Monsieur
de Winter et sa femme se retrouvent dans la cabane où sont restées
toutes les affaires de Rebecca après le crash d’un bateau en mer
près de la demeure de ce couple. Monsieur de Winter s'apprête à
dire tout ce qui s'est passé le jour de la mort de son ex-femme.
On
appelle flashback au cinéma le procédé qui consiste à interrompre
une scène qui montre le présent des personnages pour montrer à
l'écran une scène qui s'est déroulée dans le passé. Ici
Hitchcock n'utilise pas de flashback, il passe par le discours de
Maxim de Winter en l'illustrant par les images du décor ou s'est
déroulé la scène dramatique de la mort de Rebecca et en
l'accompagnant de mouvements de caméra particulièrement évocateurs.
C'est Maxime qui raconte à sa deuxième épouse ce qui
s'est passé. Les mouvements de caméra suivent donc les étapes du
récit en adoptant le point de vue de Maxime.
https://www.attpac.org/on-sale/2015/rebecca/
Tout
d'abord, l'extrait s'ouvre sur un plan d'ensemble du point de vue de
madame de Winter: nous voyons Maxime debout, enveloppé d'un
manteau trop large. Ensuite un panoramique latéral suit les
mouvements de Maxime.
Le
décor et les accessoires sont beaucoup trop grands, comme le canapé
ou le manteau de Maxime, ce qui souligne l'infériorité du
personnage dans cette pièce où Rebecca prend beaucoup de place.
De
plus lorsque que Maxime raconte sa conversation avec Rebecca,
Hitchcock met en place un plan spécial en filmant un cadre vide qui
nous permet de suivre les mouvements de Rebecca bien que ne nous la
voyions pas. Cela nous permet d‘imaginer la posture et l’attitude
de Rebecca lors de l’interaction avec Maxime.
Enfin,
tout au long de cet extrait sont mises en valeur l’infériorité
et la faiblesse de Maxime qui jusqu’ici étaient inexistantes ou
peu visibles. On peut à présent ressentir la sensibilité du
personnage.
Lisa
Ngoane, 1ère L2