mercredi 22 mars 2017

Princesse Mononoké, un film post Hiroshima et Nagasaki ?

Princesse Mononoké est un film des studios Ghibli. Sorti en 1997, c'est le film qui a rendu célèbre son créateur Hayao Miyazaki en Occident : il nous exprime son point de vue sur l'après-guerre dans ses œuvres, telles que Le Château dans le ciel, Ponyo sur la falaise Nausicaä de la vallée du vent et par conséquent Princesse Mononoké. Miyazaki est un auteur engagé, puisqu'au travers des ses films, il montre un aspect de l'homme qui se veut destructeur envers ce qui l'entoure.

En effet plus de 50 ans après la tragédie d'Hiroshima et de Nagasaki, Miyazaki à travers la figure du dieu cerf dans Princesse Mononoké représente la destruction du Japon. Le dieu cerf est un être légendaire qui incarne à la fois la vie et la mort, cependant cette force de la nature à travers son pouvoir double, représente également une force dont les hommes ont abusé : le nucléaire. Ces actes ont de lourdes conséquences : dans le film, les hommes s’attirent les foudres des forces de la nature, tandis que dans la « réalité », en abusant des pouvoirs que procure l'arme nucléaire, les hommes sont responsables des plus grandes tragédies.

Mais ce n'est pas le seul message que Miyazaki transmet par ses films : il est connu pour être un homme qui célèbre à la fois la nature et le progrès technique, thèmes que l'on retrouve régulièrement dans ses films. Ces sujets sont au cœur de Princesse Mononoké, tout particulièrement par le biais du personnage de San, dite Princesse Mononoké, qui se bat pour que la nature et les êtres qui l'habitent puissent vivre en harmonie. Miyazaki se passionne depuis son enfance pour l'aviation grâce à son père qui travaillait dans ce domaine. Ce qui le passionne d'autant plus c'est quand «  le pilote épouse le ciel ». On retrouve de nombreuses allusions au progrès technique dans Princesse Mononoké notamment avec les forges de Dame Eboshi.

Ce que l'on retient de ce film ? Une œuvre engagée autour de l'idée de progrès technique et de protection de l'environnement, dans un cadre majestueux, qui nous emporte vers un univers merveilleux dont on ne se lasse pas.


Lorris Tumino
Margaux Gassner

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