lundi 7 décembre 2015

KING OF COMEDY
De Martin Scorsese


Le film s'ouvre sur une émission télévisée de Jerry Langford, s'en suit la sortie de son animateur qui peine à avancer dans la foule de fans qui l'attendait et le supplie pour un autographe. Sous une rafale de flashs de photos, Jerry arrive à entrer dans sa voiture grâce à la protection de ses gardes du corps. Cependant, Masha, une fan qui avait réussi à s'introduire dans sa voiture auparavant, lui saute dessus. Jerry parvient à se défaire de son emprise et, avec l'aide d'un homme, sort de la voiture tandis que Masha tape sur la vitre pour rejoindre Jerry, comme s'il s'agissait d'un écran de télévision dans lequel elle voudrait entrer. Cet homme, plus calme que les autres parmi la foule, c'est Rupert Pupkin. Retenez-bien son nom.

King of comedy traite de la folie de son personnage principal, Rupert Pupkin, et joue sur une confusion entre le réel et l'irréel. En effet, des scènes entières sortent de l'imagination de ce chasseur d'autographes qui rêve de devenir le "Roi du rire" ("King of comedy" en anglais) et qui parle à des pancartes représentant des célébrités. Très vite, ses visions obsessionnelles deviennent des affabulations et l'homme qui paraissait tout à fait sain d'esprit au début se révèle en tant que fanatique. Son délire entraîne le spectateur dans le doute : il ne sait plus ce qui est réel et ce qui appartient à l'imaginaire de Pupkin, notamment avec la mère, comme une référence à Psychose de Hitchcock. On l'entend mais elle n'apparaît jamais à l'écran. Cette voix est-elle le fruit de l'imagination de Pupkin ? Ment-il en disant dans son numéro que sa mère est morte ? Le doute culmine à la fin du film où le spectateur doit choisir ou rester dans l'indécision.

Martin Scorsese livre une oeuvre qui s'attaque à un sujet complètement différent de ses films précédents et dirige pour la cinquième fois Robert de Niro, très loin de son rôle de gangster de Mean Streets, même si la figure du anti-héros est toujours bien présente. Jerry Lewis, un célèbre comique américain à l'époque, joue le rôle de Langford, qu'il interprète, paradoxalement, avec beaucoup de sérieux. Scorsese filme la détermination implacable de Pupkin en soulignant sa démence et sa solitude, notamment en utilisant le travelling arrière pour montrer Pupkin qui s'entraîne devant une affiche, imaginant les rires de l'auditoire.

L'aspect dramatique du film se mêle à une dimension comique ; Scorsese utilise le gag, tel que l'écorchement systématique du nom de Pupkin, qui participe à la création d'une réflexion tragique sur l'hypocrisie du monde télévisuel : le manque de reconnaissance, en dépit du talent, et la part de chance pour atteindre le succès. C'est donc une satire que nous offre ici Scorsese. De plus, le personnage de Masha est lui aussi comique car elle est complètement folle et instable : elle peut passer du rire aux pleurs, du calme à l'hystérie très rapidement. Néanmoins, alors que la folie de Masha est flagrante, celle de Pupkin est insoupçonnable de prime abord et n'éveille pas la méfiance. Qui est le pire entre Masha et Pupkin ?


Marion Pourrier, 1L2.

dimanche 29 novembre 2015

     

Alias Maria de José Luis Rugeles ( 2015 )
Film colombien projeté au festival War on Screen 2015.


     Cuando la profesora nos habló de la película por la primera vez, pensaba que iba a haber muchos y demasiados momentos aburridos. Pero estuve sorprendido por la cualidad de esta película y el mensaje que nos envía. Desde el principio de la película, vemos a chicas jóvenes que tienen un arma y que trabajan para las FARCS. Además, el personaje principal, quien es una chica de trece años, está embarazada de un adulto importante de los revolucionarios. Así, vemos que optan por vivir en condiciones muy precarias,  difíciles y peligrosas; tanto más cuanto que no pienso que las jóvenes decidan de estar allí. Para mí, esta película nos hace reflexionar a propósito de la vida en Colombia con las FARCS, los paramilitares, el gobierno… Y también a propósito de los elecciones que tienen los niños y los chicos en estos países.   
                                                                                          
                                                                                                         R.L. élève en 1èreS2
                                                               

mercredi 11 novembre 2015

King of Comedy

King of Comedy ou La valse des pantins


Ce jeudi, nous avons vu en salle de conférences du lycée une comédie intitulée King of Comedy ou La valse des pantins en français. Ce film est du célèbre réalisateur Martin Scorsece. Un film à la fois surprenant et intelligent racontant l'histoire d'un homme travaillant dans la télécommunication prêt à tout pour réaliser son rêve d'être un célèbre comique. 


   Ce long-métrage captivant nous montre l'influence des médias dans la vie des gens, c'est-à-dire une vie contrôlée par la télévision et les journaux, d'où le titre français La valse des pantins : les gens sont de fait assimilés à des pantins tirés par les ficelles des médias.
   L'histoire se déroule en Amérique et raconte la difficulté de percer dans le show-business. Ce film nous montre également un homme atteint de folie, guidé par une détermination sans faille, un homme qui sera prêt à tout pour réaliser son rêve, prêt à tout et à n'importe quel crime.
   Selon nous, ce film offre plusieurs aspects : un aspect psychologique, un aspect tragique ou encore un aspect comique. Le personnage principal Rupert Pupkins a plusieurs facettes : il peut être à la fois naïf et manipulateur, un personnage étrange, à la personnalité complexe, pour nous pleine de surprises.
   Enfin, cette histoire souligne l'envie, le désir et l'espoir d'être la personne rêvée et puis d'un autre côté la folie d'y arriver à n'importe quel prix! Une histoire sans précédent, à multiples sens, qui ne manquera pas de vous captiver et de vous marquer profondément.

                                       

                                                                                    Wassila et Anne de la 1ére L2

samedi 7 novembre 2015

War on screen

CARNET DE BORD D'UNE JURÉE LYCÉENNE A LA TROISIÈME EDITION DE WAR ON SCREEN
 Petit selfie avec le public de War on Screen pour le jury lycéen et son président, Etienne Labroue.
Petit selfie avec le public de War on Screen pour le jury lycéen et son président, Etienne Labroue. 
(© l'Hebdo du Vendredi)

Mercredi 9 septembre 2015 - J-21 : premier rendez-vous avant War on Screen. J'ai rencontré, avec les autres membres du jury lycéen, France Davoigneau, qui va nous encadrer tout au long du festival, et Olivier Broche. Ce dernier est acteur, réalisateur, producteur, conseiller artistique... mais surtout un grand cinéphile. Nous nous sommes présentés tour à tour avant de regarder trois courts métrages que nous devions ensuite critiquer. C'était aussi la première fois que je voyais les autres membres du jury : Douaa, Zacharia, Dalila, Euryale, Jérémy, Donovan, Eloïse et Bérengère. Pour le moment, nous sommes un peu timides, néanmoins je pense et j'espère que cette situation va se débloquer. Le festival approche, j'aimerais que les trois semaines qui m'en séparent passent vite !

Lundi 28 septembre 2015 - J-2 : deuxième et dernier rendez-vous avant War on Screen. France nous a informés sur l'organisation du festival et les différents rendez-vous auxquels nous étions conviés. Elle nous a également conseillé quelques films parmi la programmation. Ayant déjà établi mon emploi du temps auparavant, je crois que je vais devoir faire quelques changements ce soir. Deux jours, deux petits jours, je crois que je ne réalise pas.

Mercredi 30 septembre 2015 - Jour J : Premier jour à War on Screen. Enfin ! Je suis arrivée à 10h à la Comète où j'ai été frappée par la longueur de la queue à la billetterie. A mon souvenir, il n'y avait pas autant de monde à la deuxième édition. France m'a donné mes billets pour les films que je vais aller voir (tout le monde sans exception doit avoir un ticket) et mon badge avec la mention "Jury" écrite dessus. J'avoue que je suis plus fière de cette appellation que de ma photo qui y figure à côté ! Puis je suis allée m'installer dans la grande salle pour aller voir mon premier film à War on screen : Soleil de Plomb de Dalibor Matanic, un film de la compétition long-métrage pour lequel j'ai eu un gros coup de coeur. Ensuite, j'ai poursuivi ma journée au festival et, le soir, le jury lycéen s'est rassemblé avant la cérémonie d'ouverture. France est venue nous chercher et nous a fait rentrer dans la salle où des places avaient été réservées pour nous. La cérémonie commença ; le festival en général ainsi que les différentes catégories de la programmation furent présentés et, comme on nous l'avait dit auparavant, nous nous levâmes quand le jury lycéen fut appelé afin que les photographes puissent prendre quelques photos. Le jury long-métrage fut également présenté, puis la cérémonie prit fin pour laisser place au cocktail durant lequel j'ai notamment parlé avec France qui m'a expliqué son travail en tant que programmatrice de la salle de cinéma d'Art et d'Essai à la Comète. L'ouverture de la troisième édition de War on Screen s'acheva avec le film En mai fais ce qu'il te plaît de Christian Carion sur l'exode de 1940 en France.

Jeudi 1er octobre 2015 - Deuxième jour à War on Screen. J'en prends plein les yeux ; c'est si passionnant et exaltant de voir autant de films en un jour dans le cadre d'un festival, je voudrais que ça ne s'arrête jamais ! J'ai l'impression d'être en pleine immersion dans un autre monde.

Vendredi 2 octobre 2015 - Troisième jour à War on Screen. Ce midi, j'ai mangé à la cantine du festival avec France et les autres membres du jury. Nous nous entendons un peu mieux même si France a dû beaucoup nous aider pour réussir à construire une conversation. A 14h, nous avons rencontré le président du jury du court métrage, Etienne Labroue ; il a réalisé un long-métrage et de nombreux courts métrages, c'est donc un spécialiste du genre. Nous nous sommes présentés et il nous a parlé de son expérience personnelle dans le cinéma mais aussi dans la vie en général. Rêvant d'être réalisatrice, cette discussion m'a énormément fait réfléchir et a provoqué chez moi une grande remise en question : si je me rends compte que je ne suis pas faite pour ça, cela ne servira à rien de se voiler la face. Après une séance de photos, France nous a offert un sac de War on Screen contenant plusieurs goodies tels qu'un carnet, un stylo ou un catalogue. A 16h15, nous avons assisté à la projection du premier programme de la compétition courts métrages. Grâce aux carnets et stylos que France nous avait distribués, nous avons pu prendre quelques notes entre chacun des 6 courts métrages. Après une interview pour l'Hebdo du Vendredi, nous avons effectué une première délibération. Nous avons débattu et donné notre avis en prenant un à un chaque court-métrage dans le but de faire une "short list", c'est-à-dire une liste très réduite des courts métrages qui nous ont davantage plu. A la fin de notre délibération, deux courts métrages intégrèrent notre "short list" : Tisina Mujo et Bendito Machine. Nous avons une nouvelle fois mangé à la cantine et discuté un peu entre jurés ; je remarque que nous sommes beaucoup plus à l'aise pour parler, nous parvenons enfin à construire une conversation notamment grâce aux courts-métrages que nous avons vus.

Samedi 3 octobre 2015 - Quatrième jour à War on Screen. A 17h50, le jury du court-métrage s'est regroupé pour un moment photo avant le deuxième programme de la compétition courts métrages que nous sommes allés voir à 18h15. En sortant de la salle, la radio RCF a voulu interviewer Etienne Labroue et quelques autres membres du jury. Quatre d'entre nous se proposèrent : Bérengère, Zacharia, Euryale et moi. Nous nous sommes installés dans des fauteuils et l'entretien a débuté. Nous étions filmés et enregistrés simultanément à l'aide d'un micro. Ce fut une expérience enrichissante mais très stressante pour moi car je suis plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral. Une fois l'interview terminée, nous nous sommes rassemblés pour une deuxième et dernière délibération. Dans un premier temps, nous avons achevé notre "short list" en y ajoutant trois autres courts-métrages : The Nostalgist, Uncanny Valley et Suleima. Dans un second temps, nous avons tous noté de 0 à 3 chaque court métrage puis nous avons additionné les points. Bendito Machine est arrivé en tête et nous avons ainsi choisi de lui attribuer le prix du meilleur court métrage. Le coup de coeur sera décerné à Suleima qui est en deuxième position. Enfin, Uncanny Valley fut devancé par Tisina Mujo et The Nostalgist, à égalité à la troisième place. Pour notre discours à la cérémonie de clôture, nous avons décidé que quatre jurés vont chacun parler d'un court métrage : je vais annoncer le prix du meilleur court métrage, Euryale celui du coup de coeur du jury et Bérengère et Zacharia vont respectivement parler de Tisina Mujo et The Nostalgist qui, même si nous ne leur décernerons pas de prix, ont retenu notre attention.

Dimanche 4 octobre 2015 - Cinquième jour à War on Screen. Dernier jour. Je suis à la fois impatiente de décerner les prix et triste que le festival soit bientôt fini. A 18h40, nous nous retrouvons en salle d'exposition pour nous mettre d'accord sur l'organisation et les discours de chacun. J'avais déjà préparé le mien à l'avance mais il y avait encore quelques modifications à faire. "Nous avons décidé d'attribuer le prix du meilleur court métrage à Bendito Machine, qui est un film espagnol de Jossie Malis Alvarez, pour sa mise en scène qui nous a séduits notamment à travers ses ombres et ses couleurs créant une ambiance graphique originale mais aussi pour la réflexion qu'il apporte sur l'histoire de l'humanité en montrant que la guerre a toujours été omniprésente." fut finalement le discours que j'allais prononcer. Etienne Labroue proposa à Euryale, qui est en option Arts du cirque, de faire un numéro de jonglage de quelques secondes avec quelques pommes, qui sont le symbole de cette troisième édition. Nous avons pris quelques photos ensemble en attendant puis nous sommes entrés dans la salle. J'étais pour ma part très stressée car j'avais peur d'oublier mon texte ou de balbutier. La remise des prix débuta et le jury du court métrage fut appelé. Nous avons rejoint la scène et nous nous sommes mis en ligne. Etienne Labroue nous a présentés en essayant de personnaliser à chaque fois et Zacharia, Bérengère, Euryale et moi avons fait notre discours. Quand ce fut mon tour, il expliqua que je veux devenir réalisatrice, ce qui me fit à la fois plaisir et rougir. Après quelques applaudissements, tout le jury s'est regroupé pour faire un selfie avec le public en arrière-plan. Ensuite, nous sommes allés nous asseoir pour visionner un extrait de Bendito Machine. Le stress était retombé, nous étions soulagés de voir que tout s'était passé à merveille ; pourtant, même si l'euphorie de ce moment n'était pas complètement passée, je ressentais déjà un début de nostalgie. Le jury international monta à son tour sur scène et annonça les prix de la compétition longs métrages. Bérengère et moi espérions que Soleil de Plomb gagne, nous étions donc réjouies d'apprendre qu'il était récompensé par le Grand prix du jury. La remise des prix s'acheva et tout le jury lycéen s'est précipité pour remercier Etienne Labroue qui devait partir. Pendant le cocktail, j'ai notamment passé du temps avec le jury lycéen, nous nous entendons très bien à présent, si bien que nous regrettons que le festival ne dure pas une semaine de plus ! Enfin, le film Elser, un héros ordinaire de Oliver Hirschbiegel clôtura le festival puis je suis rentrée chez moi. A présent, retour à la vie normale. En espérant que ces 5 jours deviennent plus tard ma vie normale.

Marion Pourrier, 1L2.

samedi 24 octobre 2015

LE MAQUIS FAIT DE LA RESISTANCE.

C'est avec la personnalité joviale et excentrique de Serge Viallet que commença la séance consacrée à l'avant-première tant attendue de «Mystère d'archives» - cependant, moins attendue que celle de Star Wars VII.

Mais tout d'abord, précisons ce qu'est « Mystère d'archives » !

« Mystère d'archives » est une série documentaire diffusée sur Arte, présentant l'Histoire de manière instructive grâce à la redécouverte de documents d'archives ainsi qu'à la figure emblématique de Serge Viallet, le réalisateur. S'il fallait qualifier ce joyeux personnage, nous insisterions sur la passion qu'il porte à son travail.

À présent, entrons dans le vif du sujet à savoir le thème de ce volet de « Mystère d'archives »: le Maquis du Vercors. Nous sommes pendant la Seconde Guerre Mondiale. Toute la France est occupée par les Allemands, mais le Maquis du Vercors, situé près de Grenoble et créé en 1944, est un point important de la Résistance Française.

Un cameraman est envoyé de Paris afin de garder une trace des mœurs et coutumes des résistants. Ce cameraman, Felix Forestier armé de sa caméra IMO 35mm, se mêle au quotidien mouvementé du Maquis : entraînements, largages d'armes par voie aérienne de la part des Américains, mises en scène d’affrontement... Ces images sont parfois les seules dont on dispose de certains combattants, pas moins de trente personnes ont été reconnues sur les bandes !

Sur le ruban, une heure et demie de film et six mois de travail ont été convertis en 26 minutes. Serge Viallet et son équipe ont sélectionné les scènes les plus parlantes parmi des centaines de séquences parfois abîmées, détériorées ou inintéressantes. Le résultat de ces longs mois de travail acharné ? Une documentaire plaisant et de grande qualité.


Cédric CLĒMENT, Marianne SCHUCK et Chloé LEMOINE


lundi 19 octobre 2015

Editorial

L'homme et le son en question

Cette année, la 3ème édition du festival international de cinéma War on Screen qui  s'est déroulé du 30 septembre au 4 octobre 2015 a davantage ouvert le champ de ses possibilités. En effet, avec à l'affiche des films comme A peine j'ouvre les yeux, le festival ne s'intéresse plus uniquement à des films directement reliés à la guerre mais aussi à des films centrés sur l'humain, avec une portée philosophique, une réflexion sur les conflits d'hier et d'aujourd'hui.
A Bayen, certains élèves ont participé à diverses projections et activités proposées à War on Screen, dont la classe de 1L2 dans le cadre du projet Méliès. Ces sorties, au nombre de trois, ont abouti à des articles tels que des critiques, des interviews ou encore des billets d'humeur écrits par les élèves et publiés sur ce blog. Le son y joue un rôle phare puisque deux des activités auxquelles la classe a assisté étaient centrées sur cette dimension artistique. Ainsi, A peine j'ouvre les yeux de Leila Bouzid emporte le spectateur à travers sa musique pour dénoncer les problèmes de la Tunisie sous Ben Ali et Jean-Carl Feldis a transformé les élèves en apprentis bruiteurs, comédiens et musiciens dans son atelier bruitage. Enfin, la diffusion d'une émission de Mystères d'archives, 1944, Dans le maquis du Vercors, a donné lieu à une interaction entre le public et son réalisateur Serge Viallet, aussi passionné qu'attachant. 

Que les articles donnent un point de vue plus ou moins positif, la classe est globalement sortie enrichie par cette expérience et vous souhaite une bonne lecture.

Nina Logote et Marion Pourrier, 1ère L2

jeudi 15 octobre 2015

Editorial

La guerre, question d'hier, question d'aujourd'hui

La guerre à l'écran fêtait du 30 septembre au 4 octobre 2015 sa troisième édition sur la scène nationale de la Comète et au lycée Pierre Bayen lors du festival War on screen. 

Suite à cet événement, les élèves de 1ère L2 ont rédigé critiques, billets d'humeur, biographies et reportages, tous visibles sur ce blog ! 

Au programme pour la classe : deux films, Mystères d'archives-1944, Dans le maquis du Vercors et A peine j'ouvre les yeux.Et bien sûr, puisque WOS n'est pas un festival comme les autres, les réalisateurs, respectivement Serge Viallet et Leyla Bouzid, étaient présents ! mais ce n'est pas tout : la classe a pu également assister à un atelier sur le bruitage au cinéma, animé par Jean-Carl Feldis !

Un festival placé sous le signe de la gaieté, malgré son thème tragique, de même que les articles, rédigés par les élèves avec beaucoup de plaisir !

Cécile Boneberger et Juliette Bossut, 1ère L2

lundi 12 octobre 2015

Un atelier qui fait du bruit !

Ce vendredi 2 octobre 2015 avait lieu à la bibliothèque Georges Pompidou un atelier sur le bruitage cinématographique ! Animé par l'agréable Jean-Carl Feldis (bruiteur, compositeur, ingénieur du son…), les élèves présents ont pu apprendre toutes les subtilités du doublage de quatorze heures à seize heures !

Armés de différents objets, de leurs voix et d'une table de mixage, les apprentis bruiteurs ont eu l’occasion de rajouter du son à deux extraits de films d'animations rendus muets ! Au programme, le rajout de pluie, d’aboiements, de pas, de sifflements d'oiseaux … et bien plus encore ! Ils ont utilisé pour cela plusieurs matériaux, allant du sac plastique jusqu'à une vieille pellicule de bande son, en passant par leur voix ! Saviez-vous par exemple que des claquements de doigts, associés à des claquements de langue et des sacs plastiques frottés les uns contre les autres, imitent parfaitement le bruit de la pluie qui tombe ?

Les élèves ont travaillé sur deux extraits : le premier, qui durait quelques secondes, était une scène issue des Aristochats de Disney sorti en 1970 ; le second, qui faisait quant à lui une minute, était un film d'animation japonais fantastique de 2007 de Keiichi Sugiyama.

Cela n'aurait pas pu se faire sans l'aide primordiale du micro et de la table de mixage, matériel indispensable pour tout bon doubleur ! Le micro permet de capter tous les sons, même les plus infimes : le silence lors des enregistrements est de mise. Quant à la table de mixage, elle permet de modifier à volonté les sons enregistrés pour les rendre, par exemple, plus aigus, plus graves, ou pour créer un effet d'écho.

Très instructif et amusant, cet atelier n'a pas manqué de plaire à tous ! Les élèves sont ressortis avec le sourire et, peut-être même une nouvelle idée d'orientation.


Article rédigé par Tiana Sama et Juliette Bossut. 

dimanche 11 octobre 2015

Critique du film A peine j'ouvre les yeux

À peine j'ouvre les yeux est un film dramatique de Leyla Bouzid qui sortira dans nos salles le 23 décembre 2015. Nous suivons le parcours de Farah, jeune Tunisienne de 18 ans, souhaitant faire de la musique engagée contre l'avis de sa mère protectrice. Cette dernière souhaite la voir faire des études de médecine. Mais de nombreux obstacles se dresseront  face à elle du fait de la censure de l’État et des contraintes familiales. 

Ce long métrage nous a permis de nous identifier aux jeunes Tunisiens de 2010. En effet, le peuple est soumis à la dictature de Ben Ali qui ne leur permet pas de s'exprimer librement. Ce film est un symbole de résistance et d’émancipation. Malgré les interdits, Farah  exprime son désaccord envers la société à travers des chansons engagées, tristes comme joyeuses. Face à ces obstacles, Farah arrive à s'évader de tous ses problèmes grâce à l'amour qu'elle porte à Bohrène, son premier amour.
 
Ce film est en principe basé sur la musique. Bien que ces dernières soient entraînantes et engagées, elles restent malgré tout longues, surtout au début. Cela ne permet pas au spectateur de rentrer directement dans le film. Certes elles nous mettent directement dans le contexte mais auraient pu être un peu plus courtes. De plus, nous pouvons nous poser certaines questions quant à la fin du film. En effet, elle nous a paru « brutale » dans le sens où nous aurions aimé en savoir plus sur la suite des événements qui concernent Farah et son groupe.
 
Ce long métrage est prenant et nous permet de mieux connaitre les circonstances dans lesquelles vivaient le peuple et les jeunes Tunisiens sous la dictature de Ben Ali. Les personnages principaux sont très attachants.  Une suite dans les années à venir pourrait être la bienvenue.

Manon RAFFLIN, Wassila CHERIT et Laura AYALA, 1ère L2


War On Screen : Courts en Champagne

Photo J. Hugenell

Le jeudi 1er octobre 2015, à l'occasion du festival de cinéma War On Screen, nous avons assisté à la séance « Courts en Champagne ». Durant cette séance étaient projetés les courts métrages réalisés par les collèges et lycées dans le cadre du projet PAG, la pellicule et le papier ainsi qu'un court métrage réalisé par Sarah Arnold.

Nous sommes d'abord entrés dans la salle, déjà bien remplie. Le staff nous a donc placés afin d'optimiser l'espace, malheureusement pas toujours de manière très agréable. Il y avait beaucoup de monde provenant principalement des collèges et lycées participants, laissant peu de places aux spectateurs « hors contexte ». Lors de la diffusion, nous nous sommes rendu compte que beaucoup n'avaient pas respecté les droits d'auteur de pistes audio ou vidéo. De plus, certains utilisaient leur téléphone, manquant de respect au travail réalisé et se permettant de faire des remarques à ceux qui se comportaient bien.

Après la diffusion des projets PAG, il y a eu un temps d'interaction entre les spectateurs, seulement, nous n'avons pas eu l'occasion de présenter individuellement nos projets et tout le temps de parole a été accaparé par la même école. Une de nos camarades a voulu poser une question et n'a même pas pu obtenir le micro. Le temps de parole était trop court et tout le monde n'a pas pu s'exprimer.

Ainsi, l'organisation était décevante, tout comme le comportement de certains spectateurs, irrespectueux envers le travail des autres, même si voir les différents courts métrages réalisés était intéressant et instructif, cette partie a été « ruinée » par le fait que l'on n'a pas pu présenter notre projet ni entendre les présentations des autres.
Clothilde RHODES, TL2

samedi 10 octobre 2015

Le fils de Saul

 Sentiments retrouvés


Récompensé à Cannes par le Grand prix du jury, Le fils de Saul est un film hongrois de 2015 réalisé par László Nemes. Ce film s'est fait remarquer par le sujet très dur qu'il aborde mais surtout par la mise en scène qu'il utilise pour traiter ce thème.

Le film s'ouvre sur un long plan-séquence où on voit Saul travailler dans un four crématoire. Ses gestes sont mécaniques, son regard vide d'émotions. Soudain on entend une respiration, quelqu'un qui tousse ; Saul se retourne. A cet instant précis, l'automatisme qui le caractérisait jusqu'à présent s'éteint pour laisser place à l'humain : la machine meurt et l'âme de Saul ressuscite. Le flou d'arrière-plan et le format carré nous permettent de nous concentrer sur ses sentiments que l'on voit enfin. Le titre du film prend tout son sens et Saul part à la recherche d'un rabbin afin d'offrir à son fils (ou, du moins, celui qu'il considère comme son fils) une sépulture conforme à sa religion. L'intrigue évolue dans un suspens de plus en plus haletant et selon le point de vue de Saul qui s'acharne dans son combat, avec en fond celui des autres prisonniers qui luttent afin de sortir vivants de cet enfer. Les coups de feu, les cris, les pas affolés sur le sol... On entend tout mais on ne voit quasiment rien : le hors-champ a ici une puissance considérable. Dès les premières minutes, une forte tension nous prend aux tripes sans jamais nous lâcher et on entre dans une atmosphère aux couleurs froides et sombres. En optant pour une mise en scène réaliste, László Nemes maîtrise nos émotions tout au long du film, alternant entre espoir et désespoir, jusqu'à une fin représentant l'un de ces deux sentiments. Cependant, Le fils de Saul n'est pas un film montrant l'horreur de la Shoah qui reste dans le flou d'arrière-plan, c'est avant tout un film sur un Sonderkommando qui s'accroche à la part d'humanité qui lui reste. C'est un sujet délicat qu'aborde ici László Nemes ; mais avec sa caméra, et son scénario prenant, il a su le manier avec justesse.

Ainsi, après 5 ans de travail, c'est un pari réussi pour László Nemes qui a su conquérir le jury cannois tout comme celui de War On Screen puisqu'il a remporté le prix de la mise en scène avec ce film à la fois poignant et cruel. Le fils de Saul est d'autant plus remarquable qu'il s'agit du premier long-métrage de László Nemes qui a enchaîné les choix audacieux tels qu'une faible profondeur de champ et un format carré. Espérons que son talent de réalisateur se confirmera dans son second long-métrage.


Nina Logote et Marion Pourrier, 1L2.