vendredi 19 janvier 2018

Delon, un samouraï ?

Ce film sorti en 1967 est un film à intrigue policière. C'est une adaptation réalisée par Jean Pierre Melville du roman The Ronin de Gaon Mcleod, avec comme personnage le grand Alain Delon sous le nom de Jef et sa femme Nathalie dans le rôle de Jane. 
 
Ce long métrage raconte l'histoire d'un tueur à gages solitaire, froid... Il lutte pour sa survie,ne se consacre qu'à son travail et ne se rattache à aucune réalité, ne vivant que dans l'ombre et la solitude.

Il tombe amoureux de Valérie, la pianiste du bar de jazz, tout en ayant une relation très complice avec Jane, la femme qui l'aide dans ses coups. Nous éprouvons de l'incertitude lors du déroulement du film sur les sentiments qu'éprouve le tueur envers les deux femmes.
 
Certes, ce film met beaucoup de temps à se mettre en place, il faut attendre près de quatre minutes avant les premiers dialogues, ce qui n'a pas plu à tout le monde ! Cependant, même avec si peu de paroles, le film permet de cerner le personnage et de se rendre compte de sa lourde solitude, semblable à celle d'un samouraï.

Jeff Costello est comparé à un «loup blessé» mais nous pouvons tout aussi bien dire qu'il est semblable au serpent, du fait de son impassibilité, de ses mouvements rapides et surtout de son regard froid qui paralyse les témoins. Sa prestance est intimidante. Son regard hypnotique est mis en valeur par les nombreux plans rapprochés visage, Alain Delon jouant son rôle à la perfection. 
 
D’autre part le silence qui règne dans certaines séquences du film nous y plonge d'autant plus, nous permettant de mieux observer les scènes, de mieux entendre les détails comme le chant de l’oiseau dans sa cage..

Enfin ce film est intéressant par son esthétisme grâce aux couleurs qui rajoutent de la froideur et donnent presque l'impression d'un film en noir et blanc.


Gwenaelle Collin et Chloé Richelet

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