Compte-rendu
de la visite de l’exposition permanente de la Cinémathèque de
Paris qui montre les premières machines et inventions de l’histoire
du cinéma.
Aujourd’hui
le cinéma fait partie intégrante de notre quotidien, aussi bien du
point de vue industriel et commercial, avec les produits dérivés ou
les blockbusters, que du point de vue artistique, avec les films
d’auteurs. Pourtant le Septième Art est jeune. La Cinémathèque
de Paris, une des plus grandes, a voulu retracer dans son exposition
permanente l’histoire du cinéma, avec l’évolution des machines
et des usages.
L’exposition
nous renvoie dans un premier temps à l’époque du zootrope,
invention qui joue sur la succession rapide d’images différentes,
afin de créer l’illusion du mouvement. Puis le visiteur découvre
la lanterne magique. Il s’agit d’un appareil qui projette des
images de couleur permettant de raconter une histoire. A partir de
cet instant, nous comprenons que le cinéma est la réunion de ces
deux inventions, et que sans elles le Septième Art n’aurait pas
été concevable, car comme le zootrope il repose sur le principe de
la persistance rétinienne et comme la lanterne magique sur la
projection des images.
On
nous explique ensuite que les premières projections des frères
Lumière en 1895 furent pour le public tout autant fascinantes que
décevantes. En effet les premiers films ne duraient que quelques
secondes, étaient muets, et surtout en noir et blanc, alors que le
public était habitué aux couleurs de la lanterne magique. A
l’époque il y avait 17 images par seconde, contre 24 aujourd’hui.
Mais les pellicules étaient enroulées sur des bobines, et il était
difficile dans les premières années de les produire plus longues.
Pourtant
le cinéma se développa. Le premier long métrage, réalisé par
David Wark Griffith et produit à Hollywood, In Old California,
sorti en 1910, compta plus de 100 000 000 visionnages. Les salles de
cinéma furent par la suite sécurisées, et alors que ce n’était
auparavant qu’un divertissement pour les couches les plus basses de
la société, le public s’élargit jusqu’à la bourgeoisie.
En
1927 sortit le premier film de science-fiction, Metropolis, de
Fritz Lang. La Cinémathèque expose « l’armure » que
portait dans ce film l’actrice allemande Brigitte Helm. Le guide
nous conta l’anecdote selon laquelle l’armure avait été moulée
directement sur la silhouette de l’actrice, et qu’il lui était
très difficile de la porter.
L’exposition
se termine sur un court extrait de Modern Times de Charlie
Chaplin, parfait exemple de réalisateur ayant eu des difficultés
avec le passage au parlant en 1927.
Ainsi
le Musée du cinéma à la Cinémathèque de Paris veut retracer
l’histoire du cinéma, les tenants et aboutissants de cet art. La
collection est riche, les machines exposées parfois surprenantes, et
le parcours aussi vivant qu’enrichissant. Il est cependant dommage
qu’il ne soit pas possible pour le public de visionner un film
d’époque, bien que cela soit difficile. Il aurait aussi été
intéressant de voir comment les films sont tournés aujourd’hui,
et de savoir quelles ont été les contributions, réactions et
productions du continent asiatique.
Texte
et dessins d’Emeric Chamarac, 1ère D
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