samedi 9 février 2019

Portrait des soeurs Dorléac




Françoise, une femme de caractère !

 

Françoise Dorléac, née le 21 mars 1942, est une actrice française connue pour avoir joué dans La Peau douce (1964) et L’homme de Rio (1964).Françoise a deux sœurs, Catherine et Sylvie, qui plus tard deviendront actrices Elle commença sa carrière grâce à son père, Maurice Dorléac, directeur artistique dans le doublage et comédien.En premier lieu, elle fut doubleuse, puis joua dans une pièce de théâtre et en 1959 apparut dans son premier long métrage Mensonges. En 1964, elle est en tête d’affiche avec Jean-Paul Belmondo dans L’Homme de Rio, réalisé par Philippe de Broca.


Par la suite on la vit dans La Peau douce, un film de François Truffaut, dans Cul-de-sac de Roman Polanski, enfin dans Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy en compagnie de sa sœur Catherine.En huit ans de carrière, elle enchaîna une vingtaine de films, aussi bien en français qu’en anglais, ce qui assura sa popularité à l’étranger.Elle mourut en 1967 dans un accident de voiture alors qu’elle se rendait à la projection de son dernier film, Les Demoiselles de Rochefort.





Catherine, l’ombre de sa sœur

 

Catherine Dorléac, dite Catherine Deneuve,est née le 22 octobre 1943. C’est une actrice française connue pour avoir joué dans Les Parapluies de Cherbourg (1964) et Peau d’Âne (1970). Elle subit les mêmes influences cinématographiques et théâtrales que Françoise, du fait de son appartenance à la même famille.

Quatre ans après avoir eu un premier petit rôle dans Les Collégiennes, elle fut encouragée par Françoise à auditionner pour le film Les Portes claquent pour jouer la sœur du personnage incarné par Françoise.. Les critiques saluèrent sa performance.

En 1967 elle fut bouleversée par la mort de sa sœur. En jouant des rôles d’abord destinés à Françoise, c’est comme si Catherine
prolongeait la présence de son aînée à l’écran en lui permettant de continuer à montrer son talent par son intermédiaire.



Lou-Ann Delaby et Lisa Ngoane, 1ère L2



vendredi 8 février 2019

Demy l'enchanteur

Jacques Demy, réalisateur, scénariste, dialoguiste, parolier, producteur et acteur est l’auteur de plusieurs films à succès. À ses débuts il produit des films comme Lola ou La Baie des Anges et se lance petit à petit dans les films musicaux comme Les Parapluies de Cherbourg ou encore Les Demoiselles de Rochefort et Peau d’Âne. Demy remet la comédie musicale au goût du jour. Pour cela, il fait appel à Michel Legrand qui, lui, est un musicien, compositeur, pianiste, chanteur et arrangeur qui finit même par tenter sa chance aux États-Unis.

Demy, ou « l’enchanteur », fréquente les cinéastes de la Nouvelle Vague, période pendant laquelle le cinéma français est totalement remis à neuf par des figures emblématiques comme Truffaut ou Godard. Jacques Demy ajoute sa pierre à l’édifice et rénove complètement les comédies musicales. Il s’inspire des comédies musicales américaines comme Mary Poppins et My Fair Lady ou encore un classique de Broadway Le Magicien d’Oz. La France découvre de nouveaux films musicaux et chante ces chansons mythiques à tout coin de rue. Impossible de ne jamais avoir entendu ne serait-ce qu’une chanson des films de Demy !

Après les films de Demy, beaucoup de comédies musicales suivront : Starmania et Grease en 1978, ou même Highschool Musical, les comédies musicales sont partout! Demy reste tout de même un créateur de ce nouveau genre et continue d’inspirer des réalisateurs. Dans La La Land, comédie musicale de 2016, film américain de Damien Chazelle, le réalisateur affirme s’être inspiré de Demy. Dans l’ouverture de ce même film, des stars font tomber des parapluies colorés, ce qui rappelle la scène d’ouverture des Parapluies de Cherbourg.

Demy est donc une icône du cinéma français et continue aujourd’hui d’inspirer des réalisateurs du monde entier. Il a permis à la comédie musicale de connaître une nouvelle ère et de se renouveler, pour le plus grand bonheur des Français.

Florine Serra

jeudi 7 février 2019

Une explosion de couleurs




Le pop art est un mouvement artistique qui est apparu dans les années 60. Ce mouvement concerne aussi bien les arts plastiques que la musique, la mode et bien d'autres domaines. Comme l'indique le mot « pop » ce mouvement se veut populaire et accessible à tous; il met en valeur les objets du quotidien et la vie des gens ordinaires. Il s'inspire beaucoup de la société de consommation et des publicités. Au niveau plastique les couleurs utilisées sont très vives. 


Ces couleurs sont omniprésentes dans Les Demoiselles de Rochefort, aussi bien dans les décors que dans les costumes. En effet, avant le tournage Jacques Demy a fait repeindre plusieurs bâtiments qui étaient grisâtres et sales ; la ville a donc retrouvé des couleurs avec ce film. Par exemple, les meubles du café sont tous peints d'un bleu vif, et les murs sont beiges. L'appartement des demoiselles a des détails roses, de nombreux bâtiments ont, soit des façades entièrement colorées, soit des volets ou des toitures peints de couleurs vives.



De la même façon, les costumes sont très colorés et étudiés. Les jumelles s'habillent en fonction d'un code couleur: elles alternent entre le rose et le jaune, Delphine porte également du bleu et Solange du violet. Ces dernières couleurs correspondent à celles portées par leurs âmes-sœurs. Maxence porte donc du bleu tout au long du film et Andy du violet. Les couleurs donnent des indices sur l'intrigue : c'est visible avec le personnage de Dutrouz, qui est le seul en noir et que l'on découvre, à la fin, être un assassin. Etienne et Bill, les forains, ont également un code couleur, ils portent respectivement du orange et du bleu.

L'esthétique du film est très étudiée. Rien n'est laissé au hasard comme le montre l'image ci-dessous. 

Sur cette photographie, le travail sur les couleurs est visible. Les deux personnages principaux de la scène, Andy et Solange, sont situés au centre en blanc, cela symbolise leur mariage. Un deuxième couple est mis en valeur, celui formé par Simon et Yvonne. Leur importance est montrée par le costume de Simon qui diffère de celui des autres hommes présents. Yvonne a également une tenue qui la met en valeur, une robe jaune et un grand chapeau blanc. Cette mise en valeur montre que ces deux couples sont les éléments centraux de la scène. Un jeu esthétique est très présent dans cette scène. Il y a une correspondance entre le bleu de la fontaine, celui des carreaux, qui sont également blancs, et le blanc et bleu des tenues de certains personnages. Ceux habillés en bleu sont tous au fond, les deux acteurs principaux sont habillés en blanc sur une case blanche, ce qui les met en avant. Un jeu de couleur est présent avec les danseurs situés de chaque côté de l'image avec un effet de miroir. Les garçons ont la même tenue, un pantalon blanc avec une chemise rose, et les filles ont les mêmes vêtements avec des couleurs différentes, une en rose et l'autre en jaune et vert. Une danseuse sort du champ à droite mais son costume reste visible, il est semblable à celui des autres filles. Les lignes qui composent cette image sont très marquées, avec les carreaux au sol, les losanges, la bordure de la fontaine et les lignes de fuite. Cette scène a donc une composition très étudiée.

Les Demoiselles de Rochefort montre l'influence importante du pop art dans l'art. La thématique du quotidien et des gens ordinaires se retrouve dans le film, avec des personnages tout à fait normaux. De plus on retrouve l'idée d'industrialisation et de reproduction, car beaucoup de personnages sont habillés avec les même vêtement dont les couleurs diffèrent. Par exemple tout au long du film les jumelles et leur mère portent la même forme de robe avec des couleurs différentes. Cela ramène donc aux nombreuses reproduction d'oeuvres présentes dans le pop art, comme avec le travail d'Andy Warhol. 

 

L'image ci-dessous illustre cette notion de reproduction. Les deux sœurs portent exactement la même tenue, Delphine en rose et Solange en jaune. De plus elles ont la même coupe de cheveux, l'une est blonde, l'autre brune. Ce jeu de miroir est renforcé par leurs positions qui sont identiques.
 
Ainsi le film de Jacques Demy apparaît influencé par le  pop art. Cela se retrouve aussi bien dans les décors que dans les costumes, les personnages ou les plans. Cela donne une esthétique très travaillée et montre que rien n'est laissé au hasard dans la construction du film. Les couleurs explosives et l'image rappellent les aplats de couleurs vives utilisées dans le pop art.


Lucie Dugois et Margot Romero, 1ère L2