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Princesse Mononoké est un film d'animation réalisé par Hayao Miyazaki. sorti en 2000 dans les salles françaises. Il a bénéficié d'un immense succès au Japon avant de s'exporter en France.
Ashitaka,
le héros de notre histoire, se retrouve blessé lors d'un combat
contre un sanglier maudit à l'apparence répugnante et angoissante.
Pour soigner sa plaie et rompre la malédiction qui le ronge, il part
à l'aventure afin de trouver un remède. Sur son chemin, il croise
la route de Dame Eboshi, la gérante d'une forge qui lutte contre
San, alias Princesse Mononoké, élevée parmi les loups. Ashitaka se
lie avec cette jeune fille. Il se bat à ses côtés pour protéger
le Dieu Cerf du sanglier maudit et de Dame Eboshi, qui aveuglée par
son ambition risque de détruire l'équilibre de la forêt.
Ce
film peut être perturbant pour les Occidentaux formatés par
l'univers Disney, pour qui un film d'animation est majoritairement
destiné aux enfants. Or ce film de Miyazaki fait en réalité très
peur. En effet, les sangliers maudits sont très angoissants. Le
réalisateur ne lésine pas sur les détails crus comme le sang, des
tentacules visqueux et gluants et le caractère dur de ses
personnages, issus de la culture japonaise. On se sent du coup moins
proche du héros Ashitaka, toujours sérieux et solennel, et sa quête
pour survivre nous laisse indifférents.
Cependant
l'univers empreint de magie dans lequel il évolue est plaisant, avec
toutes les petites divinités qui nous font sourire malgré tout. Les
sylvains sont d'adorables créatures miniatures, leur nudité nous
amuse. Ils sont tout blancs et
leur tête gigote en faisant un bruit d'osselets. L'image
des
femmes dans ce film
est positive, Princesse Mononoké
est une jeune
fille combative, ambitieuse et
déterminée, qui est prête à sacrifier sa vie pour celle des
autres. Une autre femme, Dame Eboshi, contrôle les hommes de sa
forge : ce film montre ainsi une position de pouvoir du sexe
féminin, ce qui surprend un aficionado de l'univers Disney. Par
rapport au début qui laisse présager une fin obscure, le film se
clôt de façon inattendue, la nature reprend le dessus et tous ses
droits, « tout est bien qui finit
bien », le seul véritable
point commun avec l’univers Disney auquel nous sommes plus
familiers en
tant qu'Européens.
Par
ailleurs, Joe Hisaishi compose une musique à la fois épique et
empreinte d'onirisme. L'orchestre donne de la majesté à la
bande-son et nous entraîne dans l'action des personnages. Sans la
musique, les péripéties seraient moins captivantes. On voit
également l'influence japonaise dans la mélodie qui évoque celle
de la tradition nippone par la lenteur et la douceur des notes.
Le
travail fourni autour du dessin ne peut-être que salué. Les
nombreux détails accordés au graphisme occupent l’œil tout au
long du film, par exemple les
tentacules
grouillants du sanglier maudit.
Cependant l'animation est nettement
moins fluide que celle des Disney
qui pratiquent la rotoscopie.
Les personnages ne bougent pas
très vite, leurs
mouvements sont comme mécanisés, c'est
moins agréable. Néanmoins, les couleurs sont bien choisies pour
exprimer les sentiments et l'univers du film: le noir et le rouge
pour la terreur du sanglier
maudit, le vert, le bleu et
quelques touches de jaune pour l’univers paisible de la forêt et
le blanc pour les divinités. On comprend pourquoi Miyazaki met
autant de temps à préparer ses films d'animation.
Amateurs
du studios Ghibli, courez-voir ce film. Pour les autres, une
préparation sera nécessaire afin de l'apprécier à sa juste
valeur. Cependant, pour tous ceux qui détestent l'animé japonais,
courez voir autre chose. Il est important de noter que ce film ne
s'adresse pas à un public trop jeune.
Léa HUSSON & Manon PETIOT 1L2
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