L’avenir
est incertain pourtant il a un but, réaliser ce film quoique qu’il
arrive et quoiqu’il advienne. Certes le chemin est long et semé
d’obstacles imprévus, néanmoins il voit la fin du voyage et il
veut l’atteindre. La société joue, et le réalisateur s’en
inspire. D’après François Truffaut « Les films avancent
comme des trains, comme des trains dans la nuit ». Vous n’y
croyez sûrement pas et pourtant c’est bien la réalité !
Permettez-moi donc de vous l’expliquer…
Tout
d’abord, le film La
Nuit Américaine reflète
la vision de François Truffaut sur le cinéma. L’amour et la
passion violente qu’il ressent
pour le septième art n’ont
pas d’égal. La nuit est le symbole du calme et de la sérénité
mais aussi de l’incertitude et de la peur. Lorsque la clarté du
jour laisse place à l’obscurité de la nuit, tous les scénarios
deviennent possibles. En effet, malgré les difficultés que
présentent un tournage de film, Truffaut est
heureux dans son travail. Pour
lui les films sont plus harmonieux que la vie. A quoi rimerait la vie
sans prise de risque ? Parfois se lancer dans l’inconnu nous
permet de faire
de belles découvertes,
il en est de même pour les trains qui s’élancent au cœur de la
nuit.
D’autre
part, les trains avancent à un rythme déchaîné, tout en suivant
toujours le même trajet. Les trains suivent les rails qui
vont « droit », contrairement à notre existence qui
elle est si vague. En effet ils vous mènent à une direction précise
et choisie. Au sein de la nuit, la lumière de leurs phares les
guide, ils se dirigent vers leur point d’arrivée à vive allure,
malgré l’obscurité. La passion que ressent Truffaut pour le
cinéma est comme ces phares, elle continue de le guider quel que
soit le chemin qu’il prend. D’une certaine manière il continue
de marcher à l’aveugle, cependant il reste éclairé par son
affection profonde pour le cinéma. Oui, les films sont bel et bien
comme des trains : le tournage débute, le réalisateur sait où
il va, il a conscience des risques, pourtant il ne recule pas.
Parfois ce « trajet en train » s’effectue
difficilement. Pourtant le réalisateur est toujours présent afin de
rassurer son équipe ainsi que les acteurs afin qu’ils donnent le
meilleur d’eux-mêmes. Le courage et la détermination l’anime et
par la suite anime ceux qui sont autour de lui, il n’a peur de rien
aussi sombre que soit la nuit qui l’attend. Il porte un amour
profond au cinéma et transmet cet amour non seulement aux
spectateurs mais également aux gens qui l’entourent. Hélas, la
nuit dans laquelle il s’est élancé est désormais remplacée par
la clarté du jour...
Pour
finir, je comprends vos doutes sur la fiabilité de ce que je dis,
vous pouvez certes ne pas vouloir y croire, néanmoins combien de
fois avez-vous ressenti des frissons lorsque vous allez au cinéma ?
Combien de fois avez-vous pleuré devant une belle histoire d’amour ?
Combien de fois avez-vous ri de bon cœur devant le grand écran ?
Toutes ces émotions et ces sensations n’ont lieu qu’après ce
long trajet que suivent tous ces gens, et sans le savoir, vous vous
embarquez avec eux. Parfois les plus belles histoires, sont les plus
complexes et si le trajet est difficile, qu’en sera-t-il du
résultat ? Vous le savez tous autant que moi, seul le travail
acharné est véritablement récompensé.
Ainsi,
quelque sombre et obscure que soit cette nuit, quelque rude et
difficile que soit ce voyage, la lumière et la gloire qui attendent
le réalisateur après ce long périple rémunèrent son dur labeur.
Les films nous permettent de rêver, de voyager, et de ressentir des
émotions… La réalisation d’un film est un long périple, elle
débute la nuit et se termine le jour. Le cinéma nous unit, il nous
permet de partager un moment unique. Chaque film a sa propre
histoire. Malgré les différentes cultures, les différentes
langues, le cinéma réunit l’humanité et nous permet de vivre un
voyage riche en émotions ensemble afin de changer notre train de vie
quotidien. Après chaque nuit, le jour finit par se lever :
« Les films avancent comme des trains, comme des trains dans la
nuit », de même que notre vie.
Monira Boudib, 1ère D
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