La
semaine dernière, à l'occasion de l'ouverture du salon de la femme
à Paris, nous avons eu l'immense honneur de rencontrer les deux
compères de Certains l'aiment chaud, alias Tony Curtis et Jack
Lemmon.
C'est
un honneur que de vous rencontrer messieurs ! Vous êtes des
icônes du cinéma américain et vos prestations dans Certains
l'aiment chaud n'ont laissé personne indifférent.
Qu'est-ce
qui vous a fait accepter de jouer dans ce film ?
Tony
Curtis : Ce film allait lancer ma carrière. De plus, on m'a
donné l'occasion de côtoyer des artistes tels que Marilyn Monroe,
Jack Lemmon ou encore Billy Wilder. Ce fut un privilège pour moi qui
débutait à Hollywood.
Jack
Lemmon : C'est Billy Wilder, le réalisateur, qui m'a
convaincu.
Avez-vous
apprécié de vous mettre dans la peau d'une femme ?
Tony
Curtis : C'était une expérience inédite pour moi, je n'ai
pas hésité une seule seconde à accepter le rôle de Joséphine.
Jack
Lemmon : Au début, j'avoue que je ne me voyais pas du tout
incarner une femme. Cela paraissait absurde. Mais j'ai fini par
accepter grâce au talent de Billy.
Comment
étaient les séances de déguisement ?
Jack
Lemmon : Affreuses ! Rester des heures au maquillage, à
la coiffure, c'était insupportable ! Les collants me grattaient
et la perruque me faisait transpirer ! Les retouches maquillages
incessantes m'ont parfois gâché les pauses pendant le tournage.
Tony
Curtis : J'imaginais déjà comment allait être mon
personnage. Les maquilleuses étaient formidables, elles ont su me
transformer et me mettre dans la peau de Joséphine, j'y ai même
pris goût !
Marcher
sur des talons est-il douloureux ?
Jack
Lemmon : (soupir) Mais comment les femmes font-elles pour
arriver à marcher avec ces choses là ? Elles doivent avoir les
pieds en compote ! La pire scène, je crois, fut celle de la gare que
l'on a dû tourner dix-neuf fois !
Tony
Curtis : (rires) Évidemment ! Mais c'est tellement
drôle de se tortiller avec ça ! Les femmes sur le tournage
nous ont donné de longues séances d’apprentissage et des méthodes
pour ne plus avoir mal.
Et
l'épilation ?
En
choeur : Pas besoin ! Nous avions de bons collants !
(rires) Et fort heureusement !
Qu'est
ce que ça fait de se faire draguer quand on est un homme ?
Tony
Curtis : C'est follement excitant ! (rires)
Jack
Lemmon : On s'adapte, mais juste pour les besoins du film.
N'avez
vous pas eu peur d'entacher votre image ?
Tony
Curtis : Absolument pas ! Ce film allait être le
tremplin de ma carrière ! Vous rendez-vous compte ? Jouer
avec Marilyn, cela ne peut entacher votre image !
Jack
Lemmon : Je me suis beaucoup posé cette question. Il m'a
fallu du temps pour répondre à l'appel de Billy Wilder.
N'y
a t'il pas eu de rivalité entre vous deux ?
Tony
Curtis : A aucun moment, cependant, nous avons dû nous
mettre d'accord sur certains points.
Jack
Lemmon : Effectivement …
Tony
Curtis : Oh, mais cela ne nous a pas empêchés de nous
retrouver par la suite dans d'autres projets !
L'entente
était-elle cordiale sur le tournage ?
Tony
Curtis : Marilyn nous a posé beaucoup de problèmes. Mais
on l'aime quand même !
Jack
Lemmon : Elle était imprévisible ! Un jour, elle
était géniale, et d'autres, elle était déconcentrée et il
fallait parfois recommencer les scènes une cinquantaine de fois. De
plus, ses retards intempestifs étaient agaçants.
La
fin inattendue vous a-t-elle plu?
Tony
Curtis : Billy Wilder n'arrivait pas à trouver une fin
jusqu'à ce que son co-scénariste lui lance « Personne n'est
parfait », une réplique qui est devenue culte ! I like
it !
Jack
Lemmon : Il est vrai que la chute est intéressante.
Est
ce que vous attendiez à un tel succès ?
Tony
Curtis : Je l’espérais, mais pas à ce point là !
Ce fut pour moi une immense et agréable surprise !
Jack
Lemmon : Je ne m'attendais pas à un tel succès même si
Wilder était aux commandes.
Propos
recueillis par Candice EVELOY, Léa HUSSON et Manon PETIOT
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