« Il n'y a pas plus profonde solitude
que celle du samouraï à part peut-être celle du tigre dans la
jungle. » - Bushidō,
l'âme du Japon de Inazo Nitobe
Melville,
réalisateur du célèbre film Le Samouraï ! Ce
«samouraï» est Jef Costello, joué par Alain Delon, mais ce tueur
à gages, peut-on le considérer comme un véritable samouraï ?
Suit-il le bushido comme il le faudrait ?
Un samouraï était jadis un guerrier qui se battait pour son empereur. Cette caste guerrière fut créée à la fin de l'ère Nara pour conquérir de nouvelles terres puis pendant tout l'ère Heian, ses nobles soldats devaient surveiller les provinces afin d'éviter les révoltes paysannes. Ici, on peut dire que Jef Costello est un samouraï puisqu'il tue afin d'éviter les révoltes envers son maître.
Pendant tout le film, ce samouraï des
temps modernes respecte trois des sept principes du bushido, le
code d'honneur de samouraï, soit la loyauté envers son maître puis
plus tard envers ses sentiments, la droiture lors de ses meurtres
quasiment parfaits et le courage afin d'effectuer son travail avec
assurance.
Les quatre autres principes du bon
samouraï, notre tueur à gages va les acquérir plus ou moins durant
tout le film. Tout d'abord, le seul principe qu'il ne va pas
totalement respecter est la politesse. Le seul moment où il
respecte cette règle est le moment où il fait aussi preuve de
sincérité envers la pianiste qui l'a aidé.
Pour finir, lorsque que Costello fait
son seppuku, soit « hara-kiri », il acquiert les
dernières vertus inscrites dans le code d'honneur de samouraï, la
bienveillance et l'honnêteté envers la pianiste en refusant de la
tuer bien que ce soit sa mission. Et tout à la fin, l'honneur lui est
dû car il assume les crimes qu'il a commis, réunissant toutes
les vertus d'un vrai samouraï.
Bérénice Rouland et Charlotte Masson
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