jeudi 22 novembre 2018

L'homme au chapeau

Analyse d'une séquence du film de Sergio Leone Il était une fois l'Amérique : Départ et retour de Noodles, 18 mn 30 à 21 mn 30

La séquence commence par un plan d'ensemble : un homme en chapeau se trouve dans une gare, on entend le sifflement des trains qui arrivent en quai. Dans la deuxième scène, le plan d'ensemble est réutilisé, on aperçoit un hall avec des gens qui marchent, lisent, attendent ou encore qui discutent. Un travelling est utilisé pour suivre de face le personnage. La caméra s'arrête dans une billetterie et c'est ainsi que le premier et seul dialogue de la séquence commence, avec un champ contre champ. Le personnage paraît perdu dans ses pensées, il ne répond pas tout de suite à l'agent de billetterie, il veut partir, il ne sait pas où. Des gros plans sont utilisés pendant cette scène, cela nous montre la tristesse et la mélancolie du jeune homme. Le personnage part pour un aller simple à Buffalo.
 
Puis, il se retourne et regarde avec insistance la fresque derrière lui : sûrement une façade de cirque car dessus on voit un cracheur de feu, une voyante ou encore un marionnettiste. C'est à ce moment précis que la musique commence. Le réalisateur a recours au plan général pour nous montrer le mur peint.

L'acteur commence à marcher vers un comptoir pour s'acheter quelque chose, on le voit grâce à un autre plan d'ensemble. Ensuite, il marche et se positionne devant le miroir du mur. La musique prend de l’ampleur, avec des instruments à vent et le son monte lorsqu'il se regarde. 
 
Un gros plan est utilisé pour montrer un grand changement, le personnage a vieilli. Le gros plan nous montre aussi que le personnage a toujours le même chapeau, qu'il a l'air toujours autant perdu, triste, mélancolique et nostalgique. On ressent encore plus la nostalgie lorsque le personnage se retourne pour partir et que la caméra fait un mouvement sur l'ensemble de la gare. La séquence se termine avec un plan d'ensemble, où l'on voit que la fresque murale a changé, qu'il ne reste que le miroir du mur d'avant. 
 
Photo: capture d'écran du film, Il était une fois en Amérique

Elane Boutier et Isaï Edel

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