dimanche 7 décembre 2014

Les Autres, film d'Amenabar et Le Tour d’écrou, novella d’Henry James

    Le Tour d’écrou est une novella d’Henry James parue en 1898, elle appartient au genre du fantastique. Une référence aux sœurs Brontë est mise en avant par le narrateur. En effet au début de l’histoire le narrateur, Douglas, est autour d’un feu avec d’autres gens, et ils se racontent des histoires pour se divertir. Mais l’histoire que Douglas raconte ensuite va nous entraîner dans cette fameuse dimension fantastique. C’est en 2001 qu’est réalisé le film Les Autres appartenant lui aussi au genre fantastique. C’est deux œuvres sont basées sur des histoires de fantômes c’est pourquoi elles se ressemblent. Nous allons analyser ce rapprochement.

    Ces deux histoires se déroulent dans un même environnement : une grande demeure, au milieu de rien. Dans chacune d’elles semblent se passer des choses étranges. Par exemple dans Les Autres, nous pouvons entendre de nombreux bruits et chuchotements : ce qui nous laisse dans une situation de malaise...  De plus tout le monde semble entendre ou voir ces « choses » mais personne ne veux le dire ou l’avouer, comme s’ils redoutaient qu’il se passe quelque chose ensuite.
    Les personnages sont assez ressemblants : il y a deux enfants, une femme principale qui les accompagne (gouvernante dans le livre et mère dans le film), puis les domestiques et les fantômes. Nous ne savons pas qui est réellement la femme, est-elle folle ? Est-elle sensée ? Nous sommes dans le doute. C’est aussi elle, en particulier, qui voit et entend ces fantômes. Dans la novella, la gouvernante voit apparaître Peter Quint et Miss Jessel, deux domestiques morts. Les enfants ne sont pas tout à fait innocents : en effet dans le film Anne voit un intrus dans sa chambre, Victor, et fait peur à son frère, Nicholas. Anne semble avoir un « don » pour voir ces intrus. Dans une des scènes du film nous voyons Anne dans le corps d’une des intrus (la voyante). Surpris nous nous posons de nombreuses questions qui vont rester très longtemps sans réponse.
    La folie est présente dans les deux œuvres. La gouvernante et la mère d’Anne et Nicholas : Grace sont qualifiées de folle, ce qui est compréhensible. La gouvernante voit des gens morts et Grace entend des bruits et voit des objets bouger... D’ailleurs elle est tellement obsédée par ces intrus qu’elle ferme toutes les portes à clé dès qu’elle entre ou sort d’une pièce. Les enfants sont isolés. Dans la novella Miles ne va plus à l’école, et dans le film les enfants ne sortent jamais dans leur maison et les rideaux restent toujours clos. C’est aussi leur mère qui les éduque, chez elle.
    La référence à la Bible ressort fortement. Dans le Tour d’écrou nous apprenons que la gouvernant est fille de pasteur, nous en déduisons qu’elle est sans doute croyante. De plus dans un passage du livre tous les trois vont à l’église, ce qui renforce cette croyance. Dans les Autres Grace s’occupe de l’éducation de ses enfants en leur faisant lire régulièrement la Bible. A plusieurs reprises elle sert fort un chapelet en citant des passages de la Bible pour lui donner du courage. Cette forte référence à la Bible s’oppose à l’idée de fantômes : normalement ils sont censés être partis au paradis, ou en enfer... ils ne devraient pas être sur terre avec les vivants. C’est un peu le monde à l’envers, les questions défilent mais nous nous laissons emporter par l’histoire.


    Ainsi ces deux œuvres se rapprochent. Le fantastique est très présent et l’histoire nous tient en haleine jusqu’à la fin. Les deux histoires se déroulent dans un endroit commun, une grande maison. Nous retrouvons les « mêmes » personnages, c’est-à-dire deux enfants, une femme, des domestiques, et bien sûr les fantômes sans quoi l’histoire ne pourrait fonctionner. Donc deux enfants : un garçon et une fille. Mais la fille semble être plus maligne et sournoise que les garçons, Flora dans la novella se moque de la gouvernante notamment dans la scène du lac. Anne, elle, fait peur à son frère et elle a des comportements étranges. Tout cela nous déstabilise. L’idée de folie accentue le fantastique, elle nous met dans le doute : est-ce vrai ? Est-ce faux ?... Pour finir la référence à la Bible est présente dans les deux histoires, parfois sous des « formes » différentes (objets, citations...). Sa présence fait qu’il y a un mélange entre la réalité et le surnaturel. Pour conclure ces deux histoires appartiennent au genre fantastique et toutes les deux sont similaires et fortes en rebondissements ! 

Laura Meunier, 1ère L2

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