Le Japonisme en France depuis
le XIX° siècle
Déjà,
qu'est-ce que le japonisme ? Le japonisme, c'est l'influence de la
civilisation et de l'art japonais sur les écrivains et les artistes
occidentaux qui ont commencé à imiter le style et la manière de
faire des artistes et artisans japonais. A la fin du XIX° siècle
ce mouvement gagna tous les pays occidentaux, en particulier
l'Angleterre et la France.
En
1858 le traité du commerce entre la France et le Japon est signé et
prend immédiatement effet. Le commerce est essentiellement basé sur
l'importation d'armes et d'objets d'arts provenant du Japon vers la
France.
Les
objets sont essentiellement des vases, de la porcelaine, qui sont faits
main à cette époque. Sur ces vases et porcelaines nous pouvons
observer des dessins très beaux représentant la nature pour la plupart. Nous pouvons d’ailleurs le voir très clairement sur ce
vase en porcelaine japonaise bleue et blanc de Makuzu Kosan.
Mais
l'importation de soie et de laques est aussi très fréquente, tandis que les éventails sont moins appréciés.
L'importation d'armes comme les Katanas, les sabres de samouraï, obtient un très grand succès, en particulier chez les collectionneurs.
Vous
devez sûrement vous demander pourquoi cet article ne parle toujours
pas des estampes, je me trompe ? Eh bien c'est tout simplement parce
qu'à l'époque les estampes japonaises n'avaient aucune valeur pour
les Japonais. Si vous voulez, c'était pour eux l’équivalent de
notre papier journal. Ils l'utilisaient pour envelopper les objets
fragiles qui devaient être importés en France ou dans les autres
pays d'Occident.
Les
estampes vont produire une révolution visuelle chez les Européens.
Logique, dirons-nous aujourd'hui puisque les couleurs n'étaient pas
les mêmes, tout comme la manière de dessiner et la mise en page. Cette dernière donne souvent un effet de dissymétrie mais le
format lui aussi était très différent, puisque pour certains dessins était utilisé un
format Kakemono qui est un format allongé qui va étonnamment
influencer la photographie. En effet les paysages représentés sur
certaines estampes ont l'air si réaliste que l'on pourrait croire
qu'ils existent réellement et que ces estampes sont en réalité des
photos que les Occidentaux ou que les Japonais auraient prises.
Les
Japonais vont aussi beaucoup influencer l'Occident dans leur manière
de peindre, notamment les Impressionnistes, les Nabis, les Fauvistes et
les peintres de ce que l'on apelle l'Art Nouveau qui est un mouvement
artistique de la fin du XIX° siècle et du début du XX° siècle
qui s'appuie sur l'esthétique des lignes et des courbes.
Les impressionnistes ont été les plus influencés par le
japonisme qui perdura longtemps. Le mouvement
Nabi est mouvement post-impressioniste d'avant-garde, né en marge de
la peinture académique de la fin du XIX° et du début du XX°
siècle.
Le
japonisme en tant que tel est un mouvement qui a surtout touché des
artistes et des peintres amateurs.
En
1905, l'Europe découvre que le Japon est une super puissance
quand il gagna contre la Russie.
Le
Japon fit fantasmer les Européens, qui voyaient en lui un pays arrêté dans la pureté de son passé et de sa culture, et qui pensaient que le contact avec l'Occident allait lui faire perdre son originalité. En réalité l'Occident n'aura aucune influence sur les traditions qui resteront
intactes. Le Japon restera donc authentique malgré le contact avec l'Occident.
Avant l'ouverture du pays aux influences occidentales, durant l'époque appelé Edo (1603-1868), un artiste s'est fait remarquer
par son véritable talent, il s'agit bien sûr d'Hokusai. La manga
d'Hokuzai est un ensemble de carnets de croquis destinés à servir
de modèle aux disciples du peintre et de banque de données au
peintre lui-même. Elle était très appréciée des gens du peuple et
des artisans et collectionnée par les seigneurs. Les estampes où sont
représentées des réalités éphémères sont appelées Ukiyo-e ou "images du monde flottant", et sont représentatives d'un mouvement artistique de
l'époque Edo.
Les
estampes ne sont pas des œuvres uniques, elles peuvent être
reproduites à l'infini grâce au Hangi (planche à trait) qui est en
bois de merisier recyclable. Le shita-e qui est le
dessin de l'estampe que l'on veut reproduire est validé par
l'éditeur avant d'être placé par le graveur à l'envers sur le hangi frotté d'encre. On peut considérer ce procédé comme de l'impression
d'estampes.
La
reconnaissance d'Hokuzai comme grand artiste est venu des Européens.
Degas, un peintre européen, s'est d'ailleurs inspiré de la manga
d'Hokusai pour présenter le corps des femme du peuple.
Les
shunga, ou «images de printemps» sont des gravures érotiques
appréciées par les Européens qui aujourd'hui peuvent paraître
choquantes, mais dont s'amusaient les Japonais, hommes et femmes, de l'époque Edo.
La
dernière œuvre exécutée par Hokusai avant de mourir à 89 ans est
un tigre sur la neige. Certains historiens suppose que le tigre
serait un autoportrait d'Hokusai.
Pour
en savoir plus sur la Japon et sa culture je vous conseille d'aller
voir l'article sur le Bushido que vous trouverez sûrement
intéréssant.
Louise
Nunes et Laura Pamart
Source image www.pinterest.com
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