mercredi 29 mars 2017

Osamu Tezuka

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Osamu Tezuka né le 3 novembre 1928 à Osaka, et mort du cancer le 9 février 1989 à Tokyo, est un mangaka et un scénariste d'anime. 
 
Il a suivi des études de médecine mais a choisi de faire de sa passion, le dessin, une vocation.

Sa force de création est ,avec plus de 170 000 pages dessinées au cours de sa carrière. Il a signé environ 700 œuvres et réalisé environ 70 séries animées, téléfilms animés, longs et courts-métrages d'animation. Plus de 120 millions de mangas ont été vendus depuis sa disparition en 1989.

Son œuvre comprend quatre caractéristiques majeures constantes : le respect de l'environnement, le respect de la vie et de toutes les créatures vivantes, un profond scepticisme envers la science et la civilisation, et un solide engagement pour la paix et contre la guerre.

Il fonde les studios Mushi Productions puis Tezuka Productions. Les premières séries animées réalisées à un rythme soutenu y sont expérimentées et mises en images. De même, y sont conçues successivement la première série animée japonaise avec une diffusion hebdomadaire, Astro boy,en 1963, et la première série en couleurs, Le Roi Léo, en 1965.

Le prix Tezuka récompense deux fois par an depuis 1971 les talents d'un mangaka pour une œuvre dont le scénario est particulièrement intéressant. Le prix culturel Osamu Tezuka désigne une récompense remise annuellement au Japon depuis 1997 à un mangaka par le journal japonais Asahi Shimbun.


 Osamu Tesuka, Faust

Un style précurseur

Enfant, il ne cesse de dessiner et gagne l'admiration de ses camarades de classe en reproduisant leurs héros de mangas préférés. Il publie très jeune ses premiers mangas en 1946, et décroche à l'âge de 17 ans une place de rédacteur dans le Shôkokumin Shinbun.

Le style de dessin de Tezuka est reconnaissable à son trait clair, généreux, son style très expressif, un découpage cinématographique, vif et rythmé. Très expressifs, les dessins servent parfaitement et avant tout le discours de l'auteur.

L'humour trouve toujours sa place dans ses œuvres. Par un détail, un jeu de mots, l'auteur apporte de la légèreté aux scènes. Il pratique également l'auto-dérision et se met souvent en scène.

L’organisation des planches de Tezuka est précise, chaque trait a une fonction précise, chaque ligne a un sens, il donne un mouvement grâce aux différents points de vue utilisés. C'est un véritable précurseur dans la dynamique de ses cases. Parfois les planches foisonnent de détails, les décors ne sont pas oubliés. L’auteur se révèle très doué pour retranscrire les expressions des personnages.

Tezuka offre un style extrêmement riche, sans cesse renouvelé. Il se joue ainsi des codes de la bande-dessinée, sortant des cases, brisant les lignes, découpant les planches pour mieux servir un message, retranscrire une action. Ses scénarios tournent souvent autour de la confrontation, que ce soit l'homme qui lutte contre la nature, la technologie, ses semblables, ou l'inverse. Ces affrontements prennent la forme de problèmes tels que l'impérialisme, la dictature, la destruction de la nature, la colonisation, la guerre, le génocide, la bureaucratie.


Il a été personnellement touché dans sa jeunesse par le guerre, car sa ville a été bombardée par l'aviation américaine pendant la seconde guerre mondiale.

Ainsi cet artiste a marqué de son talent son pays, beaucoup moins à l'étranger. De ce fait il a eu droit à des funérailles nationales. Il est reconnu par les passionnés de culture japonaise qui apprécient ses films d’animation avec Le Roi Léo (1965), et surtout les liens qu'entretiennent les Asiatiques avec la robotique et notamment avec la figure emblématique d' Astro Boy (1980).


Pierre Leroy-Ducardonnoy 

mardi 28 mars 2017

La nature, élément essentiel de Princesse Mononoké

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La nature tient une place très importante dans Princesse Mononoké, soulignée par la présence continue de divinités liées à cette nature et d'une faune variée. Miyazaki nous montre des paysages sublimes de plaines et de montagnes, ainsi qu'une forêt aussi inquiétante que féerique. Elle est habitée par des esprits de la forêt, appelés « sylvains », qui maintiennent l'équilibre. Cette nature apparaît comme paradisiaque jusqu'aux dévastations humaines, qui la laissent méconnaissable et totalement détruite.

La place de la faune reste cependant très importante avec une grande diversité d'animaux, notamment des divinités animales. En effet, les gorilles, par exemple, replantent la forêt qui se meurt chaque nuit. De plus, la fidélité de Yakuru envers Ashitaka, est la même qu'un chien envers son maître, les animaux et les hommes peuvent tout à fait cohabiter, sans conflits. Par ailleurs les divinités incarnent l'essence même de la nature, de la pureté, et sont prêtes à tout pour défendre leur territoire. Moro et Okkoto, bien que d'espèces différentes, n'hésitent pas à combattre l'invasion humaine qui menace leur forêt. Pourtant, toutes ces divinités restent inférieures au dieu suprême, le Dieu-Cerf. Humain et animal à la fois, géant translucide la nuit, il a la capacité de vie et de mort sur chaque être. Il est l'équilibre de la nature, l'harmonie entre la vie de la mort car la végétation jaillit et fleurit après son passage, mais se flétrit aussitôt. Sa mort montre l'équilibre fragile entre la vie et la mort. 

Princesse Mononoké n'est pas un film écologique basique, mais il montre un aspect plus profond de la relation entre les hommes et la nature, qui est montrée en protagoniste et non comme un enjeu à défendre. Chacun a de bonnes raisons d'attaquer l'autre mais c'est ensuite aux spectateurs d'interpréter et de prendre parti pour les valeurs qui le touchent le plus. On comprend immédiatement à quel point l'homme est destructeur. Malgré cela, la nature aura toujours le dernier mot, comme le montre sa résurrection à la fin du film. Cependant, le réalisateur incite à une réelle prise de conscience, quant à la manière dont l'homme évolue dans la nature, qui est l'essence même de la vie. Pour Miyazaki, la réflexion écologique n'est qu'un passage vers le véritable message du film, les aléas de la nature humaine. La lutte contre ces fléaux doit amener à la défense de quelque chose de sacré, comme la nature qui nous entoure et dont nous dépendons malgré nous. Cette nature est d'ailleurs représentée dans toute sa splendeur, son secret, mais aussi sa cruauté lorsqu'elle se sent menacée. Si besoin est, elle peut se révolter contre les hommes, pour qui l'affirmation de soi est synonyme de conquête et donc de destruction, alors que dans le passé les hommes craignaient les éléments naturels, et faisaient donc preuve d'un immense respect envers eux. On peut d'ailleurs clairement voir, tout le long du film, la nature s'affaiblir à mesure que l'humanité gagne du terrain. Ainsi, les divinités animales constatent elles-même que leur taille, et leur intelligence décroissent au fil du temps. Au fur et à mesure que le film avance, l'impression d'échec de la nature est flagrante. N'est-ce pas le reflet de la réalité actuelle…?  
Maëlle Rivoal et Ophélie Morard

lundi 27 mars 2017

Ghibli, un vent de nouveauté



Le studio Ghibli est situé au Japon, plus précisément à cette adresse : Studio Ghibli 1-4-25, Kajino-cho Koganei-shi, 184. Le studio Ghibli fût fondé le 15 juin 1985, par les réalisateurs Hayao Miyazaki et Isao Takahata et par le producteur Toshio Suzuki. Le nom du studio a été décidé par Miyazaki, grand amateur d'aviation. Ghibli est le nom d’un vent chaud d’Afrique du Nord. Selon Miyazaki, le studio doit jouer un rôle d'éclaireur dans l'animation japonaise, pour y faire souffler un vent de nouveauté.

Même si le studio n'était pas encore créé, l'équipe était déjà là lors de la création de Nausicaä de la vallée du vent, en 1983. Aux débuts du studio, pour réussir à faire tourner l'entreprise, il fallait qu'un film obtienne beaucoup de recettes, pour permettre de financer le prochain, mais en cas d'échec, l'entreprise aurait dût s'arrêter. Cependant après le succès important de Kiki La Petite Sorcière en 1989, le studio Ghibli peut salarier l'équipe pour l'année suivante et mettre en place un système de rémunération fixe. A partir de là une embauche régulière avec de nouveaux employés et leur formation assurées, l'équipe devient soudée et sort régulièrement de nouveaux films. C'est à ce moment là que Toshio Suzuki rejoint l'équipe du studio et devient un des plus célèbres producteurs de l'entreprise.

Jusqu'à Princesse Mononoké les films de l'entreprise ne sont pas distribués à l’international ou alors très peu : par exemple le film Mon Voisin Totoro a été distribué dans 119 salles aux USA, mais malheureusement sans succès.
Le 23 juillet 1996, Walt Disney obtient les droits de distribution à l'étranger des films du studio Ghibli. Au départ la filiale Buena Vista Distribution avait choisi de distribuer un des films du studio tous les six mois, puis de les sortir en DVD après la sortie en salle, mais certains films sont sortis au cinéma plus d'un an après leur sortie initiale, et même Buena Vista décide de sortir certains films directement en DVD. Le premier long métrage du studio fut le Château dans le Ciel en 1986, qui lance un départ très prometteur. A la suite du film Mon voisin Totoro le personnage de Totoro devint la mascotte du studio et son logo.

A ce jour, l'animation Japonaise touche toutes les catégories sociales et fait partie intégrante de la culture populaire, au Japon et même partout dans le monde.

Le studio Ghibli est aujourd'hui une des références mondiales du monde de l'animation.

Pauline Renoy et Lisa Varin

dimanche 26 mars 2017

Princesse Mononoké : La grotte des loups

Analyse de séquence

Durant ce court chapitre de nombreux plans défilent, une vingtaine environ , tous séparés par des cuts à part lorsqu'Ashitaka va s'endormir, il y a un fondu pour montrer une ellipse. On peut remarquer au début de nombreux plans d'ensemble afin de montrer les deux interlocuteurs dans un meme plan. Plus la discussion devient sérieuse, plus les plans se rapprochent, à un moment un plan en plongée fait comprendre la supériorité de la louve. De plus lorsque la discussion devient de plus en plus sérieuse les plans se resserrent sur les expressions du visage des personnages, notamment quand la louve pose une question cruciale :«Toi, est-ce que tu peux la sauver ?» avec un très gros plan sur la gueule de la louve. Miyazaki utilise la technique du champ contre-champ, c'est-à-dire des changements de plans entre les deux personnages.

Nous allons désormais voir les différents mouvements de caméra. Au début de la conversation entre Ashikata et la louve, un mouvement de grue va de bas en haut. Ce mouvement est présent quand on découvre la présence de la louve, pour montrer qu'elle est au dessus d'Ashikata, elle est supérieure par rapport a lui. De même lors du réveil au petit jour du personnage principal, un mouvement de grue qui va de haut en bas montre une falaise et surtout son compagnon de voyage, Yakuru, un animal imaginaire, entre un bouquetin et un cerf.

La musique est présente au début de l'extrait lors de la discussion entre le jeune homme et la bête. Cette musique en arrière plan est calme et apaisante, les paroles expriment les sentiments ressentis par notre héros. A travers les instruments utilisés, en particulier les violons, on peut reconnaître le style japonisant présent dans tous les films de Miyazaki. L'orchestre comporte peu de percussions et beaucoup d'instruments à vents qui font naître une sensation de légereté. La chanteuse chante en japonais, sa voix exprime de la sérénité, on dirait presque qu'elle résonne dans une grande pièce, comme dans un opéra. Au contraire, quand Ashitaka se réveille,  il n'y a plus de musique, juste des chants d'oiseaux.

Lorsque notre héros se réveille en pleine nuit, c'est un clair de lune avec peu de luminosité et les couleurs sont ternes, dans des tons froids. Le lendemain quand le soleil est levé, la lumière est beaucoup plus intense, les couleurs sont plus vives et plus joyeuses. Il y a un contraste entre la nuit et le jour, les valeurs sont plus intensifiées le jour à cause d'une lumière beaucoup plus présente et une saturation plus accentuée.

Miyazaki a choisi d'utiliser ces procédés afin de créer une certaine ambiance par rapport au sujet de la scène. Il n'a pas voulu se détacher de ses origines, le style japonais est incarné dans le film par le design des personnages manga, la musique asiatique très traditionnelle et Ashitaka porte un yukata, c'est une tradition au Japon. Le réalisateur a choisi ces éclairages et ces couleurs en fonction du temps.


Candice Eveloy