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Analyse
filmique
Georges
Franju est un réalisateur français connu pour la création de la
Cinémathèque avec Henri Langlois. Dans ses films proches du
surréalisme, il s’efforce de « coller au réel ».
Judex, l’un de ses films sorti en 1963, présente un
justicier qui veut venger ceux qui ont été exploités par un riche
banquier, Favraux. La séquence du bal des oiseaux montre l’arrivée
au bal du justicier et l’assassinat du banquier. Nous allons nous
concentrer sur le deuxième plan de cette séquence afin de
comprendre en quoi ce plan met en relief le personnage de Judex comme
incarnation du destin.
Ce
plan commence par un plan rapproché sur les pieds du personnage. On
découvre ensuite le corps de Judex grâce à un panoramique vertical
ascendant. C’est seulement arrivé au niveau de son visage qu’on
voit qu’il porte un masque d’aigle royal. Ce procédé a pour but
de créer un effet de surprise chez le spectateur qui ne
s’attend pas du tout à cela.
Ce
panoramique devient fixe sur un plan rapproché ceinture. C’est à
ce moment que le personnage a un regard caméra assez long pour
capter l’attention du spectateur et ensuite l’attirer dans
l’action. La composition de l’image met en valeur le personnage
grâce aux deux statues qui l’encadrent. Il est aussi droit
qu’elles, raide comme la justice. Avec son masque d’aigle, Judex
fait penser au dieu égyptien Horus, très solitaire.
Grâce
à un panoramique latéral et au regard du personnage, on est attiré
vers la droite. Il trouve une colombe morte sur le parapet, qui se
trouve là sans qu’on sache pourquoi. Le plan rapproché taille
devrait permettre de se familiariser avec le personnage, avec son
langage corporel et ses émotions, mais à cause de son masque, Judex
est impénétrable.
Ensuite
le personnage est de dos, on ne voit pas ce qu’il fait, ce qui
provoque un malaise. Il se dirige ensuite lentement vers l’entrée
du bal, la colombe à la main. Ce plan se clôture par un raccord cut
sur le plan suivant.
Ainsi
grâce à ce plan Judex nous est présenté physiquement et nous
invite à entrer dans sa propre quête. C’est volontiers que le
spectateur le suivra dans sa marche funèbre vers Favraux.
Lou
Igier, 1ère L2
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