vendredi 20 décembre 2019

Un film qui nous laisse sans voix

Tous autant que nous sommes, nous pouvons exprimer nos idées par la parole. Mais il existe un art de « bien parler » qui nécessite l’apprentissage de plusieurs techniques, employées depuis déjà des millénaires. À voix haute, un documentaire réalisé en 2016 par Stéphane de Freitas, nous prouve que justement, tous autant que nous sommes, nous pouvons réaliser des discours hors pair, même lorsque notre milieu social paraît nous l’interdire.

Ce documentaire touchant retrace le parcours de plusieurs étudiants de l’Université de Paris 8 Saint-Denis, suivant différents cursus, de différents âges et de différentes ethnies, qui se retrouvent pour participer à Eloquentia, un concours d’éloquence. Ce dernier désigne chaque année, depuis 2013, « le meilleur orateur du 93 ».

La diversité des personnages, de leur histoire ainsi que de leur évolution personnelle au cours de ces semaines de travail, rendent ce film attachant et émouvant. On passe de Leïla, une jeune Syrienne, voilée et très timide, à Eddy, un étudiant métis plein de joie de vivre. On passe d’Eladj, un ancien sans abri d’origine africaine, à Souleïla, une jeune femme débordant de créativité.

Chacun de nous peut s’y reconnaître. On peut retrouver dans ce film la sensibilité qui nous est propre, ce qui le rend tout de suite passionnant. Le public est immédiatement absorbé et ne connaît aucune minute de décrochage. Ce documentaire offre un miroir de la réalité, montrant l’évolution de chaque personnage, qui semble devenir une meilleure version de lui-même.

Par ailleurs, la diversité des sentiments est un atout imparable. On passe du rire aux larmes. On se retrouve mal à l’aise et stressé avec les participants au concours. On est emporté dans un tourbillon d’émotions, d’autant que le film suit la vie extérieure de quelques uns de ces étudiants, ce qui conduit encore plus à s’attacher à eux. Le soutien et l’amour des proches sont deux aspects fortement mis en valeur, très représentatifs du film dans sa totalité. Enfin aucune différence n’est faite entre les candidats, tous égaux face au concours, ce qui donne au film une dimension humaniste qui réchauffe le cœur.

Ainsi c’est un film qui illustre la vie, qui nous montre qu’avec du travail, de l’application et de l’engagement, tout le monde peut y arriver. Tout le monde peut se surpasser, et réaliser ses rêves.

Marina D’Anzi, 1ère G

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