Analyse
filmique
Georges Franju
né en 1912 et mort en 1987 est un cinéaste connu pour avoir réalisé
un documentaire sur les abattoirs de Paris, Le Sang des bêtes
en 1948. La séquence du bal des oiseaux au début du film Judex
sorti en 1963, un film en noir et blanc, présente le personnage
principal Judex comme l’incarnation du destin. Nous ferons
l’analyse filmique des troisième et quatrième plans de cette
séquence.
Tout d’abord
dans ces plans la caméra est subjective. Dans le troisième plan
Judex entre dans la pièce où se déroule un bal costumé en entrant
dans le champ par la gauche. On voit d’abord sa main droite, puis
son épaule entrer dans le champ. Dans le plan précédent Judex a
pris une colombe morte dans la main droite. Donc Judex entre avec
cette colombe dans la main et marche en ligne droite. La pièce est
remplie de danseurs qui s’arrêtent, étonnés par l’étrangeté
inquiétante du personnage qui porte une tête d’aigle et tient une
colombe morte dans la main.Le personnage est un rappel du dieu
égyptien Horus qui a un corps d’homme et une tête de faucon. De
plus Judex porte une colombe morte et marche droit vers le destin, donc vers la mort de Favraux. Au quatrième plan, la caméra suit
Judex de dos en travelling jusqu’à une porte où il tournera.
La musique qui
accompagne la marche de Judex est extradiégétique, puisque c’est
une marche funèbre alors que la musique aurait dû être la musique
du bal qui se déroule dans l’histoire. Cela rajoute une étrangeté
inquiétante et du mystère.
Judex est donc
vu comme un messager de la mort et donc une incarnation du destin. Le
personnage est en train de marcher sur une musique qui joue une
marche funèbre. Il avance droit vers le fond du couloir. La caméra
d’abord fixe le suit grâce à un travelling. De plus il évoque le
dieu Horus, comme un messager du destin. L’extrait crée donc
l’étrangeté et suscite la surprise.
Elane
Boutier, 1ère L2