Entretien
réalisé par deux psychanalystes de l’école freudienne au
sujet de
la relation entre Zero Moustafa et le défunt M.Gustave.
P : Bonjour, M.Moustafa.
M :
Bonjour.
P :
Avant de commencer, pourriez-vous vous présenter ?
M :
Je me nomme Zero Moustafa, j'ai 90 ans et je suis l'héritier de M.
Gustave, l’ancien propriétaire du Grand Budapest Hotel au
Nebelsbad.
P
: Pourriez-vous nous parler un peu plus de ce mentor qui vous a légué
ce gigantesque palace?
M :
Au début je n'étais qu'un simple groom, qui travaillait pour
M.Gustave. Un jour, Mme.D est venu à l'hôtel juste pour voir
Monsieur. En repartant chez elle, Monsieur promit de brûler un
cierge en son honneur. Il me confia cette mission sans même me
regarder. Je ne répondais que par « oui Monsieur » ou
« non Monsieur ». C'est ainsi que cette folle histoire
commença. Elle commença plus précisément au décès de Mme D. Il
n'était pas obligé de m'emmener. Mais il l'a fait.
P :
Donc au départ, ce n'était qu'une relation entre patron et employé.
Pourquoi cela a t-il changé ?
M :
En allant chez de Mme D., nous fûmes arrêtés par des soldats du
pays de Lutz. M.Gustave n’eut aucune hésitation à m'aider et à
m'ordonner de rester à ma place. Il m'a toujours protégé, moi
l'immigré, l'étranger. C'était un acte courageux de contredire
l'autorité d'un soldat.
P :
Il me semble que beaucoup de vos péripéties ont eu lieu dans un
train. Je me trompe ?
M :
Effectivement, notamment le jour où nous nous sommes fait une
promesse. Cette promesse disait qu'on serait là l'un pour l'autre.
Quoi qu'il arrive. Et surtout, c'est ce jour-là que je devins son
héritier.
P :
Pouvez-nous nous raconter son dernier voyage en train ?
M :
M.Gustave me faisait voir la vie en couleur, mais … Ce jour-là est
était noir et gris. Ce voyage était identique au premier, mis à
part que mon épouse Agatha était avec nous. Le train s'est arrêté
pour un contrôle, mais ce n'était pas de simples soldats mais la
police politique du régime. Une fois de plus, il y eu un problème
avec mes papiers et M.Gustave a fait la même chose que la première
fois, c'est-à-dire me défendre. La seule chose dont je me souviens
est le bruit d’un coup de fusil.
P :
Qu'avez-vous ressenti ce jour-là ?
M :
Ce jour là, je perdis mon patron, mon frère mais surtout… Mon
père.
Lou-Ann
Delaby et Sara Fassi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire