histoires, sont les plus complexes et si le trajet est difficile, qu’en sera-t-il du résultat ? Vous le savez tous autant que moi, seul le travail acharné est véritablement récompensé.
Ainsi, quelque sombre et obscure que soit cette nuit, quelque rude et difficile que soit ce voyage, la lumière et la gloire qui attendent le réalisateur après ce long périple rémunèrent son dur labeur. Les films nous permettent de rêver, de voyager, et de ressentir des émotions… La réalisation d’un film est un long périple, elle débute la nuit et se termine le jour. Le cinéma nous unit, il nous permet de partager un moment unique. Chaque film a sa propre histoire. Malgré les différentes cultures, les différentes langues, le cinéma réunit l’humanité et nous permet de vivre un voyage riche en émotions ensemble afin de changer notre train de vie quotidien. Après chaque nuit, le jour finit par se lever : « Les films avancent comme des trains, comme des trains dans la nuit », de même que notre vie. 

 Monira Boudib, 1ère D 

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