Photo Ina
Quel
est votre parcours jusqu'à Mystères d'Archives ?
C’est
à l’École nationale Louis Lumière que j’ai reçu une formation
technique et artistique en audiovisuel. Au jour d'aujourd'hui, je
récolte encore les bienfaits que m'a apportés cette école.
Puis
pendant vingt ans j'ai fait du visuel pour des films de fiction, des
documentaires, et aussi des films publicitaires. En même temps, j'ai
réalisé quelques courts métrages (Les Deux Miroirs, Eau
Forte…). Ce qui a suivi a été déterminant dans ma vie. C'est
au cours d'un voyage en Thaïlande en 1979 que j'ai rencontré des
équipes de Médecins sans frontières. Seulement quelques mois plus
tard, je filmais pour eux dans le nord de l'Ouganda touché par la
famine. Pendant dix ans, je les ai très souvent accompagnés sur
différents théâtres de souffrance. Très souvent, les films
étaient réservés à un usage interne. J'ai été profondément
marqué par ces dix années partagées avec des équipes de Médecins
sans frontières, c'est après cette expérience que j'ai
définitivement quitté le domaine de la fiction pour me consacrer
entièrement à la réalisation documentaire.
C’est
donc vous qui avez eu l’idée de Mystères d’archives :
comment s’est construit ce projet ?
Mystères d'archives, c'est le résultat d'une inspiration, d'une double expérience et d'un constat. L’inspiration, c’est la formidable collection de films d’Alain Jaubert diffusée sur Arte. La double expérience, c’est d’abord une longue et intime expérience de l’outil caméra avec plus de vingt ans de tournage et les recherches d’archives que j’ai pu conduire pour tous mes films. Quant au constat, c’est le fait que, depuis peu, nos sociétés prennent conscience qu’il existe dans de nombreux pays une véritable mémoire audiovisuelle. D'abord réservée à quelques utilisateurs, c'est avec la numérisation que les sociétés vont s'emparer de cette mémoire.
Il nous
semble que votre émission est tout à fait originale, assez unique
dans son approche pédagogique ?
Si je n’avais pas parcouru le monde avec une caméra pendant vingt ans, je ne porterai pas la même attention à ceux qui m'ont précédé. J’ai donc décidé de proposer des images qui composent notre mémoire filmique non plus comme un spectacle ou pour offrir de l’émotion, mais tout simplement pour transmettre l'histoire du monde.
C'est
donc le chemin d’une expérience qui m’a progressivement amené à
cette démarche. Mystères d’archives est le fruit d’années
de travail et de rencontres.
Comment
se fait le choix des sujets que vous traitez ?
Notre
première quête à Mystères
d’archives est
de questionner des images et des sons qui ont frappé les esprits,
forgé, façonné notre perception et notre mémoire de tant
d’événements. Nous réalisons souvent des documentaires
sur des événements
médiatisés à une échelle internationale.
D’où viennent les archives que vous visionnez ?
Nous
travaillons principalement avec deux sources d’images : les
collections archivées à l’Ina et le plus grand centre d’archives
du monde, National Archives à Washington.
Ophélie
Morard, Lisa Varin, Pauline Renoy. 1L2
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