dimanche 30 novembre 2014

Zoetrop

Lyrics by Yanagi Nagi
Composed and Arranged by Saitou Shinya
Strings by Daisensei Muroya Strings
Performed by Yanagi Nagi


Original / Romaji LyricsEnglish Translation
Kakeochi nakushite shimatta
Saigo no KOMPOONENTO wo sagashite
Haruka na hoshi wo tadori
Niji-iro ni somaru sora no hate e
I search for the final component
I lost when I fell on down.
I arrive at a distant star
At the edge of the sky dyed in the colors of the rainbow.
Sukima kara koboredasu chiisana hi ni toraware
Hakujitsumu ni nita michi  aruki  aruki
Kasoku suru inryoku ga
Kurikaesu douryoku ga
Watashi no kokorogoto  hanasanai
I am held prisoner by the little lights that fell through the cracks
And down a path that looks like a day dream, I walk, and I walk.
The excelling gravity,
The repeating pull,
Will not tell me about my heart.
Kono mama tsuredashite yo
Chirikuzu to ryuushi no hashi tsunagiawasete
Tsukuridasu wa wo  nozokikomeba
Sono tabi ni katachi wo kae
Mawari hajimeru
Mata watashi ni  sou  deau tame ni
Take me away now,
Connecting the bridge of dust and sand together.
If you peek into the loop that was made,
Sometime, it will change its shape,
And begin to spin.
Yes, in order to meet me again.
Nani hitosu tayorenai
Nani hitotsu shinjirarenai
Semete yume de areba sukuwareta no ni
I can't rely on a single thing.
I can't believe in a single thing.
If at least I had a dream, I would be saved.
Sosogareru unmei ga
Ryoute wo mitashite yuku
Watashi hitori dake ja  tarinai
My fate that rains down
Fills up both of my hands.
But my hands alone are not enough.
Afurete shimau mae niBefore it overflows...
Uketomete  sasaeteite
Sukoshi dake demo
Muimi na sekai nante nai to
Shinjiru tame no ashita wo tsukuri ageru no
Mou akirametari shinai kara
Accept me, support me,
Even if just a little,
I can make a tomorrow that you are able to believe
That there is no such thing as a world without meaning.
I won't give up anymore.
Sukima kara koboredasu
Nidoto nai eien wo
The eternity that will never happen again
Falls through the cracks
ImaNow
Sono te de tsukandeGrab it with those hands of yours.
Sono mama tsureteitte yoJust take me away now.
Kasanariau ikutsumo no KAREIDOSUKOOPU
Dokomademo mirai utsushi tsuzuke
Souzou mo dekinakatta  hitotsu no moyou ga
Saigo no sukima wo umete yuku
An infinite number of kaleidoscopes that overlap
Continue to reflect the future, no matter where it is.
The pattern of it that we couldn't even imagine
Fills in the final crack.


Translated by mewpudding101
http://mewpudding101.wordpress.com/

A écouter sur http://www.stafaband.info/download/mp3/lagu_amnesia_zoetrope_full_song/
Visite à la Cinémathèque de Paris 
le 17 novembre 2014

La Cinémathèque française à Paris a été créée en 1936 par Henri Langlois, Georges Franju, Jean Mitry et Paul-Auguste Harlé. La mission de la Cinémathèque est de préserver et de diffuser le patrimoine cinématographique. Elle présente aussi 40 000 films et des milliers de documents et d'objets du septième art. Elle est également connue pour accueillir des expositions sur des réalisateurs comme François Truffaut, en organisant des projections et des conférences sur la carrière des cinéastes.

Le cinéma a été inventé à la fin du XIXème siècle. C'est un vrai retour dans le temps que nous avons effectué lors de la visite de l'après-midi au Musée du cinéma. Nous avons pu voir une bande de film : le guide nous a dit que 24 images revenaient à projeter seulement une seconde !! La question aussi qui revenait souvent était : lorsque la couleur n'existait pas, comment faisait-on pour en rajouter sur la pellicule ? la réponse est simple: on coloriait directement sur la bande. On nous a également présenté des machines du début du cinéma: le kinétoscope d'Edison ainsi que le cinématographe des frères Lumière. Nous avons également vu des objets insolites comme le robot de Métropolis, un engrenage des Temps modernes et surtout le crâne de Mrs Bates. Le guide nous a raconté que lors de l'ouverture de la Cinémathèque, on avait demandé aux cinéastes qui la visitaient d'apporter quelque chose en rapport avec le cinéma. Hitchcock avait donc apporté le crâne de Mrs Bates.

Cette journée a vraiment été bénéfique pour nos connaissances sur le cinéma. Nous sommes repartis avec des idées claires et surtout les yeux remplis d'images, notamment celles des magnifiques costumes portés par Kate Thomas.

Océane Burel, 1ère L2

La lanterne magique

Nous avons vu aussi "la lanterne magique", qui était un très vieux projecteur. Notre guide nous a expliqué son rôle à l'époque: lors des spectacles de rue, grâce à cet appareil, des images étaient projetées sur un linge blanc ou sur un mur et divertissaient les foules. Elle nous a également raconté une anecdote sur les lanternes magiques et leurs utilisateurs qui parfois arnaquaient les spectateurs, en leur promettant par exemple de faire réapparaître un être cher disparu alors qu'ils projetaient simplement leur image. Nous avons vu plusieurs de ces projecteurs.

Elisabeth Noui, 1ère L2

Le zootrope

Le zootrope est une machine circulaire servant à créer une illusion de mouvement. Il est composé d'un cylindre en métal avec de petites fentes sur le côté, et à l'intérieur des figurines d'animaux représentant la décomposition d'un mouvement.

Celui de la Cinémathèque montre la décomposition d'un vol d'oiseau. Quand on tourne le cylindre et qu'on regarde par les fentes, on a l'illusion de voir l'oiseau voler. Les espaces noirs entre les fentes sont nécessaires, car ils permettent que ne s'affichent sur la rétine que les images qui font croire que l'oiseau vole. 

Le mot "zootrope" est composé des mots grecs "zoo" et "trope", qui veulent dire "animal" et "tourner". La guide a souligné que beaucoup d'objets de la Cinémathèque finissaient par "-trope". Le zootrope que nous avons vu a été fabriqué en 1884, et c'est une possession du fondateur de la Cinémathèque, Henri Langlois.

C'est un objet intéressant car on distingue bien le mouvement de l'oiseau et j'aime pour ma part tout ce qui touche à l'illusion d'optique. De plus le nom de l'objet a attiré mon attention parce qu'une chanson de J-Pop que j'écoute s'appelle "Zoetrop".

Abigaël Aupetit, 1ère L2

samedi 29 novembre 2014

En quoi le film La nuit du chasseur évoque-t-il un conte merveilleux ?

            Ce film, La nuit du chasseur de Charles Laughton, réalisé en 1955, évoque par bien des aspects un conte pour enfants.

            Ce lien avec le conte merveilleux est tout d'abord montré par le schéma actantiel présentant un héros, John, ayant pour but de garder en secret l'argent de son père et de protéger sa petite sœur, Pearl. Le héros rencontre dans ce film quelques obstacles, provoqués par Harry Powell, le prêcheur et imposteur, qui veut récupérer l'argent que John et Pearl cachent en secret. Willa Harper, la mère des enfants, et Icey Spoon sont à leur tour les opposants de la quête de John. En revanche, le héros est aidé par Rachel Cooper qui les recueille à la suite de leur traversée de la rivière. Ils veulent échapper à Harry Powell qui les poursuit jusqu'à la résidence de cette femme.
            De plus, le schéma narratif de l'histoire s'apparente au conte : la situation finale est un dénouement heureux. En effet, l'imposteur est arrêté et condamné tandis que les enfants sont élevés par Rachel Cooper. Par ailleurs, la situations initiale, l'élément perturbateur, les péripéties et la résolution sont tout de même présents et forment le schéma narratif qui structure l'histoire comme si le film était un véritable conte merveilleux.
            D'autre part, la dimension onirique instaure une frontière entre la réalité et le rêve. Cela se retrouve au moment de la traversée de la forêt, mais aussi dans les gros plans sur les animaux pendant le périple des enfants sur la rivière. Ceci est également présent avec l'absence de localisation puisque le temps et l'espace sont abolis dans ce film : on ne sait pas où ni quand se déroule la traversée des enfants. De plus, l'absence d'êtres humains mais aussi le fait que cette traversée se déroule la nuit, sous un ciel étoilé, nous fait perdre toute notion du temps qui passe, entre leur départ du village et leur arrivée chez Rachel Cooper.
            Comme dans tout conte, le film repose aussi sur une visée didactique nous montrant l'opposition entre le bien et le mal mais également entre Dieu et le diable. Cela se traduit à l'écran par les jeux d'ombres et de lumières et par la fermeture à l'iris sur Harry Powell qui symbolise le mal, afin d'accentuer la menace qu'il représente pour le héros.
            En outre, la dimension orale est un élément principal du conte et le film y a recours : l'intervention de la narratrice dans le prologue et les personnages qui racontent une histoire à leur tour comme l'histoire de la vie contée par Harry Powell, l'histoire que Pearl raconte à la poupée dans la barque mais aussi celle de Rachel Cooper racontée aux enfants.
            Enfin, ce film fait de nombreux clins d'œil à certains contes comme celui de "Barbe Bleue" qui devient le surnom donné par le public à l'imposteur et faux prêcheur, au moment de son procès mais aussi le conte "La belle au bois dormant" que l'on retrouve lorsque Harry Powell progresse avec beaucoup de mal dans la forêt afin d'atteindre en vain les enfants dans leur barque. Cela rappelle le moment où, dans le conte, le prince tente d'entrer dans le château recouvert de ronces depuis cent ans pour délivrer la princesse prisonnière de son sommeil.

            Ce film évoque donc le conte merveilleux par des procédés appartenant au conte tels que le schéma actantiel et narratif, la dimension onirique et orale, la visée didactique finale et la référence aux contes merveilleux

Justine Carayon
1L2

lundi 24 novembre 2014

LA BELLE ET LA BÊTE N’ONT PAS PRIS UNE RIDE

Maquette de l’affiche de La Belle et la Bête – Jean-Denis Malclès, 1945 © ADAGP, Paris 2013, exposition Jean Cocteau et le cinématographe, La cinémathèque française

La Tribune des lycéens
13 novembre 2014


CINÉZOOM


70 ans après sa sortie en 1946 La Belle et la Bête, le chef-d’oeuvre de Jean Cocteau, nous fascine toujours autant. La réécriture cinématographique du conte de Mme de Beaumont plonge le spectateur dans un rêve éveillé, où l’irréel et le réel se confondent. Servi par les subtils éclairages d’Henri Alekan, le film questionne les apparences et la monstruosité et fait dialoguer l’innocence et le désir.

La Belle et la Bête présente une dimension onirique qui transcende les époques et les styles. Les trucages malicieux utilisés par Cocteau, que ce soient les bras-chandeliers qui bougent tout seuls ou encore les portes qui s’ouvrent d’elles-mêmes, nous transportent dans un monde irréel où le temps ne semble pas s’écouler. Jean Marais et Josette Day nous emmènent avec eux dans un univers où la magie, le rêve et la sensibilité prédominent, dans un univers qui année après année ne vieillit pas.

Les effets de lumière manipulés de façon prodigieuse par Henri Alekan sont d’une incroyable magnificence. Les acteurs et les décors sont sublimés par ses clairs-obscurs, il suffit de voir la beauté du visage de la Belle. Mais ces jeux de lumière n’ont pas qu’une valeur esthétique. Ils sont mis au service du film et font partie de son écriture même. Ils symbolisent la différence entre la Belle et la Bête. Tout ce qui concerne la Bête, que ce soit l’intérieur du château ou la Bête elle-même, baigne dans des teintes sombres, alors que Belle est toujours accompagnée d’une lumière blanche, presque immaculée. Ces jeux de lumière caractérisent donc l’opposition entre un monde irréel et réel, entre le désir et la pureté.

Derrière son image de conte pour enfants, le film de Cocteau est une réflexion sur l’image du monstre. Il s’interroge sur la nature de la monstruosité. La monstruosité est-elle forcément physique ou peut elle être plus subtile ? Malgré sa beauté apparente, Avenant cache en lui un être violent, arrogant, égoïste, prêt à brusquer Belle pour assouvir ses désirs. Ne serait-ce pas lui, le monstre ? Car derrière sa laideur, la Bête est un homme prévenant, gentil et qui, même s’il brûle de passion pour Belle, ne franchira jamais la ligne.

Le film étant sorti à l’époque de la découverte des camps de concentration et du procès de Nuremberg, on peut en sentir l’influence.  Cocteau a été marqué par la monstruosité de l’époque et il réfléchit à la vraie nature du monstre. Même si le film date de1946, la question des apparences et du monstre reste un sujet d’actualité.

Jean Cocteau a réalisé un film rempli de poésie, de beauté, de magie, et qui si vous vous laissez porter vous charmera  et vous entraînera dans un autre monde le temps d’une heure et demie.

PLUME

(alias Clara Meyer, 2nde 2)

QUI EST LA BÊTE ?

 © La Belle et la Bête, Jean Cocteau, 1946, SNC (groupe M6)/Comité Cocteau, crédits photos G.R. Aldo



LYCINÉ du 13 novembre 2014

Rubrique Cinéma (re)trouvé


En 1945, Jean Cocteau, déjà poète, peintre, dramaturge et romancier, poursuivait sa carrière de cinéaste après une cure de désintoxication avec La Belle et la Bête. Pour ce film, Cocteau choisit la star de l’époque, Jean Marais, et Josette Day, sûrement parce qu’elle a le visage aussi pur que celui d’un nouveau-né. Cette réécriture cinématographique du conte de Mme de Beaumont, réalisée au sortir de la Seconde Guerre mondiale, nous emporte dans un monde féerique en nous ensorcelant à l’aide du mythique « Il était une fois ». Ce qui est d’autant plus magique, c’est qu’en nous demandant d’être naïfs comme des enfants, le film parvient à susciter notre réflexion et à traiter des problèmes de l’époque.

D’abord Cocteau utilise de nombreux procédés afin de jouer avec la magie. Henri Alekan, son chef opérateur, éclaire la Belle et le monde réel auquel elle appartient, mais laisse la Bête et son domaine dans la pénombre. Sous l’influence de Gustave Doré, les effets spéciaux permettent une illusion inspirée de Georges Méliès et nous font entrer dans une dimension onirique où les images se succèdent comme dans un rêve. Cette féerie observée dans le château de la Bête s’oppose à nouveau au réalisme du monde de la Belle. En effet, quand le père de Belle se perd dans la forêt, on commence déjà à voir apparaître des phénomènes inexplicables tels que des jeux d’ombres aberrants. Certains passages offrent un silence complet où le spectateur s’interroge sur ce qui va se passer. De plus le maquillage de la Bête fascine toujours autant et n’a pas vieilli.

Ensuite, le film pose plusieurs problématiques qui entraînent la réflexion chez le spectateur. En premier lieu, la Bête brûle de désir (dans les deux sens du terme « brûler ») pour la Belle, mais se retient, contrairement à Avenant qui serait presque prêt à abuser d’elle. Pourtant, ces deux personnages sont tous les deux joués par Jean Marais, ce qui crée un lien entre eux. Cocteau nous invite donc à réagir sur cette question de la sexualité, mais aussi sur celle de la monstruosité dont l’homme s’est montré capable à l’époque. La Bête est traitée comme un monstre malgré son respect envers la Belle, c’est pourquoi Avenant et la Bête échangent leur apparence à la fin du film.

Ainsi La Belle et la Bête est un chef d’œuvre merveilleux qui répond à deux questions : « Qu’est-ce que la véritable beauté ? », mais surtout « Qui est la Bête ? »


Bella Beth 

(alias Marion Pourrier, 2nde 2)

vendredi 7 novembre 2014

Samba, l'impossible est possible !

©http://www.allocine.fr/

Samba est un film d’Olivier Nakache  et d'Eric Toledano, il raconte l’histoire d’un amour impossible entre Samba, un sans papier, en France depuis 10 ans, accumulant les petits boulots pour s’en sortir et Alice, une femme dépressive à la suite d’un burn out.
Le rôle de Samba interprété à merveille par Omar Sy pose le problème des sans papier sans jamais être trop lourd ou excessif. Samba qui essaie d’obtenir ses papiers français est un personnage plutôt timide mais qui peut tout de même s’avérer drôle et touchant, dès le début il ressent une attirance pour Alice, celle qui fera tout pour l’aider.

Charlotte Gainsbourg interprète de façon simple et naturelle le rôle d’Alice. Son regard vide, son allure et sa démarche mettent en évidence le côté désespéré et désemparé  du personnage, contrairement à Samba qui malgré sa situation difficile garde le sourire et essaie de la divertir en la faisant rire avec des discussions plutôt amusantes. Leur timidité va s’avérer drôle dans certains moments gênants.

Ces deux personnages que tout oppose vont finalement se compléter. Il y a un jeu de regards très présent surtout quand ils se retrouvent tous les deux. Les nombreux gros plans mettent en avant leur côté réservé et gêné. L’histoire poignante de Samba nous amène à accepter sa vie telle qu’elle est, compliquée et à l’affut du moindre risque. Son univers, ses petits boulots et  ses peurs  ne vont pas empêcher à Alice de s’attacher à lui bien que cela soit déconseillé pour son métier.

La douce musique d’Alexandra Arnould embellit les moments clés du film, elle apaise le spectateur dans des scènes où le suspense est à son comble. Les dialogues entres les deux acteurs sont assez court, on ressent bien qu’entre eux tout passe par le regard.
Les seconds rôles de Tahar Rahim (Wilson) et de Izïa Higelin (Manu) sont tout aussi importants dans le film puisque Wilson, lui aussi sans papier est amoureux de Manu.
L’histoire se déroule à Paris, nous pouvons reconnaître des lieux comme la Défense, où il se déroulera une scène pleine d’humour qui fera oublier les problèmes de Samba et Wilson.

J’ai beaucoup aimé ce film même si j’ai trouvé qu’il se situait un niveau en dessous d’Intouchables, qui est difficile à égaler. Ce film est parsemé de bonnes touches d’humour sans jamais être lourd,  il met en scène la réalité de notre société au sujet des sans-papiers. C’est un film réaliste et touchant notamment grâce à des personnages qui ne sont pas parfaits et qui ont eux-aussi leurs faiblesses.

L.V 1L2

lundi 3 novembre 2014



The Green Prince
Film documentaire de Nadav Schirman
présenté au festival War On Screen édition 2014

            Le Hamas est un mouvement politique et armé prônant le retour d'un État de Palestine remplaçant l'État d'Israël, la bande de Gaza et la Cisjordanie, il a organisé des attentats suicides contre notamment l'État israélien et est considéré  comme une organisation terroriste par d'importants acteurs diplomatiques comme les États-unis d'Amérique, L'Union Européenne et évidemment L'État d'Israël. Ce dernier est en conflit avec le Hamas dans le cadre du conflit israélo-palestinien et y déploie d'important moyens, comme des services d'espionnage (le Mossad) et de contre-espionnage (le Shin Bet). C'est au milieu de ce conflit que Mosab Hassan Youssef le fils du fondateur du Hamas, Hassan Youssef, se retrouve capturé par l'armée israélienne, est emprisonné et entre lentement dans le jeu des services de contre-espionnage et se retrouve infiltré dans le Hamas à travailler pour les ennemis mortels de son père pendant 10 ans de 1997 à 2007. L'histoire du prince vert, nom de code de Mosab Hassan Youssef, est raconté à travers ses témoignages et ceux de Gonen Ben Yitzhak son recruteur et supérieur au sein du Shin Bet elle s'avère être absolument captivante et précise, elle pourrait sembler trop précise par moments mais le film recueille les témoignages de  Gonen Ben Yitzhak et Mosab Hassan Youssef, les véritables acteurs d'un conflit extrêmement récent et aux enjeux mondiaux. En effet, le film s'inspire de l'ouvrage Son of Hamas: A Gripping Account of Terror, Betrayal, Political Intrigue, and Unthinkable Choice du prince vert publié en 2007. Le film mérite rien que pour cela une attention particulière, mais il offre plus que ça : un oeil différent sur le conflit israélo-palestinien, où les deux côtés montrent des aspects plus qu'inquiétants. Un film immanquable pour tous ceux qui sont intéressés par ce conflit.

Patrice Ménard TLe 2
 


La nuit du chasseur (1955)
unique film de Charles Laughton

            Parmi tous les films des années 50, la nuit du chasseur, est sans doute l'un des plus étonnants surtout pour son esthétique. L' histoire du film pourrait presque être celle d'un conte pour enfants: deux enfants John et Pearl poursuivis dans les années 30  par un méchant pasteur Harry Powell, joué par l'excellent Robert Mitchum, à la recherche de l'argent qu'ils tiennent de leur père. Mais c'est dans son traitement par le film qu'elle prend un intérêt tout particulier, en effet, les thèmes du bien et du mal, de la position de la femme dans la société, de l'enfance ou de la religion sont employés avec des points de vue extrêmement intéressants pour l'époque, une critique d'un obscurantisme religieux particulier de certains conservateurs, des personnages de femmes fortes s'opposant au modèle répandu dans les années 50... Ce sont certainement ces points de vue qui ont participé au mauvais accueil critique et public du film. Mais ce succès est aussi dû à une esthétique dans le montage, les décors et la mise en scène bien différente des films auxquels on peut être habitué dans les années 50, une ambiance qui tourne brusquement au fantastique, un antagonisme changeant soudainement du terrifiant au burlesque, un montage et une mise en scène uniques mais à la lecture parfois difficile. Des aspects pas forcements négatifs, plus surprenants, audacieux à une époque où le langage cinématographique que l'on connait  était en train de s'écrire. Au final ce film a peut être moins vieilli dans ses propos que dans son esthétique encore aujourd'hui très rafraîchissante. Ce qui a valu à l'oeuvre de Laughton d'être considérée avec le temps comme l'un des plus grands films de tous les temps.

Patrice Ménard TL2