samedi 19 mars 2016

LES VACANCES DE MONSIEUR HULOT (1953) de Jacques Tati

 cinematheque.fr         

Avec Les Vacances de monsieur Hulot, Jacques Tati livre son deuxième film et la première apparition de son personnage fétiche. Véritable chef d'oeuvre burlesque, ce film reçut le Prix Louis-Delluc et le Prix de la critique internationale au festival de Cannes.

Inspiré du grand-père de Nicolas Hulot et interprété par Tati lui-même, Monsieur Hulot profite simplement de ses vacances, sans se rendre compte que sa maladresse trouble les autres vacanciers. En effet, même s'il fait preuve d'une grande gentillesse et serviabilité, le comique naît ici de son incapacité à s'adapter à cette société que les vacanciers créent en prenant leurs habitudes comme à la ville. Pourtant, c'est précisément son étourderie et son inadaptation qui le rendent attachant car il est le seul à vivre pleinement ses vacances tandis que les autres sont enfermés dans le quotidien ; il est celui qui transgresse les règles. Hulot devient donc l'élément perturbateur malgré lui, détesté par certains et apprécié par d'autres, notamment les enfants.

Par ailleurs, ce film a connu trois versions distinctes : une première qui sortit en 1953, une seconde en 1963 dans laquelle Tati a refait le mixage et la bande-son, et une troisième en 1978 qui contient une scène supplémentaire. En effet, cette scène correspond à celle où Hulot est dans son canoë cassé en deux et fait fuir les vacanciers de la plage en tentant d'en sortir. Tourné après la sortie des Dents de la mer (1976) de Spielberg, ce passage en est la parodie burlesque et la preuve que Tati sait se renouveler et s'adapter.

De plus, la mise en scène de Tati est ici fondée sur le détail, comme dans la scène où l'homme coupe le rôti en fonction des clients qui rentrent dans la salle. Tati a travaillé minutieusement la cadence de ses gags, ce qui donne au film au rythme précis. Même s'il ne contient que très peu de dialogues, Les Vacances de Monsieur Hulot accorde une grande importance au son qui est impeccable, avec une musique qui revient régulièrement, soulignant le caractère monotone des vacances de la plupart des clients de l'hôtel.

Ainsi, ce film est un exemple burlesque par la finesse des gags, du son et du rythme. De même le caractère étourdi et attachant est aussi un élément du burlesque de ce film pour Monsieur Hulot qui deviendra un personnage récurrent de Tati et apparaîtra de nouveau dans Mon Oncle (1958), Playtime (1967) et Trafic (1971). Grâce aux Vacances de Monsieur Hulot, Tati s'impose donc comme une référence incontournable du cinéma burlesque français.

Marion Pourrier 1l2

vendredi 18 mars 2016

Tati et Ionesco, les maîtres du burlesque !

Les élèves de 1L2 et TL2 se sont rendus le 17 mars à la Comète pour aller voir Les vacances de Monsieur Hulot, un film de Jacques Tati ! 
 
Un film de 1953 (mais réédité en 1978) qui … dépayse ! En effet celui-ci est éloigné du type de films qui sortent dans nos salles depuis quelques années. Si l'on a pour habitude de voir des images qui défilent vite, en couleur, avec des dialogues vivants, de l'action et des effets spéciaux à couper le souffle, c'est vers un paysage de carte postale en noir et blanc et plus tranquille que ce film nous dirige...ou presque ! C'est sur la plage de Saint-Marc-sur-Mer que l'histoire prend place, un décor de vacances : la mer , les enfants qui jouent, les vieilles cabines blanches rayées de rouge, des vacanciers paisibles et… Monsieur Hulot, élément perturbateur du lot ! C'est une comédie burlesque qui mise principalement sur la dégaine du personnage, ses actions et surtout ses gaffes … par exemple le moment où il veut faire fuir les chiens et déclenche de nombreux feux d'artifice qui réveillent les vacanciers tour à tour, qui allument leurs lumières à chaque fois dans le même ordre ! Pour accentuer le burlesque et l'absurde du film Tati use du comique de répétition, que ce soit pour la musique qui est la même chaque fois qu'elle revient, le bruit de la porte du restaurant qui s'ouvre et se ferme, le glacier qui remet sa «pâte», ou le couple de personnes âgées qui se promène jusqu'au soir. Monsieur Hulot va à l'encontre d'une société tranquille qui garde (presque) les mêmes habitudes : à la ville comme à la plage il n'y a pas de folie qui tienne! Ainsi les vacanciers présents nagent, bronzent et jouent aux cartes dans un ton «robotique», quand la cloche sonne pour le repas tout le monde se rue dans l'hôtel, quand c'est l'après-midi c'est l'heure de la baignade, personne ne bronche, tout le monde suit ! Et quand Tati utilise le dialogue, celui-ci est tout aussi étrange et loufoque que la gestuelle .

C'est pourquoi en regardant ce film on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec Eugène Ionesco, écrivain et dramaturge de la même époque, de deux ans son cadet. Si Ionesco est passé maître dans l'art de l'absurde à la scène, Tati l'est à l'écran ! Tous les deux parodient la société et derrière cette parodie comique se cache une partie de drame. Par exemple le mécanisme des gens dans Les vacances de Monsieur Hulot peut être comparé au mécanisme à l'oeuvre dans Rhinocéros, pièce de théâtre d'Ionesco, dans laquelle les personnages qui se transforment tour à tour en rhinocéros et suivent le mouvement représentent en réalité la critique du totalitarisme. On peut aussi penser à la pièce La Cantatrice Chauve, où les Smith, famille typique anglaise, mangent la même chose tous les soirs, parlent de choses futiles, d'un Bobby Watson … enfin de plusieurs Bobby Watson, et des nouvelles du journal : c'est un texte décousu, qui ne fait pas tellement de sens. Il en est de même pour Tati sauf que celui-ci insiste encore une fois sur les actions du personnage qui n'ont parfois aucun sens ! Comme le moment où Monsieur Hulot donne un coup de pied à un homme et s'enfuit en courant, ou bien quand il s'installe dans sa petite barque et se met à peindre une chaise .

Enfin que ce soit chez Ionesco ou Tati, les gags, l'allure de certains personnages, l'enchaînement peu logique et le non-sens des gestes ou du dialogue, notamment le fameux syllogisme qui compare Socrate à un chat dans Rhinocéros, l'indignation de Mr Smith quant à l'annonce de l'âge des personnes décédées et non celui des nouveaux-nés dans le journal, mais aussi Monsieur Hulot et sa voiture en piteux état, ou bien l'homme qui s'exprime dans un mélange d'anglais et de français (« But croyez-moi... ») font rire le public de l'époque et sourire le public actuel . En effet avec l'évolution de la société, le burlesque et l'absurde sont parfois jugés trop lourds et inadaptés à l'humour de nos jours.

Cependant comment résister à un film aussi bien pensé, rempli de petit détails amusants, et esthétiquement très joli ? Monsieur Hulot qui semble vouloir profiter à fond de ses vacances en chamboulant les habitudes peut en agacer certains ... mais comme dirait Ionesco :"Qui est le plus sage ? Celui qui accepte tout ou celui qui a décidé de ne rien accepter? La résignation est-elle une sagesse?"

Nina Logote 

mercredi 16 mars 2016


M

 

Die Filme von Fritz Lang kennt man schon als Meisterwerke. Metropolis ist heute nämlich ein Klassiker der Science-Fiction. Gleicherweise ist M ein Muss der Kriminalfilme.

1931 wurde der Film gedreht. Doch sind die Problematiken des Films Langs unheimlich aktuell. Kann man einen Verbrecher für seine Taten bestrafen, also behaupten, dass er für diese Taten verantwortlich sei? Oder sollte man eher denken, dass so ein Mann eben nicht verantwortlich sei, da seiner Mentalzustand ihm nicht erlaubt, anders zu tun? Die Frage zu der Zeit Fritz Langs war dringend : fast hundert Jahre später kann diese Frage nur schwer beantwortet werden. Das Ende des Films zeigt diese Entscheidungsunfähigkeit ganz klar : einerseits ist der Anfang eines Prozesses zu hören, andererseits die Stimmen trauriger Frauen, die ihre Kinder verloren haben. Hochdramatisch.

Mit Philosophie wollte Fritz Lang sich nicht unbedingt beschäftigen, aber mit sozialen Problemen sicherlich.

Was wäre über die Figur des Mörders zu sagen? Der Mann scheint, ein vollkommen harmloser Mensch zu sein. Eine berühmte Sonate pfeift er, um die Kinder anzulocken. Diese stille, langsame Melodie wird allmählich die Ankündigung eines Verbrechens. Das Pfeifen heißt nunmehr in der Stadt, ein Risiko einzugehen. Man könnte die ganze Stimmung des Filmes als musikalisch bezeichnen. Durch Höhepunkten wie zum Beispiel in dem Hochhaus wird die Atmosphäre spannend. Zweitaktig wird die Handlung geteilt: Erstens mit der Suche nach dem Mörder, zweitens mit der Beurteilung des Mörders.

Trotzdem wäre es zu bedauern, dass man das Gesicht des Täters zu früh in der Handlung entdeckt. Eine Stunde lang versteckt er sich, auf dem Dachboden, in Einzelgaragen, usw., bevor er von der „Unterwelt“ gefunden wird. Dieser ist es eigentlich gelungen, den Täter vor der Polizei zu finden. Ihr Ziel ist es, den Mann umzubringen, weil sie behauptet, die „rechtmäßige Justiz“ würde ihn als unverantwortlich erklären, später in ein Sanatorium schicken. Doch denkt sie, der Mann solle sterben. Tot könnte er den Kindern nichts mehr zu Leide tun. 
                                                                                          Quentin Dida  terminale Abibac

mardi 1 mars 2016

M

Genre: klassischer Thriller

Filmregisseur : Fritz Lang

Datum der Publikation: 1931

Hauptdarsteller: Peter Lorre, Ernst Stahl-Nachbaur, Rudolf Blümner

     Eine große Stadt in Deutschland am Anfang der 1930er Jahre. Seit mehreren Wochen wird es nach einem Kindermörder gefahndet. Ein mysteriöser Psychopath fügt die kleine Elsie Beckmann zu seiner langen Liste von Todesopfern. Eine berühmte Verbrechergruppe beschließt zu handeln: sie schließen sich mit einigen Bettlern zusammen, um den Verbrecher zu finden. Es ist schließlich dank eines Blinden, dass der Mörder demaskiert wird…

   Man erkennt Langs Talent. Die erste Szene (Elsies Mord) ist ein Meisterwerk der Inszenierung: die Montage erzeugt Spannung und Angst. Man darf nicht die perfekte Musik vergessen!  „M“ ist ein verblüffender Film mit großer Spannung.

DUFRENOY Zoé et LALLEMENT Eline