Exposition sur
les vampires à la Cinémathèque de Paris, qui montre leurs
différentes facettes et traverse leurs histoires.
La
Cinémathèque française située à Bercy a été fondée par Henri
Langlois en 1936. Elle est initialement une association de
récupération des vieux films muets, délaissés après l’apparition
du cinéma parlant en 1927. Elle stocke et récupère encore
aujourd’hui les films anciens, mais possède d’autres fonctions,
avec sa
bibliothèque
contenant des ouvrages sur l’histoire du cinéma, la projection
d’un film chaque
jour, et l’accueil d’expositions
thématiques comme « Vampires, de Dracula à Buffy »,
réalisée par Matthieu Orléan. C’est
une exposition chronologique sur le mythe de Dracula. Les vampires
sont des êtres fantastiques qui se nourrissent de sang humain et qui
sont immortels. Pour les faire fuir, il suffit d’utiliser de l’eau
bénite, ou encore de l’ail ou un crucifix. Pour les tuer, il faut
procéder à la décapitation et à l’enfoncement d’un pieu dans
le corps. Dans les films de vampires, la morsure est l’élément
déclencheur du fantastique, c’est-à-dire que le réalisateur joue
sur les ombres, le brouillard, l’ambiance, la musique, ainsi que
sur les décors ténébreux et gothiques. L'exposition tente d'analyser la passion du cinéma pour les vampires.
Les vampires apparaissent au cinéma dès le début du XXème siècle. Le premier film mettant en scène Dracula, inspiré du Dracula de Bram Stocker, roman paru en 1897, est Nosferatu, un film allemand et muet de Murnau sorti en 1922. Sur une photographie extraite du film de Murnau, l’ombre de Nosferatu monte les escaliers d’une maison. On voit que le travail sur les ombres est important.
L'ombre de Nosferatu sur les murs
de la Cinémathèque
Les vampires apparaissent au cinéma dès le début du XXème siècle. Le premier film mettant en scène Dracula, inspiré du Dracula de Bram Stocker, roman paru en 1897, est Nosferatu, un film allemand et muet de Murnau sorti en 1922. Sur une photographie extraite du film de Murnau, l’ombre de Nosferatu monte les escaliers d’une maison. On voit que le travail sur les ombres est important.
Nosferatu
est un être bossu, avec un nez pointu, et il a le pouvoir de se
transformer en chauve-souris, en rat, en loup ou même en brume.
Herzog propose en 1979 un remake de Nosferatu,
intitulé Nosferatu,
fantôme de la nuit,
qui présente de grandes similitudes avec le film de Murnau.
L’exposition propose une comparaison entre les deux. Chez Murnau,
le jeu de l’acteur est meilleur, montrant un lien érotique et
physique du vampire avec sa victime, rapprochant le vampire d’un
violeur. Chez
Herzog, le personnage de Nosferatu est plus douloureux, notamment
lors de son agonie au lever du soleil, ce qui suscite notre
compassion pour lui.
Dans
les années 1920, Theda
Bara est l’une des actrices les plus célèbres de son époque,
l’un des sex-symbol de l’écran. C’est la première vamp,
c’est-à-dire une femme à la fois séductrice et dangereuse, une
femme fatale
qui use de son charme pour se servir des hommes.
Le
mythe des vampires est surtout popularisé dans les années 30, après
qu’Universal a acquis les droits d’exploitation du roman de Bram
Stocker. Le premier Dracula
parlant arrive donc en 1931 avec le célèbre acteur Bela Lugosi. Il
incarne l’aspect séducteur de Dracula et fait donc évoluer
l’image de Nosferatu. L’acteur, marqué par le rôle de Dracula,
l’interprète par la suite à trois reprises.
Christopher
Lee, un acteur britannique, interprète Dracula en 1958 dans Le
Cauchemar
de Dracula,
le premier film en couleurs à mettre le vampire en scène, suivi de
beaucoup d’autres. Il devient donc un acteur populaire planétaire
dans le monde du cinéma avec ces films anglais osant plus de
violence et d’érotisme.
Andy
Warhol, l’un des principaux représentants du pop-art, conçoit
plusieurs films sur Dracula comme Kiss
en 1963 ou encore Du
Sang pour Dracula
en
1974. Dans ce dernier film, le fait que le mort-vivant se maquille et
essaie d’être vivant nous montre un premier paradoxe. Le second
paradoxe naît de l’idée que le vampire se regarde dans un miroir
alors qu’il n’a pas de reflet.
De
nombreux films de vampires sont tournés dans le monde entier, qui
gardent cet aspect de trouble entre désir et violence. Chaque fois
le personnage est modifié en fonction du pays et de sa culture, lui
donnant un aspect très divers.
Gary Oldman incarnant le vieux comte Dracula dans le film de Coppola
Dessin de Morgane Torki
Dans
la suite de l’exposition, on retrouve la flamboyance des costumes
du film de Francis Ford Coppola en 1992, ainsi que ceux du film
Entretien
avec un
vampire
de Neil Jordan en 1994. Avec
ces adaptations cinématographiques, le vampire devient banal,
familier, et vivant parmi les hommes. Devenu populaire, il revient
dans beaucoup de films et de séries comme
Twilight
(2009), Buffy
contre les vampires
(1997) ou encore The
Vampire Diaries
(2009).
Ainsi
les vampires font désormais partie de l’univers du cinéma.
L’exposition informe les visiteurs tout en les divertissant avec de
grands écrans animés montrant des extraits de films. L’obscurité
qui règne dans les salles met le visiteur dans l’ambiance
ténébreuse propre
à ce mythe sanglant. « Vampires de Dracula à Buffy »
est
une très belle exposition qui regroupe tous les visages du vampire
nés du Dracula
de Bram Stoker. Les cinéastes du monde entier montrent de l’intérêt
à cette icône sombre et sexy, qui n’influence pas seulement le
cinéma, mais aussi la peinture, la littérature, ou encore les
séries télévisées.
Faustine
Foulain, 1ère
D
Photos de Laurine Pigeon et J.H.
Photos de Laurine Pigeon et J.H.
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