mercredi 20 décembre 2017

L'Homme qui tua Liberty Valance

L'Homme qui tua Liberty Valance est un film de John Ford sorti en 1962. Il s'agit d'un western américain en noir et blanc. John Ford, de son nom de naissance John Martin Feeney, est un réalisateur américain, également producteur. Il est né en 1894 et mort en 1973 à l'âge de 79 ans. Il a été quatre fois lauréat de l'Oscar du meilleur réalisateur. Ce réalisateur est très prisé à Hollywood, et très connu notamment grâce à ses westerns, comme par exemple La Chevauchée fantastique de 1939.

Nous ne pouvons pas parler de L'Homme qui tua Liberty Valance sans parler du genre cinématographique évoquant le Far West au XIXe siècle, le western. Les westerns se déroulent principalement en Amérique du Nord lors de la conquête de l'Ouest. Ce genre apparaît au cinéma en 1895. C'est au milieu du XXe siècle aux États-Unis qu'il connaît son apogée avec l'âge d'or des studios hollywoodiens. Puis il est réinventé par les cinéastes européens vers 1960. Au départ, le western était un sujet de littérature, avec par exemple le roman de James Fenimore Cooper Le Dernier des Mohicans publié en 1836. Le statut de premier western est accordé au Vol du grand rapide tourné en 1903. D'ailleurs, à la fin de L'Homme qui tua Liberty Valance, une phrase résume l'essence même du western au cinéma : «Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende!»

Le film dont nous allons parler suit les codes classiques du western, d'abord pour les personnages. Nous retrouvons des cow-boys, des bandits, et un justicier. Nous retrouvons également des scènes classiques : le saloon, les scènes de duel, et parfois, ce qui est le cas dans le film, une histoire d'amour. Cependant, ce western raconte aussi l'histoire de l'Amérique avec l'industrialisation progressive présentée à travers des innovations techniques, comme le chemin de fer, qui relie les espaces. Ce chemin de fer, nous pouvons le dire, ramène également la loi dans le villages, ce qui s'oppose à la force brute qui règne dans ces villages,  la loi du plus fort. 
 
Les personnages ont aussi un rôle très spécifique dans le déroulement de l'histoire. Pour les présenter rapidement, nous pouvons déjà parler de l'homme qui donne son titre au film, Liberty Valance, qui est la brute du film, le brigand, et c'est également celui dont le film raconte les circonstances de la mort. Tom Doniphon est aussi très important, il est le local, il représente l'homme indépendant, et honnête. Ensuite, Ransom Stoddard lui est un jeune juriste qui arrive dans la ville, il représente la loi et la justice, une nouvelle vision de la vie pour les villageois. Il amène également l'éducation avec lui, et va apprendre aux gens du village à lire, notamment à la femme du film. D'ailleurs, la seule femme vraiment présente dans le film est Hallie, l'épouse de Stoddard, qui était au début convoitée par Doniphon.

Ainsi, tous ces personnages très différents ont un rôle très important à jouer, et l'un sans l'autre, l'histoire n'aurait pas eu le même déroulement. Dans l'ensemble, la classe a apprécié le film, car il sort un peu de ce que nous avons l'habitude de voir. Et le «twist» de la fin garantit l'effet de surprise. L'homme qui tua Liberty Valance est un western qui suit les codes classiques, mais qui est tout de même différent, avec des rebondissements et des coups de théâtre. Il nous montre comment un village du Far West arrive à devenir une ville développée, grâce en partie à la loi qui arrive avec Ransom Stoddard, ce que nous n'avons plus tellement l'habitude de voir au cinéma... 

                                                                                                                                                                        Loïs Hamon TL2

mercredi 6 décembre 2017

Qu'est ce qu'un rebelle ?


Lors de la sortie à la Cinémathèque des L2 du lycée le 13 novembre 2017, les terminales ont pu participer à l'atelier « rebelle au cinéma », où ils ont pu visionner plusieurs extraits de films ou documentaires sur l'image du rebelle.

Mais qu'est-ce qu'un rebelle ? Et quelle place a-t-il au cinéma ? Et comment est-il perçu par le public ?
Un rebelle, par sa définition, est quelqu'un qui s'oppose aux règles de la société, qui est donc à l'écart des autres. Au cinéma, il est souvent représenté seul, différent des autres, par un costume ou par la non mise en valeur par la lumière.

Le premier extrait visionné fait partie du film «  Viva Zapata »d’Elia Kazan de 1952. Il représente des paysans mal à l'aise, qui entrent dans le bureau du président. Le président est en hauteur par rapport aux paysans, qui sont montrés plus vulnérables, face au pouvoir et à la hiérarchie. Au moment où les paysans, déçus de leur échec, s'apprêtaient à sortir de la pièce, un homme se démarque et commence à s'approcher du bureau et dit au président que sa réponse ne le satisfait pas. Un duel commence, Zapata incarne le rebelle qui contre le président et ses propos, il ne crie pas, il expose ses revendications calmement.

Le deuxième extrait est une des scènes les plus importantes du film, de Francis Ford Coppola, «  Rumble fish », de 1983. On y voit une confrontation,un duel, entre deux groupes adverses. Ce duel représente une scène typique, pleine de clichés, de film de gangsters. Les deux clans arrivent, l'un après l'autre, sous forme d'une comédie musicale. Les clans sont représentés comme des rockstars. Puis, le rebelle arrive en moto et coupe la représentation des autres personnages.

Le troisième extrait, n'est pas un des moindres le film de Denis Hopper, « Easy Rider » de 1968. Nous y voyons trois motards qui débarquent dans une ville dont ils ne sont pas originaires, ils sont alors observés par les habitants. Au moment de s'arrêter dans un café, les bouchent se ferment, et les yeux s'écarquillent. Les hommes présents dans le café sont agressifs et intolérants face aux « étrangers », alors que les femmes présentes sont en admiration devant les trois hommes. Le réalisateur a souhaité mettre en avant le discours dominant masculin. Les trois motards, sont dans cet extrait, les rebelles, les marginaux.

Le quatrième extrait visionné est « Zéro de conduite : jeunes diables au collège » de Jean Vigo, de 1933 qui jusqu'en 1946 a été censuré. La scène se déroule dans un pensionnat de garçons très sévère, une révolte des jeunes éclate. Les traits des rebelles se dessinent. Les coussins volent, le vacarme est présent, ils s'insurgent contre des règles inhumaines et des punitions injustes. A la fin de l'extrait, le ralenti montre la révolte rêvée des enfants, comme une procession religieuse, on aimerait que ce soit eux qui gagnent de temps en temps.

Le cinquième extrait est un film étudiant pendant mai 68, plus exactement lors de la révolte étudiante et ouvrière : «  la reprise du travail à l'usine Wonder » est totalement filmée en plans séquences, il n'y a pas de montage. Les ouvriers sont en colère, ils sont révoltés face aux mauvaises conditions de travail dans les usines. Nous pouvons voir à l'image une femme au milieu, et de chaque côté d'elle se trouvent des ouvrier syndiqués. Elle raconte sa propre vie, elle ne « joue » pas de rôle. Elle expose ses propos.

Le dernier extrait visionné est un film de 1972, écrit et joué par le Groupe Medvedkine de Sochaux, composé de jeunes ouvriers travaillant à la chaîne aux usines Peugeot. C'est en réalité un film documentaire fait par des ouvriers pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail, ils racontent librement. Ils se révoltent en faisant un film, tout le monde ne pourrait pas oser dénoncer.

Pour conclure, le rebelle est représenté sous plusieurs aspects au cinéma. Qu'il parle fort ou qu'il parle doucement, il expose ses revendications et s’oppose à un ordre établi qu’il juge injuste. C’est une figure récurrente du cinéma et qui reste totalement moderne.

                                                                         Alos Noa TL2

samedi 2 décembre 2017

Duel à Nothing Gulch

Cette esquisse de planche reproduit les procédés cinématographiques caractéristiques de la scène de duel : plan général pour situer le décor, champ contrechamp en plan moyen puis en plan rapproché visage pour souligner l'antagonisme entre les deux duellistes et la tension grandissante, suggérée par les gouttes de sueur.



Amélie Bouvet et Timothé Béliard

vendredi 1 décembre 2017

Walt Disney, a hopeful guy / Walt Disney, un homme plein d' espoir

Erika : We noticed that your characters come from differents countries and have different looks, was it your intention ?
[Nous avons remarqué que vos personnages sont de nationalités et d'apparences différentes, est- ce intentionnel ?]

Disney : Je voulais que n'importe qui puisse s'identifier à chacun de mes personnages, peu importe notre apparence ou le pays d'où nous venons, nous pouvons devenir quelqu'un de bien.

Erika :Should we be a child to like your films ? Could you say you never grew up ?
[Faut-il être un enfant pour apprécier vos films? Diriez-vous que vous n'avez jamais grandi? ]

Disney : Non, nous n'avons jamais pris plus soin des enfants que des adultes, nos films plaisent aux plus petits comme ils plaisent aux plus grands. Je pense que chacun de noua gardé une âme d enfant, qui elle, ne grandira jamais.

Erika : Why did you start making cartoons ?
[Pour quelle(s) raison(s) avez vous commencé les dessins animés ?]

Disney : J'ai toujours été attiré par le dessin. Un jour j'ai dessiné une petite souris (Mickey Mouse) qui m' a permis de lancer ma carrière dans le dessin d'animation alors que je ne pensais pas que cela prendrait autant d ampleur.

Erika : Did you have troubles during your career ? If you did, how did you overcome them ?
[ Avez-vous rencontré des obstacles durant votre carrière ? Si oui, comment les avez-vous surmontés ?]

Disney : Il a fallu beaucoup d'argent pour réaliser ces rêves, ce qui a été un problème dans mes débuts, mais aussi la concurrence tout au long de ma vie.
il faut rester optimiste et cela m a donné envie de me battre encore plus pour réussir. La clef de la réussite est la confiance en soi, en croyant en ses rêves on peut tout accomplir.

Par Erika Smith du journal Broadsizes publié le 2 mai 1947

Les films d'animation française

En 1908, le dessinateur français Emile Courtet, dit Emile Cohl né en 1857 et mort en 1938, reprend le procédé de l'animation et réalise le tout premier dessin animé français sur pellicule photosensible de 35mm qu'il nommera Fantasmagorie. Ce film projeté pour la première le 17 août 1908 annonce l’œuvre d'un cinéaste imaginatif et créatif.

C'est en 1937 que le studio américain Disney sort son tout premier film d'animation, Blanche neige et les sept nains, d'après le conte des frères Grimm.

L'animation française a ensuite connu un moment de gloire assez important avec le dessin animé Le roi et l'oiseau de Paul Grimaut. Les textes sont de Jacques Prévert, d’après le conte de Hans Christian Andersen «La bergère et le ramoneur». Sorti en 1980, le film avait été entrepris en 1946. A sa sortie ce film a poussé Miyasaki et Takahata à concrétiser la création du studio Ghibli aujourd'hui mondialement connu.


Amandine LEBON et Louise  NUNES

Vocation : rigolo !

Interview imaginaire de René Goscinny

Le 20 décembre 1967 nous avons eu la chance de rencontrer Monsieur René Goscinny lors de la sortie officielle du film Astérix le Gaulois, et nous lui avons posé quelques questions.

Jeasther: Pour commencer, comment vous est venue l'idée de créer des personnages tels qu' Astérix et Obélix ?

Goscinny : J'ai toujours été fasciné par les films humoristiques. Petit mon père m'emmenait souvent au cinéma voir des films de Buster Keaton. Il m'utilisait comme excuse pour aller voir ces films, par exemple quand j'avais une mauvaise note à l'école il m’emmenait les voir, mais quand j'avais de bonnes notes aussi. Le cinéma en général m'inspire beaucoup dans la création de mes personnages. Sans Laurel et Hardy, Astérix et Obélix n'existeraient pas, sans Le Voleur de Bagdad, Iznogoud n'existerait pas... La vie en général m'influence beaucoup également.

Jeasther: Pour vous que représentent les personnages d' Astérix et Obélix ?

G: Je voulais raconter les exploits d'un petit bonhomme, une marionnette qui passe à travers les événement de façon drôle, un personnage aussi perceptible.. .qu'une ponctuation, c'est de là que vient son nom, une référence directe à «l'astérisque», la petite étoile indiquant un renvoi. J'ai aussi choisi qu' Astérix et Obélix soient gaulois parce que je trouvais qu'ils représentaient bien les défauts et les qualités des Français.

Jeasther: De tous les personnages que vous avez créés, lequel vous tient le plus à cœur et pourquoi?

G: J'aime vraiment tous mes personnages, ils ont tous une signification importante pour moi, ils ont tous plus ou moins joué un rôle important dans ma vie, mais j'ai quand même une petite préférence pour Lucky Luke car c'est le premier personnage que j'ai créé. C'est en quelque sorte grâce à lui que ma carrière a démarré.

Jeasther: Qu'est ce qui vous a donné l'envie de travailler dans l'univers de la bande dessinée ou même du cinéma d'animation?

G: J'ai toujours eu cette vocation, petit déjà je disais « quand je serai grand, je veux faire rire ». Au collège j'avais un journal que j'étais le seul à composer et à illustrer, je cherchais la façon de m'adresser à un public et comme j'aimais dessiner je pensais que le dessin était la plus évidente. Concernant le cinéma comme je l'ai dit avant mon père m'y emmenai., D'ailleurs j'ai assisté à la projection de Blanche-Neige et Pinocchio à Paris, et ces deux projections m'ont réellement marqué, je m'en rappelle comme si c'était hier. L'univers de Walt Disney me plaît beaucoup.

Jeasther: Vous parlez de Walt Disney, a-t-il eu une importante influence sur vos créations?

G : Oui, Disney à une réelle influence sur mon travail. Avant de créer ma propre société, je n'avais qu'une envie : travailler pour Walt Disney, c'était mon plus grand rêve, malheureusement les choses ont fait que je n'ai pas pu, mais Disney a tout de même continué à influencer mon travail, je m'en suis clairement inspiré, je ne vais pas le cacher, la preuve, mon ami Gotlib me surnomme « Walt Goscinny ».

Jeasther : Merci d'avoir pris du temps pour répondre à nos questions, bonne continuation.

G : Merci à vous !


 Esther Vatageot et Jeanne Degret

Goscinny ou ''Walt Goscinny''

«Je crois qu'il faut écrire pour la bande dessinée comme il
  faut écrire pour le cinéma.» 
(René Goscinny)
 

René Goscinny est né le 4 août 1926 à Paris. Il passe une partie de sa vie en Argentine puis à New York où il devient traducteur dans une firme marocaine d’import-export. Appelé pour le service militaire, il retourne à Paris. Goscinny devient par la suite l'illustrateur officiel de son régiment, dessinant des menus et des affiches. N'étant pas convaincu par l'Europe, il retourne à New York rejoindre sa mère et tente sa chance en tant que dessinateur chez Walt Disney.

Pour commémorer les quarante ans de la disparition de René Goscinny, la Cinémathèque française à Paris a dédié toute une exposition temporaire à sa carrière et à ses inspirations. Elle sera visible du 4 octobre 2017 au 4 mars 2018. L'exposition veut montrer l'importance du cinéma chez Goscinny, grâce à des planches de dessins et des extraits de films. Ces derniers sont comparés et montrent la ressemblance frappante entre les deux comme on peut le voir à certains moment de l'exposition. Par exemple, trois écrans placés sur un mur mettent en parallèle le péplum de Mankiewicz, le film d'animation Astérix et Cléopâtre de Goscinny et l'adaptation d'Alain Chabat dans Mission Cléopâtre. Par ailleurs on en apprend plus sur ses plus grandes œuvres comme Astérix, Le Petit Nicolas et Lucky Luke. On aperçoit sa capacité surprenante à transformer les larmes en rire et les drames en comédie.

René Goscinny est plongé dès son plus jeune âge dans le cinéma, que ce soit en Argentine ou à New York, il voit et revoit tous les plus grands films hollywoodiens des années 20, 30 et 40, et plus particulièrement le cinéma d'animation. Ses plus grandes inspirations sont Walt Disney, Charlie Chaplin, Buster Keaton, les Marx Brothers et les westerns.

Goscinny n'a qu'un seul but : faire rire le plus de monde possible. Comme dit précédemment, il tente d'abord sa chance à New York, en espérant rencontrer son idole, Walt Disney, le plus grand producteur et réalisateur de dessins animés de son époque. Cela se révèle être un échec. Il dira plus tard : « J’étais parti aux États-Unis dans l’espoir de travailler chez Walt Disney, mais Walt Disney m’ignorait ». Il frappe alors à toutes les portes des éditeurs de New York, les studios d'animation et les agences de presse. Malheureusement il n'a droit qu'à des refus. Déprimé et démoralisé, il passe un an et demi sans emploi mais son rêve lui donne toujours de l'espoir.

Souhaitant devenir comme son idole, Walt Disney, Goscinny s'associe avec Albert Uderzo et Georges Dargaud dans le but de créer les Studios Idéfix à Paris. Suite à cela, il décide d'écrire un scénario à la narration cinématographique pour sa célèbre œuvre Astérix et Obélix.

En tout, Goscinny, a réalisé quatre longs-métrages : Astérix et Cléopâtre (1968), Daisy Town (1971), Les 12 travaux d'Astérix (1976) et la Bataille des Dalton (1978) mais il a participé à une centaine de films comme gagman ou comme scénariste. Sa fille Anne Goscinny en est persuadée : si son père n'était pas mort, il serait devenu cinéaste. 
 
Ainsi Cinémathèque nous nous plonge dans une exposition basée sur l'admiration profonde qu'avait Goscinny pour le cinéma et d'où était tirée son inspiration dans la réalisation de ses œuvres. L'exposition est conçue comme une promenade à travers le plus populaire des arts, le cinéma, revu et encore magnifié par le plus doué et le plus amoureux de ses captifs, René Goscinny.


Juliette PHILIPPE et Bérénice ROULAND


Sources
 
http://www.cinematheque.fr/cycle/goscinny-et-le-cinema-402.html
http://www.lefigaro.fr/cinema/2017/10/04/03002-20171004ARTFIG00049-la-cinematheque-francaise-immortalise-le-cinema-de-goscinny.php
https://www.franceinter.fr/culture/goscinny-et-le-cinema-la-veritable-passion


La vie / L'avis d'un costume


Chaque jour je me rappelle de ce si beau souvenir, celui de mes premiers moment de gloire. Chaque jour, j'observe de mes yeux ébahis ces gens défiler devant moi qui pour certains me portent une admiration sans égale. J'incarne une force et une féminité à toute épreuve. Je suis là, devant eux, protégée par cette vitrine symbolique, symbolique d'une réussite implacable. Mais cette gloire n'est rien sans le film qui m'a mis en tête d'affiche, l'histoire de Metropolis.
Ce film était muet, ce qui me plaisait car les acteurs ne jouaient que par leur gestes. Le calme et le silence étaient apaisants, mais aujourd'hui je suis confrontée à ce lourd silence de musée qui me pèse chaque jour un peu plus. J'aimerais revenir en 1927, revenir à mon unique gloire, seulement moi . Au jour d'aujourd'hui je suis mis au rang de ces antiquités : le praxinoscope, le zootrope, le thaumatrope, qui sont purement scientifiques alors que moi...je suis une femme.
Regardez-moi attentivement, posez vos yeux sur mes formes, observez ma grâce, arrêtez-vous sur mon regard, et vous voilà saisis d'admiration. Parfois j'aurais aimé être quelqu'un d'humain, comme vous par exemple, mais bon je suis condamnée à vivre cette vie immuable au seul rythme de mes pensées et de mes souvenirs. Comprenez que je ne suis pas de chair mais que j'ai une âme, et mon existence la reflète. Maintenant que vous en savez plus sur mon compte, vous penserez quand vous me verrez que je ne suis pas un objet banal, mais le robot de Metropolis.

Dans ce film je faisais le spectacle, maintenant je suis votre spectacle.


Texte de Marianne Guillard et Gwenaelle Collin
 Dessins de Marianne Guillard

Pilote, le père de la bande dessinée franco-belge

Le magazine Pilote est inspiré du magazine satirique américain Mad. Il a été créé en 1952 avec pour slogan «Pilote, le grand magazine illustré des jeunes». René Goscinny est le créateur de ce magazine hebdomadaire satirique et comique.
 
Mais pourquoi Goscinny a-t-il voulu créer son magazine de bande dessinée ?

Quand il était petit, Goscinny a baigné dans le cinéma puisque son père était cinéphile. En grandissant, il s'est découvert une passion pour la bande dessinée, et encore plus, pour le dessin. Il part tenter sa chance à New York auprès de Mad Magazine. Cependant, il n'est pas aussi bon que les autres dessinateurs. Il rentre donc en France où il décide de créer Pilote Magazine. Pour cela, Goscinny a engagé les meilleurs dessinateurs de son époque, notamment Albert Uderzo avec qui il créa la célèbre bande dessinée Astérix.

Le n°1 de Pilote sort le 29 octobre 1959. C’est un véritable succès avec le soir même plus de 300 000 exemplaires vendus.

Il adopte plus tard le slogan « le grand magazine des jeunes» dans lequel un certain Cabu qui sortit sa série « Le grand Duduche », créée dans le premier numéro de 1963, et inspirée par la scolarité de Cabu au lycée Bayen.

Le magazine va disparaître après les révoltes de la jeunesse et le dernier numéro, le n°41, sort en octobre 1989.

Cécile Capide et Arthur Bricout

Un patrimoine unique au monde

Le lundi 13 novembre nous avons visité la Cinémathèque de Paris, située dans le Parc de Bercy.


Le bâtiment a été conçu par Frank Gehry, architecte né le 28 février 1929 et de nationalité américano-canadienne.


L'après-midi nous avons visité le Musée du cinéma. Le musée présente plus de 600 objets exposés qui permettent aux visiteurs de découvrir un patrimoine unique au monde à travers l'histoire du cinéma. Sont présentés des objets liés à l'histoire du cinéma comme les costumes, les accessoires mythiques, de vieilles caméra et d’anciens projecteurs qui permettent ainsi de replonger dans la mémoire du 7ème art.


Certains objets nous ont plus marquées que d'autres, comme par exemple le célèbre robot de Metropolis fait de bois, matière lourde pour bien représenter un monde fictif dans lequel le rôle du robot est incarné par une femme. Mais le zootrope est l'objet qui a le plus attiré notre attention car cette invention était capable de tromper le spectateur et de lui donner une impression de mouvement en voyant l'oiseau se déplacer à partir de l'angle optique.

Nous avons vu aussi la chronophotographie du retournement d'un chat faite par Etienne-Jules Marey. C'est l'inventeur des premiers films car il a photographié chaque moment de la course du cheval pour en réaliser un montage et voir si cet animal se soulève bel et bien du sol lorsqu'il galope. Il a aussi fait l'expérience plusieurs fois sur l'homme...


Ainsi malgré des moments ennuyeux, la visite était malgré tout intéressante et a beaucoup apporté à notre culture.


Mathilde David et Sandra Robert-Paulin

Le western

Le western est un genre cinématographique dont l'action se déroule en Amérique du Nord lors de la conquête de l'Ouest. Avant d'être un thème cinématographique, le Far West est un sujet de littérature. Au début du XXème siècle, la conquête de l'Ouest est à peine terminée. Le western apparaît dès le début du cinématographe, en relation avec la littérature et la peinture qui avaient pour sujet l'Ouest américain. Il connaît son apogée aux États-Unis au milieu du XXème siècle pendant l'âge d'or des studios hollywoodiens, et il est réinventé par les cinéastes européens dans les années 1960.

John Ford est l'un des réalisateurs américains les plus importants de la période classique d'Hollywood. De tous les grands cinéastes américains il est celui dont l'influence est la plus considérable dans le domaine du western, avec par exemple La chevauchée fantastique, sorti en 1939. C'est la première collaboration entre John Wayne et le réalisateur pour ce film qui fut un tremplin pour les deux hommes.

Clint Eastwood est également une des plus grands acteurs de l'histoire du western notamment connu grâce à la trilogie de Sergio Leone qui se déroule dans l'Ouest américain, parlant d'argent et de banditisme.

Grâce à la démocratisation de la télévision due à l'augmentation du niveau de vie aux Etast-Unis après la Seconde Guerre mondiale, le western est abordé par des réalisateurs travaillant pour la télévision. Ainsi, dès les années 1950 sont produites des séries telles que Rintintin qui dura de 1954 à 1959, ou encore Gunsmoke, la plus grande réussite en matière de série télévisée western puisqu'elle fut produite pendant vingt ans, de 1955 à 1975. Au nom de la loi (Wanted : Dead or Alive) fit les beaux jours de la TV en noir et blanc et la célébrité de sa vedette, Steve Mac Queen. Les mystères de l'Ouest (The Wild Wild West) témoigne de la popularité du genre en le parodiant.

Marine Colmart et Dorian Haoues

La potion manque de magie, un ingrédient a-t-il été oublié?

Plonger d'un univers à l'autre avec pour seule cohérence son scénariste est une drôle d'aventure. Un barde pour guide nous a donné une petite envie... de la ligoter ! Son éloquence hermétique nous rendait réfractaires à son charme, comme les Gaulois du petit village qui refusent le charme discret de la romanité. L'évolution des dessins d'Astérix et Obélix nous a moins captivés que le discours de nos druides et druidesses ordinaires sous les tilleuls catalauniques.

L'édifice était digne d'un palais romain, plus attrayant que le repas de midi qui manquait de sanglier… Une troupe de Gaulois partit en quête de potion magique. Ils arrivèrent devant une chaude chaumière où le charmant Infusionnix leur servit une décoction délicieusement mentholée...

Après cette escapade notre tribu repartit pour de nouvelles aventures. Nouvelle visite, nouveau guide. Qu'est-ce qui nous attendait encore? Une femme élégante aux airs de Falbala qui tentait de nous charmer grâce à son savoir-faire pédagogique. Chose réussie, même si la visite était une nouvelle fois trop longue.

Longue journée pour finalement ne pas atteindre l'objectif fixé, manque de magie et d’intérêt pour cette chasse à l'ingrédient même si l'environnement reste agréable!

Noor CHEHBOUN et Inès MARTINEZ 

La slapstick comedy : Goscinny VS Charlot.

Qu'est-ce que la slapstick comedy ? C'est un genre d'humour impliquant une part de violence physique volontairement exagéré

Goscinny a toujours été influencé par le cinéma depuis son enfance, nous allons vous en montrer un exemple en comparant une scène du gag de Charlot déguisé en arbre dans Charlot soldat et les planches 23 et 24 de le bande dessinée Astérix : Le combat des chefs.

Source de l'image: http://www.lessignets.com/

Parmi les points communs il y a:

- un soldat déguisé en arbre (chez Goscinny en soldat romain)
- l'arbre est similaire


Parmi les différences :

- une chouette fait le gag chez Goscinny tandis que chez Charlot c'est lui-même qui le fait
- personne ne veut couper l'arbre
- dans Charlot il y a plusieurs soldats ennemis qui attaquent l'«arbre» et finissent assommés l'un après l'autre tandis que chez Goscinny, le parti opposé fini par chercher le bruit provenant de l'arbre et trouve le soldat puis lui font tester une potion.


Chloé Richelet et Amandine Payan

Un aller simple pour l'allégorie

Dans le Transperceneige, on trouve des représentations d’idées abstraites au moyen d'images concrètes. On le qualifie donc d’œuvre allégorique.
 
Premièrement, le train symbolise la société avec la distribution injuste des différentes classes sociales incarnées par les différents wagons dont il est composé. La queue du train représente l’environnement des plus démunis, les laissés pour compte de la société, qui vivent entassés. Leurs conditions de vie sont similaires à celles des déportés des camps de concentration. Dans l'un des wagons, on retrouve une institutrice reprenant les techniques d'endoctrinement des régimes totalitaires. 
 
Plus les personnages principaux avancent vers l'avant du train, plus il font découvrir aux spectateurs des wagons luxueux ainsi que leurs occupants. Le réalisateur Bong Joon Ho à lui même avoué que le film parlait et critiquait le capitalisme avec la distinction clairement marquée des différentes classes sociales.

Afin d’arrêter le réchauffement climatique, des scientifiques ont répandu un produit chimique qui a plongé la terre dans une ère glaciaire. Elle devient inhabitable. C'est une manière de dénoncer les agissements de l'humanité qui cause ce dernier dû à l’excès de consommation de pétrole.

Les personnages évoluant dans le train font la rencontre de Namgoog Minsu, l'expert en sécurité du train, et de sa fille Yona. Ces deux derniers subissent le mépris de leur coéquipiers, car consommant de la drogue, ils paraissent peu crédibles et complètement détachés de la réalité aux yeux des autres. Namgoog expose sa thèse, à savoir que la vie est possible dehors et qu'il faut sortir du train. Cette thèse paraît utopique pour les passagers qui vivent l'enfer depuis des années. Cette thèse s'avère cependant conforme à la réalité, et ce personnage persécuté mais plein de réflexion évoque l'allégorie de la Caverne chez Platon qui met en scène des hommes prisonniers et immobilisés dans une grotte. Ces hommes enchaînés tournent le dos à l'entrée et fabulent sur les ombres projetées face à eux. Un jour le plus malin d'entre eux se détache, sort dans le monde extérieur,  et revient raconter à ses camarades ce qu'il a vu dehors, mais ses amis le reçoivent très mal et refusent de le croire quand il leur dit que les ombres qu'ils voient ne sont pas la réalité.

Ainsi, à travers ce film le réalisateur nous expose deux problèmes essentiels, celui du régime totalitaire instauré dans le train et celui du réchauffement climatique provoqué par la folie humaine par le biais de l'allégorie. Ce film peut également se qualifier d'apologue car tout un message se cache au travers de cette œuvre cinématographique captivante et engagée.

Margot DAVALLET et Eva GAUTRON

Le Transperceneige : une fin ouverte ?

Le Transperceneige (Snowpiercer) est un film de science-fiction réalisé par Boong Joon Ho, qui reprend l'histoire de la bande-dessinée de Jacques Lob (scénario) et Jean Marc Rochette (dessin). Ce film sorti en 2013 suscite une interrogation chez les spectateurs avec l’originalité de la fin du film. En quoi la scène finale du Transperceneige est-elle une fin ouverte ? Afin de répondre à cette question nous allons confronter la définition de la fin ouverte avec la scène finale du film.

Tout d'abord, une fin ouverte est une fin qui ne conclut pas l'histoire. En effet, elle laisse au spectateur la possibilité d'imaginer lui même la suite et d'interpréter la scène finale comme il le souhaite en suivant quelques éléments laissés avant la fin. Cette définition correspond tout à fait a la scène ultime du Transperceneige. Après l’explosion du train qui aurait du mettre un terme à l'humanité, deux des personnage, Tim et Yona, plutôt jeunes, représentant l'espoir, sortent indemnes de cet accident. On peut voir nos deux survivants emmitouflés dans leur manteau, regardant le train pour la dernière fois avant de laisser leur regard divaguer sur l'horizon rempli de neige qui les entoure. Nous aurions pu croire que leur mort été déjà tracée, pourtant au loin un ours polaire sort des montagnes. Nous le voyons et les personnages aussi. Pourraient-ils alors survivre ? L'ours est-il une preuve que la nature existe encore ? Ou bien vont-ils périr en étant mangé par celui ci ou en mourant de froid, de faim ou de soif ? Cette dernière image évoque donc une panoplie de fins possibles et imaginables, mais aucune d'entre elle ne peut être plus crédible que les autres car le réalisateur a fait en sorte de nous laisser le choix, chacun aura une vision différente de l'avenir de nos deux aventuriers. 
                                                                                                                                        
Ainsi, la scène finale du Transperceneige est représentative de la définition d'une scène ouverte. Bong Joon Ho stimule notre imagination et notre capacité à créer nous même la fin du film avec les quelques indices qu'il nous a laissés ou bien de choisir d'accepter que le film se termine ainsi. Il provoque donc un débat entre les spectateurs et leurs différentes interprétations sur le destin des derniers survivants de l'humanité toute entière qui par leur jeunesse représentent l'avenir et le renouveau.


Océane Coëtte et Amel Cherit