Aujourd'hui dans notre rubrique interview, nous avons eu l'occasion d'interroger Billy Wilder. Cet homme est un réalisateur, producteur et scénariste américain ayant reçu le Life Achievement Award en 1986. De plus, quatre de ses films sont dans le top 100 de l'American Film Institute.
Bonjour
Monsieur Wilder ! Tout d'abord je tiens à vous remercier de
votre présence parmi nous. Bien, commençons ! Qu'est-ce qui
vous a permis de vous faire connaître dans le domaine du cinéma ?
Bonjour,
Sebastian. C'est un
plaisir de répondre à vos questions. Dans
mes jeunes années j'écrivais beaucoup de nouvelles que je faisais
traduire en allemand à l'époque où je venais de m'installer aux
Etats-Unis, ce qui
m’a permis d'obtenir mon contrat avec Paramount Pictures. Cependant
à cause de l'industrie du cinéma et des syndicats américains, je
ne pouvais écrire mes propres scripts dans les années 40.
Nous
savons que Some like it
hot a été élu le
film le plus drôle du XXème
siècle. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Eh
bien, je peux vous dire que le tournage n'était pas aussi amusant
que le film… Sur le tournage, Marilyn Monroe était tout le temps
en retard ce qui nous faisait perdre du temps. De plus son manque de
sûreté
au travail nous faisait recommencer de nombreuses prises
insignifiantes. Par ailleurs, Tony Curtis, l'interprète de Jerry
n'entretenait pas de bonnes relations avec Marilyn et a d'ailleurs
affirmé qu'« embrasser Marilyn, c'est comme embrasser
Hitler ».
Pourquoi
avoir choisi de traiter du travestissement dans Some
like it hot ?
Eh
bien, pour commencer le travestissement est un sujet tabou aux
États-Unis. Peu de films
en parlent et j'ai choisi ce thème car il me tenait à coeur.
Jouissant à cette
époque-là d’une totale
liberté pour
mes scripts, j'ai choisi un thème peu commun.
Par ailleurs, j'y avais
déjà fait allusion dans mes oeuvres précédentes mais
plus implicitement.
Très
bien, mais alors quel est rapport entre le travestissement et le
titre de votre film?
En
réalité, c 'est
assez complexe.
J'ai voulu faire un lien avec le jazz qui est omniprésent dans le
film et
le travestissement. Joe, qui de base est saxophoniste,
se travestit doublement, une
fois en fille pour intégrer l'orchestre, et une fois en milliardaire
pour conquérir Sugar. C'est d'ailleurs sous cette dernière
apparence que Joe fait ce lien de lien de manière subtile en
disant : « Oh,
well, I guess some like it hot. But personally, I prefer classical
music. »
Merci
d'avoir répondu à nos questions, et
passez une bonne journée !
Sharleen
Bauchet et
Léa Stoki
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