lundi 23 juin 2014

En feuilletant les journaux de bord

Le Musée du Cinéma, un capharnaüm fantastique


Photo J. Hugenell

Nous passons les lourdes portes du deuxième étage et s’offre à nos yeux émerveillés un véritable spectacle.


La pièce est obscure, magique. Les quelques lumières suspendues de part et d’autre du plafond mettent à jour un capharnaüm fantastique : vitrines, machines, projections de films, notre regard ne sait plus où se poser.

Nous revivons alors l’histoire même du cinéma : du théâtre optique de Reynaud à la création de la pellicule, en passant par maintes machines plus intrigantes et ingénieuses les unes que les autres.

Des noms étranges cachent en réalité de merveilleuses découvertes : lanternes magiques, zootrope, mégalétoscope, praxinoscope… La liste est longue.

De découverte en découverte, nous voguons paisiblement à travers cet amoncellement d’ingéniosité. La surprise est grande de constater le nombre de personnalités qui ont contribué à l’élaboration du septième art : Reynaud, Méliès, Edison, Pathé, Hitchcock, Chaplin, Buñuel, Man Ray…

Ce musée est en réalité un véritable trésor, des années de recherches, d’investigations, d’expériences, d’exploits nous sont contées.

Jamais, sans la fabuleuse idée de Langlois, pareil projet n’aurait pu aboutir.

Après tant de mal et quelques aventures, logée aujourd’hui à deux pas de Bercy, la Cinémathèque est un joyau, une chance, une opportunité de comprendre comment il est de nos jours possible d’aller voir le dernier film à la mode en famille, de comprendre comment le cinéma tient aujourd’hui une place importante dans le quotidien de chacun. Nous sommes tous concernés et pourtant peu à l’avoir visitée. Avis à vous, cinéphiles : cette merveille vaut le détour !

Amandine Haller


La magie du zootrope

Le zootrope est un des premiers dispositifs inventés pour donner l’illusion du mouvement. C’est un des précurseurs du cinéma. Il s’agit d’un tambour circulaire noir percé de fines fentes. On trouve à l’intérieur du tambour des colombes en plein vol. Chacune de ces colombes est dans une posture de vol différente. Le dispositif se met en marche lorsqu’on fait tourner le tambour. Le spectateur doit alors de placer face à l’une des fentes et regarder à l’intérieur. Une fois que le zootrope a atteint sa vitesse maximale, l’illusion du mouvement est totale. Le spectateur voit en effet le mouvement des ailes des colombes.

Quand le zootrope s’est mis à tourner, nous étions tous émerveillés, et nous sommes restés à le regarder jusqu’à son arrêt. C’est l’objet qui m’a paru le plus spectaculaire, car ceux que nous avions vus avant restaient sans mystère, alors que celui-ci semblait presque magique.

Delphine Robriquet

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