Les Autres, film d'Amenabar et Le Tour
d’écrou, novella d’Henry James
Le Tour d’écrou
est une novella d’Henry James parue en 1898, elle appartient au genre du
fantastique. Une référence aux sœurs Brontë est mise en avant par le narrateur.
En effet au début de l’histoire le narrateur, Douglas, est autour d’un feu avec d’autres
gens, et ils se racontent des histoires pour se divertir. Mais l’histoire que
Douglas raconte ensuite va nous entraîner dans cette fameuse
dimension fantastique. C’est en 2001 qu’est réalisé le film Les Autres appartenant
lui aussi au genre fantastique. C’est deux œuvres sont basées sur des histoires
de fantômes c’est pourquoi elles se ressemblent. Nous allons analyser ce
rapprochement.
Ces deux histoires se
déroulent dans un même environnement : une grande demeure, au milieu de
rien. Dans chacune d’elles semblent se passer des choses étranges. Par exemple
dans Les Autres, nous pouvons entendre de nombreux bruits et
chuchotements : ce qui nous laisse dans une situation de malaise... De plus tout le monde semble entendre ou voir
ces « choses » mais personne ne veux le dire ou l’avouer, comme s’ils
redoutaient qu’il se passe quelque chose ensuite.
Les personnages sont
assez ressemblants : il y a deux enfants, une femme principale qui les
accompagne (gouvernante dans le livre et mère dans le film), puis les
domestiques et les fantômes. Nous ne savons pas qui est réellement la femme,
est-elle folle ? Est-elle sensée ? Nous sommes dans le doute. C’est
aussi elle, en particulier, qui voit et entend ces fantômes. Dans la novella,
la gouvernante voit apparaître Peter Quint et Miss Jessel, deux domestiques
morts. Les enfants ne sont pas tout à fait innocents : en effet dans le
film Anne voit un intrus dans sa
chambre, Victor, et fait peur à son frère, Nicholas. Anne semble avoir un
« don » pour voir ces intrus. Dans une des scènes du film nous voyons
Anne dans le corps d’une des intrus (la voyante). Surpris nous nous posons de
nombreuses questions qui vont rester très longtemps sans réponse.
La folie est présente dans les deux œuvres.
La gouvernante et la mère d’Anne et Nicholas : Grace sont qualifiées de
folle, ce qui est compréhensible. La gouvernante voit des gens morts et Grace
entend des bruits et voit des objets bouger... D’ailleurs elle est tellement
obsédée par ces intrus qu’elle ferme
toutes les portes à clé dès qu’elle entre ou sort d’une pièce. Les enfants sont
isolés. Dans la novella Miles ne va plus à l’école, et dans le film les enfants
ne sortent jamais dans leur maison et les rideaux restent toujours clos. C’est
aussi leur mère qui les éduque, chez elle.
La référence à la Bible
ressort fortement. Dans le Tour d’écrou nous apprenons que la gouvernant
est fille de pasteur, nous en déduisons qu’elle est sans doute croyante. De plus
dans un passage du livre tous les trois vont à l’église, ce qui renforce cette
croyance. Dans les Autres Grace s’occupe de l’éducation de ses enfants
en leur faisant lire régulièrement la Bible. A plusieurs reprises elle sert
fort un chapelet en citant des passages de la Bible pour lui donner du courage. Cette forte référence
à la Bible s’oppose à l’idée de fantômes : normalement ils sont censés
être partis au paradis, ou en enfer... ils ne devraient pas être sur terre avec
les vivants. C’est un peu le monde à l’envers, les questions défilent mais nous
nous laissons emporter par l’histoire.
Ainsi ces deux œuvres se
rapprochent. Le fantastique est très présent et l’histoire nous tient en
haleine jusqu’à la fin. Les deux histoires se déroulent dans un endroit commun,
une grande maison. Nous retrouvons les « mêmes » personnages,
c’est-à-dire deux enfants, une femme, des domestiques, et bien sûr les fantômes
sans quoi l’histoire ne pourrait fonctionner. Donc deux enfants : un
garçon et une fille. Mais la fille semble être plus maligne et sournoise que
les garçons, Flora dans la novella se moque de la gouvernante notamment dans la
scène du lac. Anne, elle, fait peur à son frère et elle a des comportements
étranges. Tout cela nous déstabilise. L’idée de folie accentue le fantastique,
elle nous met dans le doute : est-ce vrai ? Est-ce faux ?...
Pour finir la référence à la Bible est présente dans les deux histoires,
parfois sous des « formes » différentes (objets, citations...). Sa
présence fait qu’il y a un mélange entre la réalité et le surnaturel. Pour
conclure ces deux histoires appartiennent au genre fantastique et toutes les
deux sont similaires et fortes en rebondissements !
Laura Meunier, 1ère L2
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