Dans
le Transperceneige, on trouve des
représentations d’idées abstraites au moyen d'images concrètes.
On le qualifie donc d’œuvre allégorique.
Premièrement,
le train symbolise la société avec la distribution injuste des
différentes classes sociales incarnées par les différents wagons
dont il est composé. La queue du train représente l’environnement
des plus démunis, les laissés pour compte de la société, qui
vivent entassés. Leurs conditions de vie sont similaires à celles
des déportés des camps de concentration. Dans l'un des wagons, on
retrouve une institutrice reprenant les techniques d'endoctrinement
des régimes totalitaires.
Plus
les personnages principaux avancent vers l'avant du train, plus il
font découvrir aux spectateurs des wagons luxueux ainsi que leurs
occupants. Le réalisateur Bong Joon Ho à lui même avoué que le
film parlait et critiquait le capitalisme avec
la distinction clairement marquée des différentes classes sociales.
Afin
d’arrêter le réchauffement climatique, des scientifiques ont
répandu un produit chimique qui a plongé la terre dans une ère
glaciaire. Elle devient inhabitable. C'est une manière de dénoncer
les agissements de l'humanité qui cause ce dernier dû
à l’excès de consommation de pétrole.
Les
personnages évoluant dans le train font la rencontre de Namgoog
Minsu, l'expert en sécurité du train, et de sa fille Yona. Ces deux
derniers subissent le mépris de leur coéquipiers, car consommant
de la drogue, ils paraissent peu crédibles et complètement détachés
de la réalité aux
yeux des autres.
Namgoog expose sa thèse, à savoir que la vie est possible dehors et
qu'il faut sortir du train. Cette thèse paraît utopique pour les
passagers
qui vivent l'enfer depuis des années. Cette
thèse s'avère
cependant conforme à la réalité, et
ce personnage persécuté mais plein de réflexion évoque l'allégorie de la
Caverne chez Platon qui met en scène des
hommes prisonniers
et immobilisés dans une grotte. Ces
hommes
enchaînés tournent le dos à l'entrée et fabulent
sur
les
ombres
projetées
face à eux. Un
jour le
plus malin d'entre eux se détache, sort dans le monde extérieur, et revient raconter à ses camarades ce
qu'il a vu dehors, mais ses amis
le
reçoivent très mal et refusent de le croire quand il leur dit que les ombres qu'ils voient ne sont pas la réalité.
Ainsi,
à travers ce film le réalisateur nous expose deux problèmes
essentiels, celui du régime totalitaire instauré
dans le train et
celui du réchauffement climatique provoqué par la folie humaine par
le biais de l'allégorie. Ce film peut également se qualifier
d'apologue car tout un message se cache au travers de cette œuvre
cinématographique captivante et engagée.
Margot
DAVALLET et Eva
GAUTRON
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