Dans
les années 30, un flot d’Européens migrent vers Ellis Island afin
de trouver une vie meilleure aux États Unis. C'est le cas de
nombreux cinéastes américains d'origine européenne, qui
enrichissent la culture hollywoodienne, comme Charlie Chaplin, Frank
Borzage ou encore Alfred Hitchcock.
Parmi
eux on retrouve Ernst Lubitsch, un cinéaste allemand qui quitte
l'Allemagne en 1923 pour les États-Unis sur l'invitation de Mary
Pickford. Son travail se caractérise par sa spontanéité, l'émotion
qui s'en dégage ainsi que sa « touche européenne ».
« La Lubitsch touch » est selon François Truffaut
« une comédie sophistiquée au champagne et au gruyère ,
dans le gruyère Lubitsch, chaque trou est
génial », ce qui souligne la dimension chic et choc du
travail de Lubitsch.
Billy
Wilder, comme beaucoup d'autres, reprend les codes du cinéaste
allemand. Il aborde des thèmes semblables, tels que le puritanisme
anglo-saxon, le travestissement. Et surtout il travaille sur
les relations entre les hommes et les femmes, montrant les
hommes comme des prédateurs dans un monde où règne la tentation de
l'adultère. Dans le film Some like it hot on retrouve aussi
la présence d'un triangle amoureux, thème récurrent chez ces deux
cinéastes moralistes.
De
plus, leur personnages sombres, souvent manipulateurs et cyniques,
évoluent dans un fond musical propice à l’immersion du spectateur
dans le film.
Margaux
Gassner et Lorris Tumino
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