Interview imaginaire d'Alfred Hitchcock
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Parlez-nous donc un peu de Rebecca.
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C'est un film dramatique, un thriller qui est le seul de mes films
qui ait remporté l'oscar du meilleur film. C'est une adaptation du
roman de Daphne du Maurier dans lequel un homme en deuil épouse une
jeune dame de compagnie.
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Avez-vous pu y ajouter votre touche personnelle ?
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Oui, l'humour est apporté grâce à Joan Fontaine qui joue Mrs. de
Winter, elle accumule les gaffes et malgré ses efforts reste
maladroite. Elle brise une statuette de valeur par exemple, et telle
une enfant elle la cache.
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Les acteurs choisis incarnent-t-ils bien leur rôle?
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Parfaitement ! Je désirais un certain physique pour Mme Danvers, et
ce fut une évidence pour moi que Judith Anderson saurait avec un
peu de maquillage apporter le malaise que je recherchais pour ce
personnage. Quant à Lawrence Olivier, son regard était celui que
Maxime de Winter devait avoir.
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Joan Fontaine a elle aussi bien su montrer les différents états
d’âme de Mrs de Winter. Je pense sincèrement qu'elle a participé
au succès de votre film.
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C'est vrai. J'ai aussi beaucoup compté sur la popularité du roman.
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D’où votre slogan : «Vous avez aimé le roman ? Vivez le film ! »
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En effet.
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N’était-ce pas trop difficile de rester fidèle au livre?
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Si, j'ai d’ailleurs du transformer la mort de Rebecca en accident
afin de passer la censure.
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Je vous remercie pour le temps que vous m'avez accordé.
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Il n'y a pas de quoi.
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Au revoir !
Sana
Benallel
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