En feuilletant les journaux de bord
La
« préhistoire » du cinéma
Pour
terminer cette année consacrée au cinéma, nous nous sommes rendus à Paris pour
visiter la Cinémathèque française. Durant la matinée, nous avons découvert la
« préhistoire » du cinéma grâce à une visite très enrichissante. La
lanterne magique, le zootrope, le praxinoscope et bien d’autres machines nous
étaient présentés. Nous avions l’impression de faire un voyage hors du temps et
de notre quotidien. Une hirondelle semblait prendre vie et s’envolait, on
devinait sa grâce, sa beauté, sa légèreté… la liberté. On se retrouvait d’un
coup de baguette magique à Venise, sous un soleil radieux, ou de nuit, ou
encore devant Napoléon en personne ! C’est grâce à tous ces appareils que
le cinéma est né. Nous avons pu aussi voir quelques objets mythiques, comme le
crâne de madame Bates de Psycho, le robot de Metropolis, ou
encore toutes ces robes plus magnifiques les unes que les autres !
L’après-midi,
nous avons fait connaissance avec ce personnage hors du commun, le fondateur de
ce musée du 7ème Art : Henri Langlois. Cet homme n’avait qu’une
passion : le cinéma. Conscient de la disparition du cinéma muet et des
œuvres qu’il avait produites, il entreprit de sauver toutes les bobines de
films possibles, mais la quantité augmentant sans cesse, sa baignoire seule ne
suffisait plus comme lieu de conservation. Ainsi, c’est en 1936 que la
Cinémathèque vit le jour. Dès l’année suivante, elle possédait déjà une
importante collection et une renommée. Langlois n’était pas un conservateur
ordinaire, loin de là ! Ce qu’il voulait, c’était montrer, car, en
montrant des films, il suscitait le désir de les revoir, et donc de les
conserver.
Pendant
la Seconde Guerre mondiale, Langlois sauva avec l’aide d’amis beaucoup de films
contre l’occupation nazie en France. Il aida également à préserver d’autres
objets liés au cinéma, tels que des caméras, des affiches, des machines, des
costumes…
En
1974, Langlois est récompensé pour son travail consacré à la réalisation de la
Cinémathèque et reçoit un Oscar. Jusqu’à sa mort en 1977, il s’efforça
d’étendre le principe de la Cinémathèque à d’autres pays.
Cette
exposition, malheureusement trop courte, nous donna l’occasion de découvrir ce
personnage qu’est Langlois, ce véritable « ogre du cinéma ».
« L’homme qui lança le cinéma à la conquête des Arts, et qui le fit passer du statut de divertissement à celui de 7ème art »
Gabrielle Sosson
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