mardi 30 avril 2019

L'impact de la musique

Interview fictive d'Alexandre Desplat


Aujourd'hui, pour notre interview de la semaine nous avons décidé d'interroger le célèbre compositeur Alexandre Desplat afin qu'il nous partage comment il a conçu les musiques du film The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson.

Tout d'abord ce musicien français est né en 1961. Il connaît le succès en 2003 avec La Jeune Fille à la Perle. C'est à partir de ce moment là qu'il devient le compositeur de grands films comme Harry Potter et les reliques de la mort, Le Discours d'un roi, La Forme de l'eau et Godzilla.

Quels sont les musiciens qui vous ont inspiré pour vos musiques ?

Alors, c'est une question que l'on me pose beaucoup, j'ai énormément d'artistes qui m'ont inspiré, mais les principaux sont Mozart et Bill Evans. »

Comment avez vous composé votre travail de création musicale pour le film The grand Budapest hôtel ?

Pour ce film, je me suis adapté à l'histoire, mais plus particulièrement à Mr Gustave l'homme qui dirige l’hôtel à bout de bras. Il est conscient que son monde disparaît, il se bat pour en conserver toute la grâce. Je voulais faire ressentir cela dans mes orchestrations. D'ailleurs c'est un film qui se base sur le temps qui passe avec la mise en scène de différentes époques.

Selon vous, quelle scène est le mieux mise en valeur par la musique ?

Pour moi, c'est la scène où la police s'apprête à arrêter Mr Gustave : la musique est rythmée, son caractère accentue le coté intriguant de la scène, on se demande comment Mr Gustave s 'en sortira

L'une des scènes typiques du film est celle de la course en luge. Comment avez-vous créé cette musique, selon quelles inspirations ?

Lorsque j'ai vu la scène, j'ai tout de suite pensé aux compétitions des jeux olympiques avec l'idée de savoir qui arrivera premier et s'ils rattraperont Jopling. J'ai voulu créer une musique rythmée et entraînante, en accord avec l'adrénaline et le comique de la scène. Je cherchais aussi à représenter la vitesse par une mélodie qui la rappellerait. Je me suis inspiré des musiques russes traditionnelles, comme l'on peut l'entendre à la fin lorsque nous entendons les voix. Cette musique renforce l'impact de l'image d'une compétition en accentuant le suspense. Puis le suspense cesse lorsque la course prend fin et que la musique s’arrête.


Nathan Faucon et Pia Sylva



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