The
Big Lebowski est un film de Joel et Ethan Coen sorti en
1998. Cette comédie met en scène un personnage marginal, "the Dude",
pris malgré lui dans une enquête concernant une femme disparue. A
la suite d'un quiproquo, "the Dude" est confondu avec un homonyme,
riche homme d'affaires. Il va devoir mettre entre parenthèses sa
petite vie passive pour s'investir dans l'enquête.
Les frères Coen, en fins
connaisseurs du cinéma américain, enchaînent les parodies de trois
genres mythiques des années 50 ; le western, le film noir et la
comédie musicale sont repris et moqués à différents degrés.
Le western apparaît dès
le début de film. Une voix off se fait entendre, celle d'un
narrateur à fort accent texan, accompagné d'une musique douce jouée
par un harmonica. A cet instant précis, alors qu'un travelling avant
nous invite à découvrir l'univers palpitant du film, le spectateur
imagine déjà une bande de cow-boys, chevauchant leur fidèle
destrier à la recherche d'or et de fortune. Mais cette atmosphère
est rapidement brisée lorsque la ville de Los Angeles apparaît,
illuminée par les devantures de magasins et de fast foods.
Le film noir est le plus
présent. Le scénario est d'ailleurs fortement inspiré de celui du
Grand Sommeil
de Howard Hawks, un
film sorti en 1947. Indépendamment du fait que le film
présente quelques scènes nocturnes, particulièrement lugubres,
l'histoire reprend les deux personnages clefs du genre : le détective
privé et la femme fatale. Les frères Coen s'amusent des codes
du genre en proposant un personnage principal qui n'est pas un
détective privé, mais qui tente de l'être malgré lui. Les codes
repris au film noir sont tournés en ridicule : le petit verre
d'alcool du détective se transforme en addiction au russe blanc et
l'éternel imperméable gris en robe de chambre. Maud, la fille du
richissime Lebowski peut être considérée comme le personnage de la
femme fatale : sa ressemblance avec le personnage de Vivian est
frappante. Mais si Maud est superbe et dotée du regard de Lauren
Bacall, la séduction qu'elle exerce sur "the Dude" reste ambiguë. Son
objectif n'est a priori pas de lui faire du mal, contrairement à
l'archétype de la femme fatale.
La comédie musicale
apparaît fréquemment dans les rêves du "Dude". On y
retrouve les chorégraphies, les costumes et l'univers coloré des
films des années 50, âge d'or du genre. On y retrouve également
l'univers des films de Walt Disney, notamment dans la séquence
d'envol rêvée par "the Dude", qui fait référence à Peter
Pan (1993) ou Aladdin
(1992).
The
Big Lebowski est aujourd'hui un film culte aux États-Unis, en
grande partie grâce à ses aspects parodiques. Devenus caricatures
d'eux-même, le western, le film noir et la comédie musicale sont
tombés dans les oubliettes du cinéma. Il est amusant de constater
qu'une autre forme de caricature les fait renaître.
Marianne
Schuck, 1ère L2
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