lundi 1 décembre 2014

La Femme d'à côté 
L'amour-désir 


cinemafrançais.fr

La Femme d'à côté est l'un des films de François Truffaut les plus récents. Il raconte l'histoire de deux anciens amants, Bernard et Mathilde, qui se retrouvent voisins huit ans après leur séparation, alors qu'ils ont tous deux refait leur vie.

Certes ce film possède des points positifs: en effet quelques personnages secondaires apportent une bouffée d'air frais à ce récit. Ils suivent l'histoire de loin, mais sont essentiels. Tout d'abord c'est Mme Jouve qui nous raconte l'histoire. Elle est un peu l'ange gardien du film: elle connaît tout le monde, tout le monde la connaît, et son but est que l'on soit heureux autour d'elle. Ensuite l'épouse de Bernard est aussi un personnage essentiel. Joyeuse et un peu naïve, elle fait passer le bonheur de Bernard avant le sien, comme si le bonheur de son mari faisait son bonheur. Son fils Thomas est comme elle, très important. Il est la fierté de Bernard et le fils que Mathilde aurait rêvé d'avoir. 

Par ailleurs les deux personnages principaux sont surprenants. Ils arrivent à nous faire vivre la douleur qu'ils ressentent lorsqu'ils sont séparés, même si lorsqu'ils sont ensemble ils ne s'échangent aucun mot doux. Leur relation pourrait être qualifiée de "charnelle", "physique", puisque tout marche grâce au désir qu'ils ressentent l'un pour l'autre.

Mais les points négatifs sont trop conséquents. les personnages principaux, Mathilde et Bernard, sont franchement agaçants. Bernard n'est vu que comme un homme incapable de contenir son désir et ses pulsions. Il est sans arrêt en train de dire qu'il ne reviendra plus vers Mathilde, mais c'est toujours lui qui retourne vers elle. En outre le jeu de l'actrice qui interprète Mathilde est tout aussi agaçant, avec tous ses murmures et ses soupirs "sexy": "Tu te souviens de moi, Bernard ?" Elle est celle qui attire Bernard dès le début. Il suffit de remarquer le premier regard qu'elle lui lance. Aguicheur. De plus, son accent est insupportable. 

Quant au scénario, il est lourd. Si le jeu du chat et de la souris peut être intéressant, il s'éternise, et le "Je t'aime, moi non plus" devient vite lassant. De plus la répétition de la phrase "Il faut qu'on parle", toujours suivie de baisers passionnés, alors que leurs conversations se résument à se promettre que ça s'arrêtera, nous rappelle sans arrêt que ce qu'ils font est interdit et laisse une impression étrange.

Ainsi bien que ce film possède quelques aspects positifs, les points négatifs l'emportent. L'alchimie qui nous  a fait croire à Jack et Rose dans Titanic n'est pas là, même si cette histoire fait penser à Thérèse Raquin par le thème de la passion jusque dans la mort, celui de l'amour-désir et du "Ni avec toi, ni sans toi".

Clothilde Rhodes, 1ère L2

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