jeudi 12 décembre 2019

Les origines du Septième Art

Compte-rendu de la visite de l’exposition permanente de la Cinémathèque de Paris qui montre les premières machines et inventions de l’histoire du cinéma.


Aujourd’hui le cinéma fait partie intégrante de notre quotidien, aussi bien du point de vue industriel et commercial, avec les produits dérivés ou les blockbusters, que du point de vue artistique, avec les films d’auteurs. Pourtant le Septième Art est jeune. La Cinémathèque de Paris, une des plus grandes, a voulu retracer dans son exposition permanente l’histoire du cinéma, avec l’évolution des machines et des usages.

 

L’exposition nous renvoie dans un premier temps à l’époque du zootrope, invention qui joue sur la succession rapide d’images différentes, afin de créer l’illusion du mouvement. Puis le visiteur découvre la lanterne magique. Il s’agit d’un appareil qui projette des images de couleur permettant de raconter une histoire. A partir de cet instant, nous comprenons que le cinéma est la réunion de ces deux inventions, et que sans elles le Septième Art n’aurait pas été concevable, car comme le zootrope il repose sur le principe de la persistance rétinienne et comme la lanterne magique sur la projection des images.


On nous explique ensuite que les premières projections des frères Lumière en 1895 furent pour le public tout autant fascinantes que décevantes. En effet les premiers films ne duraient que quelques secondes, étaient muets, et surtout en noir et blanc, alors que le public était habitué aux couleurs de la lanterne magique. A l’époque il y avait 17 images par seconde, contre 24 aujourd’hui. Mais les pellicules étaient enroulées sur des bobines, et il était difficile dans les premières années de les produire plus longues.



Pourtant le cinéma se développa. Le premier long métrage, réalisé par David Wark Griffith et produit à Hollywood, In Old California, sorti en 1910, compta plus de 100 000 000 visionnages. Les salles de cinéma furent par la suite sécurisées, et alors que ce n’était auparavant qu’un divertissement pour les couches les plus basses de la société, le public s’élargit jusqu’à la bourgeoisie.

En 1927 sortit le premier film de science-fiction, Metropolis, de Fritz Lang. La Cinémathèque expose « l’armure » que portait dans ce film l’actrice allemande Brigitte Helm. Le guide nous conta l’anecdote selon laquelle l’armure avait été moulée directement sur la silhouette de l’actrice, et qu’il lui était très difficile de la porter.

L’exposition se termine sur un court extrait de Modern Times de Charlie Chaplin, parfait exemple de réalisateur ayant eu des difficultés avec le passage au parlant en 1927.

Ainsi le Musée du cinéma à la Cinémathèque de Paris veut retracer l’histoire du cinéma, les tenants et aboutissants de cet art. La collection est riche, les machines exposées parfois surprenantes, et le parcours aussi vivant qu’enrichissant. Il est cependant dommage qu’il ne soit pas possible pour le public de visionner un film d’époque, bien que cela soit difficile. Il aurait aussi été intéressant de voir comment les films sont tournés aujourd’hui, et de savoir quelles ont été les contributions, réactions et productions du continent asiatique.

Texte et dessins d’Emeric Chamarac, 1ère D


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