Tel
père, tel fils un
film de Kore Eda.
Dans le Japon actuel vit un homme.
De bonne famille, tout semble lui réussir : une place importante dans une
grosse entreprise, une femme aimante et un adorable petit garçon.
Une terrible nouvelle est pourtant
sur le point de bouleverser sa vie. Convoqué par l'hôpital, il apprend
subitement que son fils Keita, jusqu'alors sa plus grande fierté, a été échangé
à la naissance et donc n'est pas vraiment le sien. Choqué, il s'entame alors un
dur travail psychologique dû aux conséquences d'une telle révélation, une
importante remise en question se met en place dès lors : est-il possible de
continuer à aimer un enfant qui n'est biologiquement pas le sien?
Ce film est bien plus qu'une simple oeuvre
cinématographique, il pose des questions inévitables aux spectateurs qui assistent,
impuissants, à ce que nous pouvons appeler un véritable drame familial.
Dans une société qui méprise ce
genre de situation, peut-on faire face à la pression de son entourage qui ne
juge que par la reconnaissance et la fierté? La vie de Ryota se brise en mille
morceaux en quelques minutes, quelques mots. Quelle est la place du père dans
l'éducation d'un enfant? Quel rôle doit-il jouer? Certains trouveront ce père touchant,
d'autres le trouveront cruel.
La lenteur des évènements et
l'atmosphère du film nous amène dans une situation oppressante. Ainsi, les
liens génétiques seraient plus importants que les liens affectifs. Triste
réalité, combat d'un homme complètement perdu qui démontre que l'amour n'est
pas comme on le dit toujours : inconditionnel.
A. Haller
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