Analyse
de séquence : La chambre de Rebecca
Rebecca fut le premier film américain réalisé par Alfred Hitchcock, réalisateur, producteur et scénariste de cinéma britannique. Ce film sorti en 1940 est une adaptation du roman de Daphne du Maurier, publié en 1938, un immense succès de librairie.
Rebecca fut le premier film américain réalisé par Alfred Hitchcock, réalisateur, producteur et scénariste de cinéma britannique. Ce film sorti en 1940 est une adaptation du roman de Daphne du Maurier, publié en 1938, un immense succès de librairie.
Rebecca
raconte l'histoire d'une demoiselle de compagnie originaire de la
classe moyenne qui épouse un aristocrate anglais, Monsieur de
Winter, veuf depuis peu, et qui doit affronter une fois au domaine de
son époux, l'image parfaite de Rebecca, la première épouse, qui
hante encore les lieux. Mme Danvers la gouvernante compare
constamment la jeune femme avec la défunte. La différence sociale
entre elle et son mari ne facilite pas non plus la tâche à notre
héroïne.
La
séquence dans la chambre de Rebecca commence à partir de la montée
des escaliers par Mme de Winter. Hitchcock crée une atmosphère
oppressante grâce à un plan moyen en contre plongée qui accentue
la taille écrasante des escaliers. De plus un plan rapproché sur
Mme de Winter transmet ses émotions face à cette porte angoissante
et interdite, la porte de la chambre de Rebecca. Ce plan est
accompagné d'un travelling arrière pour accompagner le personnage
dans sa démarche. Il est suivi d’un plan subjectif de sa main sur
la poignée afin que le spectateur soit totalement immergé dans le
point de vue de la jeune femme. Ensuite un plan d'ensemble sur une
partie de la chambre peu éclairée rend le personnage principal
minuscule dans cette pièce immense et austère. Cette chambre est à
l'opposé même du personnage avec ses rideaux fins et soyeux, son
grand lit à baldaquin majestueux, ses meubles précieux et surtout
sa coiffeuse digne d'une princesse.
Un
des plans clé de cette séquence est le mouvement des rideaux qui
suggère l'arrivée fantomatique de Rebecca. Le personnage de Mme de
Winter est très angoissé et effrayé car elle se trouve dans un
lieu qui lui est interdit. Ses sentiments sont accentués par
l'entrée de Mme Danvers et l'ouverture magistrale des rideaux sur les grandes baies vitrées. Après cet événement Mme Danvers
emmène Mme de Winter à la penderie de Rebecca pour lui montrer les
tenues de Rebecca, en particulier un précieux manteau de fourrure, en opposition avec la tenue très sobre de Mme de Winter pour insister
sur l'infériorité de sa classe sociale. On peut également parler de la
tenue sombre de Mme Danvers qui représente le gardien de la chambre
de Rebecca.
Mme Danvers exprime une sorte de passion charnelle pour Rebecca lorsqu'elle se caresse la joue avec le manteau de fourrure ce qui met mal à l'aise Mme de Winter, encore plus lorsque Mme Danvers lui caresse aussi la joue avec ce même manteau et lui montre tout le linge de chambre fait sur mesure de Rebecca. Ce sentiment de malaise s'aggrave encore lorsqu'elle est assise à la coiffeuse et que Mme Danvers reproduit le mouvement de brossage de cheveux qu'elle faisait à Rebecca.
Mme Danvers montre encore son fort attachement à Rebecca quand elle déclare qu'elle a brodé ses initiales sur son linge de chambre mais aussi lorsqu'elle montre sa nuisette transparente. Cependant Mme de Winter n'ose même pas regarder, son malaise s'aggrave jusqu'à la suffocation, elle subit une sorte de torture de la part de Mme Danvers.
Mme de Winter décide donc de la fuir en quittant cette scène affreuse pour elle et en laissant Mme Danvers seule avec ses souvenirs. Cette séquence se finit par un fondu sur la scène suivante avec en surimpression des vagues se lançant à l'assaut du rivage, autre symbole de Rebecca, morte noyée.
Mme Danvers exprime une sorte de passion charnelle pour Rebecca lorsqu'elle se caresse la joue avec le manteau de fourrure ce qui met mal à l'aise Mme de Winter, encore plus lorsque Mme Danvers lui caresse aussi la joue avec ce même manteau et lui montre tout le linge de chambre fait sur mesure de Rebecca. Ce sentiment de malaise s'aggrave encore lorsqu'elle est assise à la coiffeuse et que Mme Danvers reproduit le mouvement de brossage de cheveux qu'elle faisait à Rebecca.
Mme Danvers montre encore son fort attachement à Rebecca quand elle déclare qu'elle a brodé ses initiales sur son linge de chambre mais aussi lorsqu'elle montre sa nuisette transparente. Cependant Mme de Winter n'ose même pas regarder, son malaise s'aggrave jusqu'à la suffocation, elle subit une sorte de torture de la part de Mme Danvers.
Mme de Winter décide donc de la fuir en quittant cette scène affreuse pour elle et en laissant Mme Danvers seule avec ses souvenirs. Cette séquence se finit par un fondu sur la scène suivante avec en surimpression des vagues se lançant à l'assaut du rivage, autre symbole de Rebecca, morte noyée.
Timon Renard et Tessa Mary
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