Aujourd'hui,
pour notre interview de la semaine nous avons décidé d'interroger
le célèbre compositeur Alexandre Desplat afin qu'il nous partage
comment il a conçu les musiques du film The Grand Budapest Hotel
de Wes Anderson.
Tout d'abord ce musicien français
est né en 1961. Il connaît le succès
en 2003 avec La Jeune Fille à la Perle. C'est
à partir de ce moment là qu'il devient le compositeur de grands
films comme Harry Potter et les reliques de la mort, Le Discours d'un roi, La Forme de l'eau et Godzilla.
Quels sont les musiciens
qui vous ont inspiré pour vos musiques ?
Alors, c'est une question
que l'on me pose beaucoup, j'ai énormément d'artistes qui m'ont
inspiré, mais les principaux sont Mozart et Bill Evans. »
Comment avez vous composé
votre travail de création musicale pour le film The grand
Budapest hôtel ?
Pour
ce film, je me suis adapté à l'histoire, mais plus particulièrement à Mr Gustave
l'homme
qui dirige l’hôtel
à bout de bras. Il est conscient que son monde disparaît, il se bat
pour en conserver toute la grâce.
Je voulais faire ressentir cela dans mes orchestrations. D'ailleurs c'est
un film qui se base sur le temps qui passe avec la mise en scène de
différentes époques.
Selon
vous, quelle scène est le mieux mise en valeur par la
musique ?
Pour
moi, c'est la scène où la
police s'apprête à arrêter Mr Gustave : la musique est rythmée, son
caractère accentue le coté intriguant de la scène, on se demande
comment Mr Gustave s 'en sortira
L'une
des scènes typiques du film est celle de la course en luge. Comment
avez-vous créé cette musique, selon quelles inspirations ?
Lorsque
j'ai vu la scène, j'ai tout de suite pensé aux compétitions des
jeux olympiques avec l'idée de savoir qui arrivera premier et s'ils
rattraperont Jopling. J'ai voulu créer une musique rythmée et
entraînante, en accord avec l'adrénaline et le comique de la scène. Je cherchais
aussi à représenter la vitesse par une mélodie qui la rappellerait. Je me suis inspiré des musiques russes traditionnelles,
comme l'on peut l'entendre à la fin lorsque nous entendons les voix. Cette
musique renforce l'impact de l'image d'une compétition en accentuant le suspense. Puis
le suspense cesse lorsque la course prend fin et que la musique
s’arrête.
Nathan Faucon et Pia Sylva
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