dimanche 16 février 2014



Tel père, tel fils  un film de Kore Eda.
            Dans le Japon actuel vit un homme. De bonne famille, tout semble lui réussir : une place importante dans une grosse entreprise, une femme aimante et un adorable petit garçon.
            Une terrible nouvelle est pourtant sur le point de bouleverser sa vie. Convoqué par l'hôpital, il apprend subitement que son fils Keita, jusqu'alors sa plus grande fierté, a été échangé à la naissance et donc n'est pas vraiment le sien. Choqué, il s'entame alors un dur travail psychologique dû aux conséquences d'une telle révélation, une importante remise en question se met en place dès lors : est-il possible de continuer à aimer un enfant qui n'est biologiquement pas le sien?
             Ce film est bien plus qu'une simple oeuvre cinématographique, il pose des questions inévitables aux spectateurs qui assistent, impuissants, à ce que nous pouvons appeler un véritable drame familial.
            Dans une société qui méprise ce genre de situation, peut-on faire face à la pression de son entourage qui ne juge que par la reconnaissance et la fierté? La vie de Ryota se brise en mille morceaux en quelques minutes, quelques mots. Quelle est la place du père dans l'éducation d'un enfant? Quel rôle doit-il jouer? Certains trouveront ce père touchant, d'autres le trouveront cruel.
            La lenteur des évènements et l'atmosphère du film nous amène dans une situation oppressante. Ainsi, les liens génétiques seraient plus importants que les liens affectifs. Triste réalité, combat d'un homme complètement perdu qui démontre que l'amour n'est pas comme on le dit toujours : inconditionnel.

A. Haller

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