Au milieu des années 70, une famille cambodgienne, relativement aisée, voit sa vie totalement chamboulée suite à la soudaine et violente révolution des communistes radicaux plus connus sous le nom de Khmers rouges. A partir de ce moment, ces gens qui vivaient dans le capitalisme voient leur vie se transformer en survie.
Les premières minutes du film montrent la joie, l'amour et les moments heureux en famille. Toutefois, le ton change dramatiquement quelques séquences plus tard. Chaque survivant fait de son mieux pour demeurer en vie, quitte à changer d'idéaux politiques comme le fait l'oncle Sok, ou à trahir ses proches. Le sentiment de solidarité fréquemment ressenti dans la fiction peut s'avérer aussi magnifique que fatal, voire violent, comme quand la mère et la fille se battent pour de la nourriture volée.
Dans ce film, malgré l'horreur, nous trouvons la force que l'amour maternel peut engendrer. Les créations numériques telles que les paysages et les animaux ajoutent un charme indéniable lié à l'animation.
Funan ne ressemble pas à un film de guerre avec des explosions et des fusillades à chaque séquence. L’œuvre s'adresse à un public sensible et capable de comprendre de telles atrocités. Elle n'est pas destinée aux jeunes enfants, notamment à cause de la violence et de certaines scènes qui ne la montrent pas mais qui la suggèrent très fortement, comme la scène du viol dans la cabane.
En définitive la mise en scène de Denis Do demeure très intelligente et choquante, tout en expliquant parallèlement qu'il est possible de rester en vie avec détermination et que nous sommes maîtres de nos choix. En effet, les personnages ont un destin différent et leurs choix les conduisent soit à la mort, soit à une échappée, une survie.
Texte et dessin de Nathan Maillard, 2nde 7
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