ROSEMARY'S BABY est un film d'horreur américain réalisé par Roman
Polanski. Il raconte l'histoire d'une femme (Rosemary) victime d'un complot
satanique par rapport à son enfant. Ce film relève du fantastique, mais il a aussi d'autres thèmes comme la
condition de la femme ou les années 60. En quoi ce film est-il représentatif
des années 60 ?
Les années 60 constituent une phase révolutionnaire
concernant le style vestimentaire. L'image de la femme des années 50, très
apprêtée avec ses formes bien dessinées, disparaît au profit d'une
silhouette plus plate. Rosemary en est l'exemple même dans le film : très
mince, elle paraît même parfois cadavérique tellement elle l'est, lorsque des
signes de fatigue se dessinent sur son visage.
La
place de la femme a d'ailleurs elle aussi changé, les femmes devenues actives
cherchent donc des vêtements favorisant la liberté du mouvement. Pour la ville, c'est l’ensemble tailleur-jupe, tandis que
la robe-sac lancée par Balenciaga en 1957 commence à s’imposer comme nous
pouvons le voir avec la robe (sac donc) jaune qu'elle porte lorsqu'elle est
enceinte. Progressivement, les jupes, qui se portent au-dessous du genou, vont
se raccourcir. Et nous pouvons voir que Rosemary ne porte que des jupes
dans ce style-là, toutes au dessus du genoux, voire même plus courtes. Aussi, la robe trapèze ou chasuble, en vogue chez Courrèges et
Pierre Cardin, connaîtra son heure de gloire tout au long des années 60 et
encore une fois, c'est une des robes que Rosemary porte lorsqu'elle est invitée
avec Guy chez les Castevet. Les années 60 sont également marquées par des
couleurs vives et acidulées : les motifs, fleurs, pois, rayures, et autres
formes géométriques (losanges et damiers) émergent sur les vêtements. Une autre
caractéristique des années 60 représentant la « garçonnisation » de
la femme... La coupe courte ! Avant les femmes devaient absolument avoir
des cheveux longs, les coupes courtes n’étant réservées qu'aux hommes.
D'ailleurs Guy ne semble pas beaucoup aimer lorsque Rosemary revient avec cette
coupe de cheveux. Mais est-ce qu'il n'aime pas parce que comme il lui dit, ça
ne lui va pas, ou est-ce qu'il n'aime pas parce qu'il n'est pas d'accord pour que
la femme prenne autant de liberté ?
Nous pouvons faire un parallèle avec un tableau
d'Otto Dix qui a absolument toutes les caractéristiques de la femme des années
60.
Portrait de la journaliste Sylvia Von Harden, Otto Dix, 1926
Otto Dix nous montre ici une femme qui affirme haut et fort
sa modernité et sa volonté de casser les figures habituelles physiques de la
femme. On nous présente une femme qui n'est pas forcément belle, avec un visage
très anguleux. On retrouve la robe à motif dont on parlait. On a ici une femme
très masculinisée, par sa coupe, le port du monocle, sa cigarette à la main,
son verre (d'alcool?). De plus, le titre de l'oeuvre nous apprend qu'elle est
journaliste, à l'époque, ce métier était réservé à la gent masculine. De plus,
elle est seule, apparemment dans un bistrot, une grande nouveauté !
Océane Burel, 1ère L2
Océane Burel, 1ère L2
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