Le petit Sovhan venait de se perdre dans la foule immense. Des hommes armés dirigeaient toute cette foule vers une direction inconnue. Les hommes, les femmes, les enfants multipliaient les pas pour se rendre au camp le plus vite possible, sous le regard insistant des Khmers Rouges.
Isaac Roger, 2nde 7
Sok me pousse dans la descente et me rue de coups. J'ai du mal à respirer. Je l'entends hurler, mais je ne comprends pas vraiment ce qu'il dit. Il se retourne vers moi et chuchote: "Le camp de Sovhan est à quelques kilomètres au nord. Vas-y vite !"
La nouvelle me fait le même effet qu'une bombe. Il me faut quelques secondes pour réaliser, mais je finis par me relever et je me mets à courir, courir ! Il faut que je prévienne Chou...
Je l'aperçois, allongée par terre, endormie, avec l'écharpe de Sovhan enroulée autour de la tête. Je m'agenouille près d'elle et tente de la réveiller, le cœur battant. Un froncement de sourcils me fait comprendre qu'elle va ouvrir les yeux. Je lui annonce la nouvelle en espérant une réaction aussi explosive que la mienne, mais elle ouvre à peine les paupières. Alors je lui dis : "Ce n'est pas le moment de lâcher, Chou. Pas maintenant !"
Laurette Sommé, 2nde 7
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire